20 images chocs qui montrent comment la pollution plastique détruit nos océans
La vérité alarmante sur le plastique dans les mers
Le recyclage, la fin des sacs et pailles à usage unique, l’utilisation de gourdes… Malgré nos petits efforts du quotidien pour limiter la pollution plastique, nos océans suffoquent sous une marée de déchets non biodégradables.
Chaque année, des centaines de milliers de tonnes de plastique se déversent dans les mers du monde entier, un véritable poison pour les écosystèmes marins.
Découvrez 20 images effroyables, mais saisissantes qui révèlent toute l’ampleur des dégâts.
Adaptation française par Charline Pelletier
Du plastique à la dérive au large de Bali, en Indonésie
Ce coin de paradis au sud de l’Indonésie voit peu à peu ses eaux turquoise et ses plages idylliques défigurées par les déchets plastiques. Surconsommation d’objets à usage unique, recyclage défaillant et gestion des déchets inadéquate, sans oublier le tourisme de masse… Les conséquences sont effarantes : des amas de bouteilles et de sacs flottent à la dérive, tandis que les rivages sont jonchés de déchets plastiques.
Des nappes de déchets plastiques sur les côtes du Panama
Pour protéger ses plages et sa vie marine, le Panama a interdit les sacs plastiques dans le cadre de sa lutte contre les plastiques à usage unique. Mais malgré cette mesure, les rivages de ce pays d’Amérique centrale continuent d’accumuler régulièrement des tas de déchets rejetés par la mer, comme ici à Costa del Este, un quartier de la capitale Panama City.
Des amoncellements de détritus plastiques au Cap, en Afrique du Sud
Bordé de plages sur l’Atlantique et sur l’océan Indien, Le Cap déroule un littoral sauvage et spectaculaire, refuge de nombreuses espèces marines. Mais ces rivages n’échappent pas au fléau du plastique.
Ici, sur une plage face à la montagne de la Table, des déchets jonchent le sable et se mêlent aux algues. Ce varech est essentiel à la chaîne alimentaire puisqu’il nourrit invertébrés et crustacés, eux‑mêmes mangés par les poissons et les baleines, mais il se retrouve malheureusement contaminé.
Des tapis de pollution plastique dans l’estuaire de la Tamise, au Royaume‑Uni
Sur les berges de l’estuaire de la Tamise, les déchets plastiques s’entassent avant d’être emportés vers la mer du Nord. Cette photo, prise à l’est de Londres, à Purfleet dans l’Essex, montre une zone de marais salants totalement recouverte par les détritus. Or cet environnement s’avère particulièrement précieux, car il constitue une source importante de nourriture pour les échassiers et d’autres espèces marines.
Selon un rapport de l’ONG Greenpeace, qui a analysé 13 rivières à travers la Grande‑Bretagne, la Tamise est le deuxième fleuve le plus pollué, juste après la Mersey. Un constat d’autant plus inquiétant que la plupart du plastique présent dans les océans provient des rivières.
Du plastique collecté dans l’océan Pacifique
Des montagnes de plastique finissent leur course en mer, notamment dans l’océan Pacifique. Surnommée le « septième continent », le « continent poubelle » ou encore le « continent plastique », cette zone abrite une gigantesque décharge : le « vortex de déchets du Pacifique nord ».
Ici, la deuxième version du système de nettoyage de l’ONG Ocean Cleanup extrait les ordures plastiques des eaux. Imaginée par le jeune ingénieur néerlandais Boyan Slat, cette technologie récupère avec succès aussi bien des objets flottants que des fragments minuscules ou du matériel de pêche abandonné, tout en laissant poissons et autres animaux marins nager librement sous la structure.
Des débris de plastiques retrouvés dans l’estuaire de l’Erme, au Royaume‑Uni
D’ordinaire, les plages du Devon, comté voisin des Cornouailles, jouissent d’une réputation de nature belle et préservée. Cependant, en y regardant de plus près, on découvre là aussi une multitude de plastique.
C’est le cas avec cette sélection d’objets à moitié dégradés, retrouvés sur la plage de Mothecombe, à l’embouchure de l’estuaire de l’Erme, juste avant qu’il ne se jette dans la Manche. Enchevêtrés et parfois enfouis sous les algues – source essentielle de nourriture pour de nombreux échassiers –, ces déchets rappellent que la pollution s’invite partout, même dans les coins les plus pittoresques.
Des filets fantômes repêchés dans la mer Baltique, en Europe
Les « filets fantômes » représentent un danger majeur pour la faune marine à travers le globe. Ces équipements de pêche perdus ou volontairement abandonnés menacent l’écosystème aquatique, comme en témoigne cette photo où un biologiste marin libère un petit crabe pris au piège dans un filet dérivant en mer.
Chaque année en Europe, des milliers de filets en plastique finissent comme ici en mer Baltique ou dans les eaux froides de la mer du Nord.
Des déchets récupérés en Méditerranée, au Liban
Dans le cadre de l’initiative nationale de nettoyage des plages, des plongeurs remontent à la surface des filets et sacs remplis de détritus, pour la plupart en plastique, collectés au fond de la mer, le long de la Corniche de Beyrouth.
Confronté à un problème chronique de gestion des déchets, le Liban est durement touché par la pollution plastique : les décharges côtières débordent et laissent les ordures être emportées par la mer avant de s’échouer sur les plages.
Une tortue cernée de déchets plastiques dans l’océan Pacifique
Le plastique entraîne des effets dévastateurs sur de nombreux mammifères marins, surtout lorsqu’il est ingéré. Les tortues de mer sont particulièrement touchées : elles peuvent facilement confondre un simple sac plastique avec une méduse, une algue ou toute autre proie de leur régime alimentaire. Une étude internationale menée par une chercheuse de l’université australienne du Queensland révèle que plus de la moitié des tortues marines de la planète ont avalé du plastique ou d’autres déchets d’origine humaine.
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Un poisson au milieu de plastique dans l’océan Pacifique
Les poissons aussi confondent le plastique avec de la nourriture. Des fragments minuscules et de gros morceaux ont été retrouvés dans les intestins de baleines, de petits poissons ou encore de mollusques, avec des conséquences souvent fatales.
Des coraux piégés dans des filets de pêche dans l’océan Pacifique
Le plastique nuit aussi gravement aux récifs coralliens. Il s’accroche aux coraux, les blesse et favorise l’apparition de maladies. Selon une étude menée par des scientifiques de l’université Cornell aux États-Unis et publiée en 2018 dans la revue Science, plus de 11 milliards d’objets en plastique ont été recensés sur un tiers des récifs étudiés dans la région Asie‑Pacifique. Encore plus inquiétant : ce chiffre devrait atteindre les 15 milliards en 2025.
Les coraux malades du plastique, dans la zone Asie‑Pacifique
Les récifs coralliens ne sont pas seulement des écosystèmes indispensables pour une myriade d’espèces marines, ils protègent aussi les zones côtières : la force des coraux amortit et réduit la puissance des vagues.
La même étude révèle que les récifs proches de l’Indonésie sont les plus pollués par le plastique, suivis par ceux de Thaïlande et du Myanmar, tandis que les récifs australiens sont les moins touchés. Piégés dans les coraux, ces déchets peuvent provoquer des maladies mortelles, comme la maladie d’érosion du squelette, qui entraîne une lente destruction de leur structure.
Des microplastiques rejetés sur les plages hawaïennes, aux États‑Unis
Les morceaux visibles de plastique menacent nos océans, mais une forme plus insidieuse cause aussi de graves dommages à la biodiversité marine : les microplastiques. Ces particules de moins de 5 mm proviennent aussi bien des microbilles contenues dans les cosmétiques que des fibres des vêtements synthétiques ou de la décomposition de plus gros objets.
Particulièrement nocives, elles affectent poissons, oiseaux marins, tortues, baleines et crustacés qui les ingèrent, perturbant leur croissance et leur système reproductif. Ces microplastiques pénètrent également dans notre chaîne alimentaire : selon l’organisation caritative britannique Marine Conservation Society, un consommateur européen de poissons et de fruits de mer avale en moyenne 11 000 particules de plastique par an.
Cette photo montre ces minuscules fragments échoués sur une plage hawaïenne.
Des aigrettes pêchent dans des eaux jonchées de plastique, aux Philippines
Une étude de l’université de Californie révèle pourquoi des oiseaux comme les aigrettes consomment autant de plastique. Sur cette photo, on les voit en train de pêcher parmi des tas de déchets aux Philippines.
D’après les chercheurs, elles sont attirées par l’odeur soufrée émise par certains plastiques en mer qu’elles associent à de la nourriture. Les albatros et les macareux seraient également sensibles à ce leurre olfactif.
Un héron attrape un poisson pris dans un sac plastique, en Floride, États-Unis
Le grand héron, cet échassier longiligne qui peuple les zones humides de Floride, croit avoir attrapé un savoureux poisson avec son bec habile. Mais sa proie est en réalité piégée dans un sac plastique. Ces experts de la pêche avalent leur prise entière, ce qui les expose à un risque accru de mortalité lorsqu’ils ingèrent du plastique.
Des plongeurs nettoient le fond marin d’Okinawa, au Japon
Des plongeurs de la Marine américaine, accompagnés de bénévoles locaux, ramassent canettes, bouteilles en plastique et lignes de pêche au fond de la mer lors d’une opération de nettoyage organisée sur le site japonais Sunabe North Steps, à Okinawa. Ils ont même récupéré un abattant de toilette et une batterie de voiture.
Cette préfecture japonaise est célèbre pour sa vie marine incroyable et variée, ainsi que pour ses récifs coralliens colorés qui en font un site de plongée exceptionnel.
Des déchets plastiques envahissent des zones humides vitales des Maldives
Dans l’océan Indien, les Maldives ont tout d’un paradis tropical : des palmiers élancés, un sable blanc immaculé, des eaux turquoise... Pourtant, leurs rivages souffrent aussi de la pollution plastique.
Sur cette photo, des déchets rejetés par la mer s’entassent sur le littoral des zones humides de Koattey. Tout comme les récifs coralliens, ces environnements jouent un rôle vital : ils protègent contre la montée des eaux et les inondations causées par le changement climatique.
Des déchets plastiques laissés sur la plage par les vacanciers, près d’Athènes, en Grèce
La Méditerranée n’échappe pas au fléau du plastique, dont les niveaux de pollution restent alarmants. Le problème devient particulièrement visible en été, lorsque les plages, comme celles près d’Athènes, se remplissent de touristes venus profiter des eaux chaudes. Pailles, gobelets, bouteilles, bouées et autres jouets gonflables sont trop souvent abandonnés, pour finir emportés par la mer.
Des tonnes de plastiques récupérés par les pêcheurs dans leurs filets en Toscane, en Italie
Les pêcheurs méditerranéens connaissent bien les ravages du plastique sur la mer, qui est à la fois leur gagne-pain et une ressource alimentaire essentielle. Chaque jour, ils retrouvent dans leurs prises des bouteilles d’eau et autres détritus.
Dans le cadre du projet Arcipelago Pulito, des pêcheurs toscans qui travaillent dans la mer Tyrrhénienne rapportent sur la terre ferme le plastique piégé dans leurs filets, qui est ensuite envoyé dans une usine spécialisée pour être recyclé. Le plastique représente environ 10 % du volume de chaque prise de poisson.
Des masques chirurgicaux retrouvés sur les plages de Californie, aux États-Unis
Selon une récente étude, les masques jetables utilisés pendant la pandémie de Covid-19 libèrent des substances chimiques nocives et des nanoparticules de plastique dans l’environnement. Il est donc préoccupant d’en retrouver échoués sur des plages californiennes, comme ici à Long Beach.
L’association Heal the Bay, qui organise des collectes de déchets sur les plages, a recensé jusqu’à 2 000 équipements de protection individuelle, dont des masques, sur les plages de la région de Los Angeles, et ce, au cours du seul second semestre 2020.
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