Les oiseaux comptent parmi les merveilles les plus fascinantes de la nature. Leurs plumages colorés, leurs vols élégants ou encore leurs chants singuliers attirent instantanément l’attention. Qu’ils soient exotiques ou plus familiers, chacun d’eux possède un charme particulier qui ne laisse personne indifférent. Et au-delà de leur beauté, ils jouent un rôle essentiel dans le bon équilibre de nos écosystèmes.

Pour le plus grand plaisir de nos yeux, notre rédaction a établi un classement des plus beaux oiseaux au monde. Arriverez-vous à deviner le numéro un ?

Adaptation française par Aurélie Blain

Avec son plumage éclatant rouge, jaune et bleu, l’ara rouge est clairement l’un des perroquets les plus spectaculaires au monde. C’est aussi le plus grand, car il peut mesurer jusqu’à 84 cm de longueur.

Il parcourt les forêts du sud du Mexique jusqu’au Pérou, à la recherche de noix qu'il casse avec son bec puissant. Malheureusement, ses couleurs remarquables en font la cible des braconniers, ses petits pouvant se vendre jusqu’à près de 3 500 € sur le marché noir.

Avec sa spectaculaire huppe orange, le coq-de-roche mâle a des allures d’Elvis Presley des Andes. Chaque matin, il saute, danse et pousse des cris étranges proches de grognements de cochon pour séduire les femelles.

S’il passe volontiers ses journées à se régaler de fruits de la forêt, il préfère construire son nid sur de grosses pierres ou à flanc de falaise. Sous son plumage orange et noir au contraste saisissant se cachent des pattes puissantes et des griffes solides, idéales pour s’agripper aux parois abruptes.

Le calliste septicolore arbore un masque vert citron qui contraste vivement avec le rouge, le bleu et le noir de son corps, ce qui donne à ce magnifique petit oiseau d’Amérique latine l’apparence d’un super-héros ailé.

En réalité, ces couleurs vives aident le calliste septicolore à se fondre dans la canopée sombre de la forêt, où il voltige à la recherche d’insectes, de fruits et de nectar. Son nom local en langue tupi, Tangara, signifie « celui qui saute et tourne comme un danseur », ce qui décrit parfaitement l’énergie inépuisable de cet oiseau.

Avec sa huppe reconnaissable entre toutes et son plumage rouge éclatant, le cardinal est sans doute l’un des oiseaux les plus emblématiques d’Amérique du Nord. Son nom lui a été donné par les premiers colons européens, qui ont vu dans sa couleur celle des robes portées par les cardinaux de l’Église catholique.

Il est l’oiseau officiel de pas moins de sept États américains. Sa huppe et son masque noir lui donnent une allure légèrement agressive, mais il n'en reste pas moins un chanteur au timbre étonnamment doux. Les mâles et les femelles chantent en duo pendant la parade nuptiale et les femelles continuent de chanter lorsqu’elles couvent, principalement pour demander au mâle de leur apporter de la nourriture.

Oiseau flamboyant des savanes africaines, le rollier à longs brins impressionne autant par ses plumes que par son vol : il effectue d’élégantes vrilles, d’où son nom.

Son plumage est un feu d’artifice de huit couleurs : vert, blanc, noir, jaune, turquoise, bleu foncé, brun et lilas. Au Kenya, cette richesse de teintes symbolise pour certains la diversité des nombreuses tribus du pays.

Avec son ventre d’un blanc immaculé et sa tête, son dos, sa queue et ses ailes d’un noir profond, le manchot empereur donne l’impression de se dandiner en tenue de soirée.

En réalité, il essaie simplement de survivre dans l’un des environnements les plus hostiles de la planète, l’Antarctique, ce continent austral où les températures peuvent descendre jusqu’à -60 °C. Ses petits, des boules de duvet gris surmontées de mignonnes têtes noires et blanches, sont encore plus adorables.

Reconnaissable à ses couleurs éclatantes, le spectaculaire guêpier d’Europe vit dans une bande géographique reliant l’Europe à l’Afrique de l’Est. Il se nourrit d’insectes volants, qu'il préfère attraper en plein vol.

Il est capable de consommer jusqu’à 250 abeilles par jour, qu’il avale après les avoir frappées contre des branches ou frottées avec des brindilles pour en retirer le dard. Ces oiseaux aiment tant les abeilles qu’on les voit fréquemment tournoyer autour des cultures où des ruches ont été placées pour favoriser la pollinisation, au grand dam des agriculteurs.

Malgré sa silhouette dégingandée et son bec recourbé, le flamant rose a un atout visuel qui le distingue : sa couleur. La teinte exacte de son plumage dépend directement de son alimentation.

Elle provient d’un pigment rouge-orangé, le bêta-carotène, présent dans les algues, les larves de mouches et les petites crevettes qu’il consomme dans les milieux humides. Ces sources de nourriture varient selon les habitats et, avec elles, la nuance de rose, absorbée par le foie, puis déposée dans les plumes.

Avec ses plumes blanches comme neige et ses yeux jaunes perçants, le harfang des neiges est l’un des oiseaux les plus élégants de la planète. Mais sous cette apparence sereine se cache l’un des rapaces les plus impitoyables du monde.

Les harfangs des neiges patrouillent dans les terres gelées des régions arctiques d’Amérique du Nord et d’Eurasie, utilisant leurs yeux perçants et leur ouïe fine pour repérer les rongeurs cachés sous la neige, notamment les lemmings. Une fois leur proie repérée, leurs serres acérées font le reste du travail.

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On recense 366 espèces de colibris qui virevoltent autour des fleurs gorgées de nectar à travers les Amériques et les Caraïbes. Parmi elles, le colibri insigne se distingue par son éclat. Principalement présent au Costa Rica, il arbore un plumage iridescent qui capte la lumière, et les plumes de sa gorge comme de sa poitrine se transforment en véritables éclats d’arc-en-ciel sous les rayons du soleil.

Mais cette apparence spectaculaire ne l’empêche pas d’avoir du caractère : le colibri insigne est connu pour son agressivité et sa ténacité. Il n’hésite pas à chasser sans ménagement tout autre colibri qui oserait s’aventurer sur son territoire.

Très présent dans les jardins en hiver, ce petit oiseau à la poitrine orangée est souvent associé à la saison froide et à l’esprit de Noël. En Europe, sa silhouette toute ronde et son plumage gonflé qui résiste au froid évoquent l’arrivée des fêtes de fin d’année.

Rien d'étonnant donc à ce qu'on le retrouve sur de nombreuses cartes de vœux à cette période.

Le paon bleu, dans sa parade nuptiale, déploie une roue éclatante qui éblouit autant sa paonne que l’observateur.. Chaque plume est marquée d’un « œil » iridescent, que les Grecs de l’Antiquité considéraient comme un symbole de protection. Dans l’hindouisme, cette plume est symbole de fortune — on la retrouve souvent sur les trônes royaux — tandis que dans le bouddhisme, elle incarne la sagesse.

Mais cette parure a un coût : les plumes de sa queue peuvent représenter jusqu’à 60 % de son poids, ce qui limite sérieusement sa capacité à voler.

Le trogon élégant se rencontre depuis l’État américain de l’Arizona jusqu’au Costa Rica. Il est reconnaissable à sa posture droite, presque figée, et à son plumage saisissant d’un vert brillant et d’un rouge éclatant, le tout rehaussé d’un collier blanc délicat. Droit et parfaitement immobile, il reste perché en silence dans la canopée, prêt à fondre sur tout insecte qui s’aventure à portée : une stratégie de chasseur redoutablement efficace.

En Arizona, où il était autrefois largement répandu, sa population a fortement décliné sous l’effet des vagues de chaleur et des sécheresses de plus en plus fréquentes.

Ne vous fiez pas à son plumage flamboyant ni à ses teintes éclatantes : derrière cette allure théâtrale, le faisan doré cache une nature farouche. Originaire de Chine, cet oiseau discret redoute la lumière des projecteurs et préfère l’ombre épaisse des forêts denses, riches en cachettes. Peu doué pour le vol, il cherche pourtant refuge dans les hauteurs.

En Europe, c'est un oiseau d’ornement très répandu que l'on retrouve bien souvent dans une volière ou un parc zoologique.

Avec son bec surdimensionné et sa tête aux couleurs éclatantes dignes d’un film en Technicolor, le toucan passe rarement inaperçu. Chacune des 50 espèces insuffle sa propre palette aux jungles d’Amérique latine. Le toucan montagnard se distingue quant à lui par des couleurs plus sobres qui ajoutent une touche d’élégance aux forêts de nuages du nord-ouest de l’Équateur et du sud-ouest de la Colombie.

On l’aperçoit souvent en duo ou en petits groupes, évoluant parmi les broméliacées et la canopée tapissée de mousse. Mais le plus souvent, c’est son cri métallique, aigu et perçant, qui trahit sa présence bien avant qu’on ne le voie.

Le Nicobar à camail séduit par la discrétion raffinée de son plumage : une cascade de longues plumes fines et irisées qui ondulent à chacun de ses mouvements.

Dans les îles densément boisées d’Asie du Sud-Est, on le surprend au sol, occupé à picorer des fruits tombés au sol. Ses teintes varient avec la lumière, oscillant entre vert profond, gris, bleu et reflets cuivrés. Il faut attendre qu’il s’élance vers la canopée pour apercevoir, fugacement, le blanc éclatant de sa queue.

Installé dans les régions froides du Canada et du nord des États-Unis, le jaseur boréal arbore un plumage brun-roux d’une élégance discrète, presque nordique. Son allure raffinée se joue dans les détails : un masque noir sur une tête pêche et des extrémités d’ailes finement teintées de rouge et de jaune, une coloration issue des caroténoïdes contenus dans les fruits dont il raffole.

Leur appétit insatiable pour les fruits les entraîne à parcourir de grandes distances, en bandes serrées, leurs trilles aigus résonnant dans le ciel. Leur objectif ? Parfois un simple arbuste solitaire perdu dans le désert.

Avec son masque noir, ses yeux rouges perçants et sa couronne de plumes finement dentelées, ce majestueux habitant des marais de basse altitude du nord de la Nouvelle-Guinée en impose. Pesant un peu plus de trois kilos, ce grand pigeon évoque davantage la dinde que ses cousins urbains.

Il passe le plus clair de son temps au sol, à la recherche de fruits et de baies, ne regagnant les arbres qu’à la tombée de la nuit. Pour séduire, le mâle s’incline, agite fièrement les plumes de sa queue et pousse un profond « woum-woum-woum-woum » aux accents graves.

La grue du Japon, la plus grande de son espèce, fascine par l’alliance saisissante de sa stature et de sa grâce. Symbole de longévité, elle inspire les aquarellistes et céramistes japonais depuis des siècles. En origami, elle est synonyme de paix. Selon la croyance populaire, quiconque plie mille grues voit son souhait exaucé.

Dans les paysages enneigés du nord du Japon, son ballet nuptial – véritable rituel pour resserrer les liens de couples unis à vie – offre un spectacle d’une poésie saisissante.

Le superbe paradisier républicain occupe la première place de notre classement. Le mâle arbore plus de couleurs que toute autre espèce de la célèbre famille des paradisiers et il n’a été filmé pour la première fois qu’en 1996, lorsque le naturaliste britannique David Attenborough s’est rendu en Nouvelle-Guinée pour tourner Attenborough in Paradise, son documentaire diffusé par la BBC.

Les remarquables plumes plates et enroulées de sa queue ressemblent au chapeau élaboré d’une spectatrice du Prix de Diane et reflètent des nuances de bleu lorsqu’il se déplace dans la lumière. Cet oiseau offre une vision saisissante, surtout lorsque le mâle forme avec ses plumes un spectacle élaboré pendant la parade nuptiale.

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