L’avenir du transport aérien : les innovations qui vont transformer le ciel d’ici 2030
Découvrez le futur des vols commerciaux
Taxis volants autonomes, aéroports contrôlés par des robots et dirigeables avec cabine en verre semblent relever de la science-fiction, pourtant ces technologies futuristes pourraient bien se retrouver dans certains aéroports dès 2030.
En nous projetant dans un avenir pas si lointain, découvrons comment le voyage pourrait changer d’ici cinq ans…
Adaptation française par Lisa Reymonet
Taxis volants autonomes
Nous sommes en 2030, en pleine vague de chaleur estivale, et vous êtes en retard pour votre vol. Pas d’inquiétude : un taxi volant autonome et climatisé vous attend. En quelques minutes, vous êtes déjà en route vers l’aéroport. Eh oui… Finies les galères entre métro bondé et trafic interminable !. Eh oui… Terminé le cauchemar des transports en commun bondés et étouffants, et des bouchons interminables !
Taxis volants autonomes
Bien que les lois en place pourraient compliquer leur avancée, les start-ups et les entreprises influentes du secteur se sont engagées dans une véritable course contre la montre pour être les premières à lancer un service de taxis volants.
Taxis volants autonomes
C’est en 2016 que l’entreprise allemande Volocopter a ouvert la voie en réalisant les premiers vols habités de son modèle, avant d’étendre ses essais à l’échelle mondiale. Puis, en novembre 2023, à New York, l’entreprise américaine Joby Aviation a pris le relais avec son taxi volant eVTOL (aéronef électrique à décollage et atterrissage verticaux).
Selon la NASA, ce prototype serait plus silencieux qu’une conversation, ce qui pourrait réduire considérablement la pollution sonore en milieu urbain. De son côté, la ville de Dubaï a annoncé son ambition de devenir la première à déployer un réseau de taxis volants d’ici 2026.
Taxis volants autonomes
En 2019, la société allemande Lilium a réussi le premier vol d’essai de son taxi volant à cinq places. Puis, quatre ans plus tard, l’entreprise était la première à commercialiser des jets eVTOL auprès des particuliers aux États-Unis.
En janvier 2024, elle s’est associée à Fraport, spécialiste de la gestion aéroportuaire, pour réfléchir aux prochaines étapes en vue du déploiement commercial des eVTOL dans les aéroports. Un argument de taille : ces taxis volants pourraient relier Manhattan à l’aéroport JFK en moins de cinq minutes.
Taxis volants autonomes
En février 2018, un autre eVTOL autonome, l’EHang 184, a réalisé ses vols d’essai habités à Lianyungang, en Chine. Puis, en décembre 2023, le bolide volant autonome EH216-S, conçu lui aussi par la société EHang, a effectué ses premières démonstrations de vol commercial dans les villes chinoises de Canton et de Hefei.
À l’été 2024, l’Arabie saoudite a mené avec succès son premier vol d’essai de taxi volant dans la ville de La Mecque. Plus tard cette même année, des vols d’essai avec passagers ont été réalisés sans encombre à Bangkok, en Thaïlande. D’autres démonstrations sont par ailleurs prévues en cette année sur les îles de Phuket et Koh Samui.
Aéroports autonomes
Revenons à cet après-midi caniculaire de 2030. Vous venez d’arriver à l’aéroport après un court trajet et avez un moment devant vous.
Puisque l’enregistrement des bagages se fait désormais en un clin d’œil, profitez-en pour enfiler un casque de réalité virtuelle et explorer en avant-première les destinations qui vous attendent.
Aéroports autonomes
Finies les longues files d’attente à l’enregistrement ! Il vous suffit maintenant de localiser l’un des nombreux robots d’enregistrement, de lui présenter la puce biométrique de votre passeport et de le laisser faire. Il vous identifiera instantanément et prendra en charge toutes les formalités à votre place.
Aéroports autonomes
En 2025, les robots ont déjà envahi les aéroports, qu’il s’agisse de robots d’enregistrement, d’androïdes chargés d’informer les voyageurs, de servir repas et boissons ou encore d’assurer le nettoyage. Selon une étude menée en 2021, près de la moitié des compagnies aériennes mondiales et 32 % des aéroports cherchent à intensifier la robotisation de leurs services.
Et cette révolution est déjà en marche : à l’aéroport international de Dubaï, 122 portiques intelligents (Smart Gates) équipés de reconnaissance faciale et oculaire permettent de passer les contrôles de passeport en à peine cinq secondes.
Aéroports autonomes
Depuis 2018, l’aéroport de Kansai, au Japon, s’appuie sur KATE, un robot d’enregistrement intelligent. À Genève, Leo assure la prise en charge des bagages, tandis qu’à Incheon, en Corée du Sud, des automates LG se chargent de l’entretien de l’aéroport et assistent les passagers en continu.
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Aéroports autonomes
L’aéroport LaGuardia de New York s’est équipé d’un robot patrouilleur doté de caméras et de capteurs pour surveiller son terminal B, détecter les menaces potentielles et renforcer la sécurité des passagers et du personnel.
En 2021, deux robots de sécurité sont également venus grossir les rangs du personnel de l’aéroport japonais de Kansai. Ils patrouillent ainsi sur des itinéraires prédéfinis, surveillent des zones stratégiques et captent des images en temps réel grâce à leurs caméras embarquée.
Aéroports autonomes
L’automatisation s’étendra aussi aux contrôles de sécurité dans les aéroports, qui devraient gagner en rapidité grâce à l’essor de technologies de pointe comme l’intelligence artificielle, la reconnaissance faciale et la numérisation de la rétine et des empreintes digitales. L’embarquement, lui aussi, évoluera considérablement. Selon l’étude 2023 Air Transport IT Insights de la SITA, 82 % des compagnies aériennes auront recours aux technologies d’identification biométriques pour l’embarquement d’ici à la fin 2026.
Avions hybrides et 100 % électriques
Ça y est ! Vous avez passé les contrôles de sécurité et franchi la porte d’embarquement. Sur la piste, le tarmac fond presque sous l’effet de la chaleur. Plus que jamais, le changement climatique se fait ressentir…
Heureusement, en 2030, les avions hybrides ou 100 % électriques, à faibles ou zéro émissions, sont de plus en plus nombreux.
Avions hybrides et 100 % électriques
Moins gourmands en énergie et ne dépendant plus des carburants traditionnels, ces avions électriques affichent des coûts d’exploitation bien plus faibles, ce qui pourrait faire baisser le prix des billets, un avantage indéniable.
Avions hybrides et 100 % électriques
Avec une autonomie inférieure à celle des avions conventionnels, les modèles hybrides et électriques devraient avant tout conquérir le marché des vols domestiques ou court-courriers dans les années 2030, notamment pour les liaisons de moins de trois heures, selon les spécialistes.
Avions hybrides et 100 % électriques
United Airlines et Air Canada misent sur l’aviation hybride : en février 2024, les deux compagnies aériennes ont investi davantage dans le constructeur suédois Heart Aerospace, qui développe l’ES-30 (photo ci-dessus), un avion régional hybride électrique. Son entrée en service est prévue pour 2028, et son carnet de commandes compte déjà 250 appareils, dont 30 pour Air Canada.
Avions hybrides et 100 % électriques
Basée dans l’État de Washington, la société MagniX ne mise pas sur un, mais sur trois avions fonctionnant avec des énergies alternatives : un modèle électrique à batterie, un hybride électrique et un autre fonctionnant à l’hydrogène. En 2020, l’entreprise a marqué l’histoire en faisant voler le plus grand avion 100 % électrique au monde, un Cessna modifié.
Deux ans plus tard, l’entreprise a de nouveau fait sensation en lançant son premier hélicoptère 100 % électrique, avant d’enchaîner avec l’Eviation Alice (en photo ici), première navette aérienne électrique au monde. Puis, en 2023, elle a battu un nouveau record suite aux vols d’essai du DHC8-Q300, le plus grand avion électrique à hydrogène jamais testé.
Avions hybrides et 100 % électriques
S’inscrivant dans cette évolution, Wright Electric, start-up californienne spécialisée dans l’aviation électrique, s’est associée à la compagnie low cost easyJet pour concevoir des avions 100 % électriques. En novembre 2023, elle a mené avec succès les premiers vols d’essai de son avion hybride-électrique d’épandage.
La Norvège, quant à elle, ambitionne de mettre en service sa propre flotte d’avions électriques dès 2028.
Dirigeables de luxe
Pour une expérience unique, laissez-vous tenter par une croisière aérienne à bord d’un dirigeable, un mode de transport qui pourrait bien revenir sur le devant de la scène d’ici 2030.
Dirigeables de luxe
Si les dirigeables à hydrogène du début du XXe siècle ont marqué l’histoire par leurs accidents tragiques, cette nouvelle génération mise sur l’hélium et le kérosène, des énergies bien plus sûres. À l’avant-garde de cette révolution, l’Airlander 10 ouvre la marche.
Dirigeables de luxe
Conçu par la société britannique Hybrid Air Vehicles (HAV), ce ballon dirigeable, affectueusement surnommé « le fessier volant » en raison de sa forme, a effectué son premier vol en 2012. Avec ses 99 mètres de long – soit l’équivalent d’un terrain de football –, il figure parmi les plus grands dirigeables au monde. Là où les avions classiques ont une autonomie plus limitée, l’Airlander 10 peut se maintenir en altitude pendant 5 jours.
Dirigeables de luxe
Capable d’atteindre une vitesse de 130 km/h et d’évoluer entre 305 et 6 000 mètres d’altitude, ce dirigeable offre une expérience de vol unique, avec la possibilité d’ouvrir les fenêtres pour profiter de l’air frais.
Dirigeables de luxe
HAV a annoncé en février 2023 que l’Airlander 10 était prêt à entrer en production. Les premiers modèles permettront de réduire les émissions de CO₂ de 75 %, avant l’introduction de moteurs électriques en 2028, qui fera encore chuter ce chiffre de 15 %. Dès 2030, ce ballon dirigeable fonctionnera exclusivement à l’électrique, atteignant ainsi un bilan carbone neutre.
Dirigeables de luxe
Grâce à HAV et à d’autres leaders du secteur tels que LTA Research, Zeppelin Luftschifftechnik, Flying Whales et H2 Clipper Inc., les voyages en dirigeable vont bientôt renaître de leurs cendres. Imaginez-vous dériver paisiblement dans les airs, admirant des panoramas exceptionnels tels que la Grande Muraille de Chine, la forêt amazonienne ou le Grand Canyon.
Une expérience unique dont le coût se rapprochera de celui d’une croisière haut de gamme en mer.
Avions supersoniques
Nous sommes en 2030 et vous vous apprêtez à embarquer pour un vol long-courrier. Mais grâce à la vitesse hypersonique, votre trajet ne durera que quelques heures.
Avions supersoniques
En 2003, le mythique Concorde tirait sa révérence. Pourtant, près d’un quart de siècle plus tard, l’aviation supersonique – et même hypersonique – fait son grand retour. Portées par des avancées technologiques majeures, plusieurs entreprises aérospatiales travaillent sur une nouvelle génération d’avions plus silencieux, plus économes en carburant et toujours plus rapides.
Avions supersoniques
Le X-59, développé par Lockheed Martin et la NASA, a été officiellement présenté en janvier 2024.
Fruit de plusieurs années de recherches, cet avion supersonique pourra atteindre 1 488 km/h (1,4 fois la vitesse du son) tout en étant bien plus silencieux que ses prédécesseurs.
Avions supersoniques
À Denver, la société Boom Supersonic travaille sur l’Overture, un avion supersonique conçu pour le transport de passagers. Capable d’atteindre Mach 1,7 (soit environ 2 092 km/h), il promet de réduire de moitié les temps de vol. En août 2023, American Airlines a commandé 20 de ces appareils, et United Airlines a annoncé qu’elle prévoyait elle aussi en acquérir 15.
Boom Supersonic espère ainsi lancer ses premiers vols commerciaux supersoniques d’ici 2029.
Avions supersoniques
Aujourd’hui, les avions de ligne atteignent en moyenne 80 % de la vitesse du son, soit environ 966 km/h. Mais Boeing, en collaboration avec la NASA, travaille sur un projet bien plus ambitieux : un appareil capable de voler à Mach 4, soit quatre fois la vitesse du son. Résultat ? Un trajet Paris – New York pourrait être effectué en à peine plus d’une heure.
Cabines sans hublots et plus encore
Ce jet supersonique est impressionnant à bien des égards, mais c’est surtout l’absence de hublots qui saute aux yeux. Un choix audacieux qui permet d’aller plus vite tout en réduisant la consommation de carburant.
Cabines sans hublots et plus encore
Véritable pionnière en la matière, la compagnie aérienne Emirates, basée à Dubaï, a été la première à supprimer les hublots classiques au profit de cabines entièrement numériques. Depuis 2018, les passagers de première classe peuvent ainsi profiter d’une vue panoramique virtuelle en haute définition, projetée en direct grâce à des caméras extérieures.
Cabines sans hublots et plus encore
À l’avenir, ces écrans virtuels pourraient afficher aussi bien des paysages apaisants que des films ou des contenus interactifs. D’autres compagnies aériennes envisagent déjà d’adopter le concept des cabines sans hublots, même si l’absence d’ouvertures pourrait d’abord dérouter certains passagers.
Cabines sans hublots et plus encore
L’accès à ces avions sans hublots pourrait se faire par de larges portes doubles situées au centre de la cabine, semblables à celles d’un hall d’hôtel. Airbus a d’ailleurs breveté en 2015 ce type d’entrée innovante, capable de révolutionner et surtout d’accélérer considérablement l’embarquement des passagers.
Cabines sans hublots et plus encore
À bord, les passagers profiteront de sièges plus confortables, d’un décor futuriste et d’une ambiance digne des plus grands films de science-fiction. Airbus proposera par exemple sa cabine « Harmony », dotée d’un globe holographique permettant aux passagers de suivre la position exacte de l’avion en temps réel.
Comble du luxe, cette cabine futuriste abritera un salon spacieux pour rendre le voyage encore plus agréable.
Cabines sans hublots et plus encore
D’ici quelques années, des robots pourraient vous accueillir à bord des avions, remplaçant ainsi le personnel de bord. Mais ce ne sera pas la seule nouveauté : Wi-Fi ultrarapide, climatisation antivirale, réalité virtuelle, ou encore accessoires connectés feront aussi partie de l’expérience. Ce qui est certain, c’est que le transport aérien est sur le point de connaître une profonde révolution.
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