Voici 12 récits bouleversants de survie en milieu extrême
Les survivants
Faire une chute de 3 000 mètres dans la jungle, dériver 438 jours sur l’océan, survivre à une explosion dans l’espace… Ces histoires-là ne s’inventent pas. Et chaque fois, une seule question : comment ont-ils tenu ?
Découvrez sans plus attendre ces récits de survie qui ne vous laisseront pas indemnes.
Adaptation française par Margaux Cervacius et Laëtitia Lord
Un alpiniste laissé pour mort sur l’Everest survit
Les pentes de l’Everest sont sans pitié : depuis le début des relevés en 1920, au moins 310 personnes y ont perdu la vie. En mai 2006, tout porte à croire que l’alpiniste australien Lincoln Hall est venu s’ajouter à cette longue liste funèbre.
Peu après avoir entamé la descente du sommet, Lincoln Hall développe un œdème cérébral lié au mal aigu des montagnes. Pris d’hallucinations, il perd rapidement connaissance. Alors que la nuit tombe et que les réserves d’oxygène s’amenuisent, les guides sherpas reçoivent l’ordre de l’abandonner — apparemment décédé — à 8 700 mètres d’altitude, en pleine « zone de la mort » de l’Everest.
Un alpiniste laissé pour mort sur l’Everest survit
La mort de Lincoln Hall est aussitôt annoncée à ses proches. Pourtant, le lendemain matin, une seconde équipe d’alpinistes le découvre, assis en tailleur, en train de changer de T-shirt. « J’imagine que vous êtes surpris de me voir ici », aurait-il lancé à ses sauveteurs, médusés.
Ils remarquent alors que l’Australien n’a ni bonnet, ni gants, ni lunettes, ni sac de couchage, ni masque à oxygène, ni bouteille d’eau. Il délire et souffre de graves gelures, mais il est capable de marcher. Une équipe de 12 sherpas le ramène lentement et prudemment au pied de la montagne. Avant lui, personne n’a jamais survécu à une nuit passée dans la zone de la mort de l’Everest. Beaucoup y ont laissé la vie et Lincoln Hall n’y a laissé qu’un orteil.
Une fratrie perdue dans la jungle survit grâce à ses connaissances indigènes
Pensez-vous pouvoir survivre 40 jours seul dans la jungle amazonienne ? Si la réponse est oui, vous vous trompez sans doute. Et pourtant, c’est l’exploit qu’ont accompli quatre jeunes enfants. Le plus jeune a même fêté son premier anniversaire perdu dans la forêt tropicale colombienne.
Lesly, Soleiny, Tien Noriel et Cristin (âgés de 13, 9, 4 et 1 ans) voyagent avec leur mère lorsque leur avion monomoteur s’écrase dans la jungle, tuant les trois adultes à bord. Les équipes de secours finissent par retrouver l’avion, ainsi que le corps de la mère, mais aucune trace des enfants. Les seuls indices laissés sont une minuscule paire de chaussures abandonnée, un biberon et des empreintes s’éloignant du site du crash.
Une fratrie perdue dans la jungle survit grâce à ses connaissances indigènes
Cent trente commandos des forces spéciales et les guides indigènes les plus expérimentés de Colombie sont réunis pour mener une opération de sauvetage massive, mais il leur faut plus d’un mois pour retrouver les enfants, amaigris mais en excellente santé.
Issus de la communauté indigène des Uitoto, les enfants connaissent bien la forêt. Ils savent quelles graines sont comestibles, s’abritent sous une moustiquaire maintenue par des feuilles de bananier et, faute de biberon, versent le mélange de yucca dans la bouche du bébé à l’aide de feuilles. « Ils savent comment survivre dans la jungle, explique le général Pedro Sanchez en charge de l’opération de sauvetage, comment se nourrir, comment s’hydrater... et comment se protéger de la pluie qui tombe 16 heures par jour ».
Les techniques de survie permettent à un marin de rester en vie pendant 76 jours
Que faire si mon gouvernail se brise ? Si ma coque implose ? Si je pars à la dérive en pleine mer ? La plupart des marins se sont un jour ou l’autre posé au moins une de ces questions. Pour le loup de mer Steven Callahan, ce cauchemar devient réalité en 1981 lorsque le sloop de 6 mètres de long qu’il a lui-même conçu, le Napoleon Solo, coule au milieu de l’Atlantique après une mystérieuse collision en pleine nuit.
Steven Callahan se réfugie dans son radeau de sauvetage, mais effectue plusieurs plongées dans son voilier pour récupérer des fusées de détresse, un sac de couchage, des cartes marines, un fusil harpon et un exemplaire abîmé de Sea Survival, écrit par un autre naufragé, Dougal Robertson. Il se trouve à 1 287 km à l’ouest des îles Canaries et dérive dans l’autre sens.
Les techniques de survie permettent à un marin de rester en vie pendant 76 jours
Il se nourrit de mahi-mahi et de poissons-balistes pêchés au harpon, purifie l’eau salée grâce à deux distillateurs solaires et tente désespérément d’attirer l’attention des cargos qui passent par là. Il tient un journal de bord pour ne pas devenir fou (il y décrit le ciel nocturne comme « le paradis observé depuis un siège en enfer »), perd un tiers de son poids et développe de douloureuses plaies causées par l’eau salée.
Au bout de 76 jours, ses distillateurs solaires cessent de fonctionner. Alors qu’il sent la fin proche, il est secouru par des pêcheurs près des côtes de la Guadeloupe. Depuis, il a écrit un best-seller relatant son expérience, À la dérive : Soixante-seize jours, perdu en mer, et a été consultant sur le tournage de L’Odyssée de Pi, le film d’Ang Lee racontant l’histoire surréaliste d’un adolescent perdu en mer.
L’incroyable histoire vraie qui a inspiré un film primé aux Oscars
Le film de 2015 The Revenant, douze fois nommé aux Oscars, s’inspire librement d’une histoire vraie (insistons bien sur le librement). Même si le véritable Hugh Glass ne termine pas son calvaire en envoyant Tom Hardy valser dans une rivière gelée, il est bel et bien attaqué par un grizzly avant de parcourir des centaines de kilomètres seul pour trouver refuge.
L’histoire de ce trappeur endurci commence par une chasse aux castors dans ce qui est aujourd’hui le Dakota du Sud. Son expédition tombe dans une embuscade tendue par des guerriers Arikaras avant la violente rencontre avec l’animal, dont Hugh Glass ressort avec une jambe cassée, le cuir chevelu arraché, la gorge perforée et des entailles si profondes qu’elles laissent voir les côtes.
L’incroyable histoire vraie qui a inspiré un film primé aux Oscars
Laissé pour mort par deux camarades chargés de le surveiller, Hugh Glass, gravement blessé, parcourt de 320 à 480 km à travers les étendues gelées de la frontière avant de trouver refuge à Fort Kiowa.
Ce survivant de l’extrême devient rapidement un héros populaire, mais, comme il n’a laissé aucune trace écrite, il est parfois difficile de distinguer le mythe de la réalité. On raconte qu’il se serait nourri de charognes de bisons et aurait laissé les asticots manger sa chair en décomposition pour éviter la gangrène, mais ces hypothèses sont impossibles à vérifier. Tout ce que nous savons, c’est que son calvaire a duré environ deux mois. Pendant sa lente convalescence, Hugh Glass était loin de se douter que son histoire permettrait un jour à Leonardo DiCaprio de remporter un Oscar.
Une adolescente de 17 ans survit à un crash d’avion et à un trek dans la jungle
L’histoire de l’incroyable survie de Juliane Koepcke s’étend sur 11 jours, mais le véritable miracle s’est produit dans les 40 premières secondes. Juliane Koepcke est la fille de zoologistes allemands qui dirigent une station de recherche au cœur de la forêt amazonienne. Elle n’a que 17 ans lorsqu’elle monte à bord du vol LANSA 508 avec sa mère, le 24 décembre 1971.
Frappé par la foudre, l’avion se désintègre en plein vol. Juliane Koepcke, toujours attachée à son siège, fait alors une chute de plus de 3 000 mètres. La canopée amortit le choc et, lorsqu’elle reprend connaissance, Juliane Koepcke se retrouve au cœur de la jungle péruvienne avec une clavicule cassée, des coupures et une commotion cérébrale. Elle est la seule survivante.
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Une adolescente de 17 ans survit à un crash d’avion et à un trek dans la jungle
Pendant une semaine et demie, elle erre seule dans la jungle, tombe sur les corps d’autres passagers, grelotte la nuit dans sa mini-robe déchirée et lutte pour voir sans ses lunettes. Au dixième jour, elle parvient à peine à se tenir debout et se laisse emporter par le courant de la rivière, en proie à des hallucinations. Elle finit par tomber sur une hutte utilisée par les pêcheurs locaux – le premier signe de civilisation qu’elle croise. Elle utilise de l’essence pour nettoyer une blessure au bras infestée d’asticots. Lorsque les pêcheurs arrivent, ils lui donnent à manger et la ramènent à son père.
Depuis, son histoire a fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques, dont le film Miracles Still Happen de 1974 (photo) et le documentaire de Werner Herzog intitulé Wings of Hope.
L’équipe de rugby « miraculée des Andes »
Cette sombre histoire connue dans le monde entier montre comment l’être humain arrive parfois à échapper miraculeusement au destin. En 1972, les passagers du vol 571 de l’armée de l’air uruguayenne doivent se résoudre au cannibalisme pour survivre 72 jours dans les montagnes de l’ouest de l’Argentine, un événement surnommé le miracle des Andes.
Leur avion heurte une montagne après une erreur de navigation et devient incontrôlable. Les 45 passagers – dont 19 membres d’une équipe de rugby uruguayenne – finissent leur course au pied d’un glacier, à 3 500 mètres d’altitude. Les rescapés essaient d’écrire « SOS » sur le fuselage avec du rouge à lèvres, mais les lettres ne sont pas visibles d’en haut. Les équipes de secours passent au-dessus de l’avion à trois reprises sans apercevoir l’épave blanche sur la neige.
L’équipe de rugby « miraculée des Andes »
Au moins 16 passagers périssent dans l’accident ou peu après, tandis qu'au 17e jour, une avalanche coûte la vie à huit autres personnes, dont le capitaine de l’équipe, Marcelo Perez. Leurs maigres rations épuisées depuis longtemps, les survivants désespérés prennent la décision collective de manger leurs confrères décédés. Fervents catholiques, ils craignent alors la damnation.
Les conditions météorologiques s’améliorent, mais l’espoir s’amenuise. Deux hommes se lancent héroïquement dans l’ascension de la montagne de 4 650 mètres, sans aucun équipement, et marchent jusqu’au Chili pour tenter de trouver du secours. Ils remplissent leur objectif au bout de dix jours et les survivants sont héliportés en lieu sûr. Cette histoire de survie reste l’une des plus improbables de l’histoire de l’humanité.
Un coureur se perd dans le Sahara et survit
Le terme « rescapé » peut s’appliquer à tous ceux qui terminent le Marathon des Sables, une course de six jours et de 250 km à travers le désert du Sahara, pendant laquelle chaque concurrent porte sa nourriture et sa tente sur son dos. Mais l’histoire de Mauro Prosperi est une vraie histoire de survie.
Le quatrième jour, une violente tempête de sable se lève. Le policier italien et ancien pentathlète olympique ne s’arrête pas, même s’il ne voit plus aucun de ses compagnons de course. Lorsque la tempête se calme, il est complètement perdu. La frustration d’avoir laissé échapper une quatrième place est progressivement remplacée par une panique mortelle face aux dunes qui s’étendent à perte de vue.
Un coureur se perd dans le Sahara et survit
Après plusieurs jours à rationner sa dernière demi-bouteille d’eau, il tombe sur un sanctuaire. Il tue les chauves-souris qui s’y trouvent et boit leur sang. Alors qu’un avion passe au-dessus de lui, il se retrouve caché par une nouvelle tempête de sable qui s’est levée. Convaincu d’être destiné à périr dans le désert, il se taille les veines et s’allonge pour mourir, mais il est dans un tel état de déshydratation que son sang épaissi ne s’écoule pas.
Il est finalement sauvé, mais non sans peine : au bout de neuf jours, il atteint un village touareg et découvre qu’il a accidentellement franchi la frontière algérienne. Soupçonné d’espionnage, il est alors arrêté et emmené les yeux bandés par des militaires.
L’équipage d’un baleinier se résout au cannibalisme pour survivre à un atroce calvaire
Dans le chef-d’œuvre d’Herman Melville, Moby Dick, le capitaine Achab et son équipage bravent une mer déchaînée et vivent un véritable enfer dans leur poursuite effrénée de la baleine éponyme. Mais le livre n’est rien en comparaison de l’histoire vraie qui l’a inspiré : celle du baleinier américain Essex et de son équipage mis à rude épreuve.
Le trois-mâts entame son dernier voyage fatidique en 1819 avec 21 personnes à son bord. Il se ravitaille aux îles Galápagos avant de se rendre dans une partie extrêmement reculée du Pacifique Sud. C’est là que le navire est frappé et coulé par un cachalot agité. Les survivants du naufrage partent alors à la dérive à plus de 7 400 km des côtes sud-américaines, dans trois petites embarcations et avec quelques vivres.
L’équipage d’un baleinier se résout au cannibalisme pour survivre à un atroce calvaire
Chaque bateau est sous le commandement d’un officier – le capitaine Pollard, le second capitaine Chase (en photo, quelques années plus tard) et le second capitaine Joy – et les navires sont séparés par des tempêtes.
Le bateau de Chase perd deux marins morts de froid, mais il est retrouvé par un brick britannique après 89 jours en mer. Privé de tout équipement de navigation, le bateau de Joy ne sera jamais retrouvé.
Des actes de cannibalisme sont commis sur les trois bateaux, mais le cas de l’embarcation de Pollard reste le plus célèbre : désespérés, les marins finissent par tirer au sort et un matelot adolescent est abattu et mangé. Le capitaine Pollard et un camarade survivant finissent par être retrouvés, en proie au délire, par un autre baleinier après 92 jours de dérive. Sur les 21 membres de l’équipage de l’Essex, seuls huit regagnent la terre ferme.
Un explorateur mène une odyssée à travers la glace et l’océan et tous survivent
C’est l’histoire d’un homme extrêmement courageux, l’une des figures de l’âge héroïque de l’exploration en Antarctique – vous le connaissez peut-être. Pendant toute sa vie, l’explorateur britannique Ernest Shackleton cherche à atteindre le pôle Sud. À la fin de l’année 1914, son navire, l’Endurance, navigue vers le sud dans les eaux de la mer de Weddell lorsqu’il est pris au piège par la banquise.
Pendant près d’un an, l’équipage tente de libérer le navire en détresse, mais il l’abandonne en octobre lorsque la glace en mouvement écrase l’Endurance. Au cours des mois suivants, Ernest Shackleton guide ses hommes dans un voyage épique à travers la perfide banquise dans trois canots de sauvetage à la recherche de la terre. Ils atteignent l’île inhabitée de l’Éléphant en avril 1916.
Un explorateur mène une odyssée à travers la glace et l’océan et tous survivent
Le photographe Frank Hurley immortalise l’expédition : des images gravées dans la mémoire populaire montrent les matelots frappant la coque de l’Endurance à coups de pioche, attrapant des poussins de manchots empereurs et jouant au football sur la banquise.
Le pire reste à venir : Ernest Shackleton et cinq membres de l’équipage embarquent sur l’un de leurs minuscules canots et parcourent 1 300 km à travers les mers déchaînées de l’océan Austral jusqu’à la Géorgie du Sud, avant de revenir à bord d’un navire de sauvetage au mois d’août.
Les 28 membres de l’équipage rentrent en Grande-Bretagne pour raconter leur remarquable histoire. Techniquement, l’expédition d’Ernest Shackleton a été un échec cuisant, mais aux yeux du public de l’époque et des historiens d’aujourd’hui, elle constitue une réussite fracassante.
L’aventure arctique d’une femme lui vaut le surnom de « Robinson Crusoé au féminin »
La plupart des histoires de survie sont des récits de résistance extrême, mais Ada Blackjack a fait plus que résister à son environnement, elle l’a conquis. Elle est recrutée comme couturière pour une expédition terriblement mal préparée sur l’île Wrangell, un rocher inhabité de l’Arctique russe connu sous le nom de « maternité des ours polaires ». En 1921, elle embarque avec quatre camarades masculins et un chat.
Ada Blackjack est une femme Inupiat du nord de l’Alaska, mais elle a été élevée par des missionnaires méthodistes. Elle sait donc cuisiner et coudre, mais n’a aucune connaissance de la chasse ou de la nature. Elle émet des réserves au sujet de la mission, mais elle a désespérément besoin des 50 dollars pour sauver son fils atteint de la tuberculose et ne pas sombrer dans la misère.
L’aventure arctique d’une femme lui vaut le surnom de « Robinson Crusoé au féminin »
Rapidement piégé sur l’île par les glaces, le groupe épuise ses provisions. Trois de ses collègues s’élancent sur la banquise, mais ils ne reviendront jamais. Elle reste derrière à s’occuper du quatrième matelot, qui finit par mourir du scorbut.
Désormais seule face aux éléments, Ada Blackjack se révèle soudainement : elle apprend à piéger les animaux et à tirer, renforce sa tente avec du bois et construit un râtelier à fusils au-dessus de son lit pour parer aux attaques des ours.
Lorsque la goélette Donaldson arrive pour mettre fin à son calvaire de deux ans, Ada Blackjack accueille l’équipage avec un grand sourire, emmitouflée dans un manteau en peau de renne qu’elle a cousu elle-même. « Ada Blackjack a si bien su maîtriser son environnement qu’elle aurait probablement pu y vivre une année de plus », estiment ses sauveurs.
Un pêcheur bat le record du plus long naufrage de l’histoire
Quatre cent trente-huit jours : qui peut s’imaginer perdu en mer aussi longtemps ? Lorsque le pêcheur de requins Jose Salvador Alvarenga atteint l’îlot Tile, dans les Îles Marshall, en 2014, beaucoup doutent de la véracité de son histoire. Ce n’est que lorsque les journalistes et les scientifiques se penchent sur son histoire – son état physique, ses techniques de survie, les témoins qui l’ont vu larguer les amarres – que le monde commence à prendre conscience de l’ampleur de son calvaire.
Il quitte la côte ouest du Mexique en 2012 à bord d’un bateau de 7 mètres de long. Il prévoit alors de pêcher 30 heures en mer, mais il ne reverra pas la terre ferme pendant 14 mois.
Un pêcheur bat le record du plus long naufrage de l’histoire
Lancé à la dérive après une tempête et un moteur cassé, il survit grâce aux poissons, aux tortues, aux oiseaux de mer, à l’eau de pluie, à sa propre urine et à sa foi chrétienne. Son seul compagnon d’équipage, Ezequiel Cordoba, meurt au bout de quatre mois après avoir progressivement cessé de s’alimenter. Au bord du suicide, José Salvador Alvarenga tient des monologues avec le cadavre de son ami pendant six jours avant de le jeter par-dessus bord.
Il croise plusieurs cargos pendant son périple, mais se demande s’ils existent réellement ou s’il s’agit d’hallucinations. En tout cas, aucun bateau ne vient le sauver. Lorsqu’il rejoint finalement l’îlot Tile à la nage, il se trouve à 10 782 km de son point de départ et tout le monde le pense mort depuis très longtemps.
Une mission spatiale évite miraculeusement une catastrophe
Ces récits extraordinaires nous ont transportés nous ont menés des jungles les plus impénétrables aux océans les plus terrifiant en passant par les étendues gelées de l’Antarctique. Pourtant aucun décor terrestre ne rivalise avec l’implacable vide sidéral.
Les astronautes Jim Lovell, Fred Haise et Jack Swigert s’envolent pour la mission Apollo 13 le 11 avril 1970. Leur objectif est clair : devenir la troisième équipe de la NASA à marcher sur la Lune. Cependant, tout change lorsqu’un réservoir d’oxygène explose deux jours après le début de leur voyage. Jim Lovell prononce alors cinq mots qui resteront gravés dans l’Histoire : « Houston, on a un problème ».
Une mission spatiale évite miraculeusement une catastrophe
La mission Apollo 13 reste probablement l’aventure la plus exaltante de l’homme dans l’espace. L’équipage travaille avec le centre de contrôle de la mission pour concevoir une nouvelle stratégie : ils doivent survoler la face cachée de la Lune pour revenir vers la Terre et improviser des moyens d’économiser de l’énergie et de faire fonctionner le vaisseau dans ces conditions particulières.
Malgré un habitacle aussi froid qu’un réfrigérateur, des fuites d’eau en apesanteur et une panne de communication pétrifiante, les astronautes amerrissent sains et saufs dans l’océan Pacifique, devenant ainsi les rescapés les plus légendaires de l’histoire. En 1995, Hollywood en fait un film intitulé tout simplement Apollo 13, avec Tom Hanks dans le rôle de Jim Lovell. Acclamé par la critique, il est nommé pour neuf Oscars, dont celui du meilleur film.
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