Quand on embarque dans un avion, on croise les doigts pour deux choses : un voisin supportable et un bon film. Mais parfois, certains vols ne se passent pas exactement comme prévu.

Voici un tour d’horizon des événements les plus étranges survenus en plein ciel.

Adaptation française par Lisa Reymonet et Noémie Bastide

En janvier 2024, un vol opéré par Alaska Airlines a dû effectuer un atterrissage d’urgence : seulement quelques minutes après le décollage, la carlingue de l’appareil s’est brusquement perforée, laissant apparaître une ouverture béante du côté du siège 26A. En cause ? Le dysfonctionnement d’un bouchon de porte.

Le Boeing 737 Max 9 avait déjà atteint une altitude de 4 900 m lorsque l’incident est survenu, entraînant une dépressurisation immédiate de la cabine et, comme on peut l’imaginer, une panique générale à bord.

Par chance, tous les passagers et membres d’équipage s’en sont sortis, avec des blessures légères tout au plus.

Non, activer le toboggan d’évacuation d’urgence ne vous fera pas sortir plus vite de l’avion. Bien au contraire : comme l’a découvert un passager d’un vol China Airways en 2014, cela risque surtout de vous retarder encore davantage.

Le résultat de son impatience ? Deux heures d’immobilisation sur le tarmac… et plus de 11 600 € de dommages.

Cet incident n’est pas un cas isolé. En 2023, un passager d’un vol Delta Air Lines a lui aussi ouvert une issue de secours à bord d’un Boeing 737, juste avant le décollage.

Il s’est lancé sur le toboggan d’évacuation alors que l’avion roulait vers la piste. Interpellé par les forces de l’ordre, il a semé une telle pagaille que les autres passagers ont dû être répartis sur différents vols.

Certaines compagnies aériennes du Moyen-Orient autorisent les oiseaux en cabine. C’est le cas notamment aux Émirats arabes unis, où les rapaces disposent même d’un passeport dédié.

Basée à Abou Dhabi, Etihad Airways permet ainsi aux passagers de voyager gratuitement avec leurs faucons. Bien que des restrictions s’appliquent, certains vols comptent presque autant de passagers à plumes qu’humains. En 2017, un vol à destination de Djeddah transportait pas moins de vingt oiseaux de proie en cabine.

Lors d’un vol à destination du Chili en 2018, le pape François a entamé une conversation avec Carlos Ciuffardi et Paula Podest, deux agents de bord alors fiancés.

En apprenant que l’église où ils comptaient se marier avait été détruite par un violent séisme, il leur a proposé de célébrer leur mariage sur-le-champ, en plein vol. Une proposition qu’ils ont acceptée avec une grande émotion.

Un couple de casse-cou, Darren McWalters et Katie Hodgson, a choisi de sceller son amour là où peu de mariages ont lieu : dans les airs. En 2008, ils se sont dit « oui » à plus de 300 m d’altitude, chacun harnaché sur l’aile d’un biplan en plein vol.

Le plus étonnant dans tout ça ? Le révérend officiait depuis un troisième avion… qui volait au-dessus des deux autres. Et ce n’était pas une première pour lui : il avait déjà célébré plusieurs mariages de ce type.

De nombreuses compagnies aériennes américaines se montrent étonnamment flexibles en ce qui concerne les animaux de soutien émotionnel à bord, à condition que tous leurs documents soient en règle.

Ainsi, en 2016, un ouistiti nommé Gizmo a pu embarquer aux côtés de son propriétaire, Jason Ellis, une célébrité australienne, sur un vol intérieur aux États-Unis. Mais faute d’avoir pu présenter un passeport à jour pour son compagnon, le maître figure désormais sur la liste noire du transporteur.

En 2008, un vol Ryanair qui reliait Budapest à Dublin a dû atterrir en urgence à cause d’une soupe aux champignons conservée dans un récipient mal fermé, rangé dans le compartiment à bagages. La soupe a coulé sur un passager... gravement allergique aux champignons !

Résultat : une escale imprévue en Allemagne.

En 2023, un vol Delta Air Lines au départ de l’aéroport de Houston a été retardé de plusieurs heures, des milliers d’abeilles ayant élu domicile à l’extrémité d’une des ailes de l’avion.

Impossible pour les autorités de faire appel à des apiculteurs ou à une équipe de désinsectisation si peu de temps avant le décollage. Finalement, les abeilles ont pris leur envol dès le démarrage des moteurs. Une scène improbable qui a fait le tour des réseaux sociaux.

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En 2011, Gérard Depardieu a été débarqué d’un vol après un incident pour le moins embarrassant. Refusant d’attendre que l’avion ait décollé pour se rendre aux toilettes, il a uriné dans une bouteille à l’arrière de la cabine, sous les yeux médusés des autres passagers.

En 2013, un vol Lufthansa à destination de Stockholm a été dérouté vers Copenhague en raison d’une odeur suspecte en cabine. L’équipage, inquiet pour la sécurité des passagers, a préféré ne prendre aucun risque.

L’origine du problème ? De la moquette qui venait juste d’être posée dans l’avion.

Certains incidents peuvent rapidement semer la panique en plein vol. En 2014, un vol American Airlines qui reliait Boston à Miami a dû faire demi-tour lorsque les passagers ont signalé une forte odeur de brûlé dans la cabine.

Il s’agissait au final de simples miettes de pain carbonisées.

Passer plusieurs heures de vol aux côtés de parfaits inconnus n’est pas toujours une partie de plaisir. En février 2018, un passager d’un vol entre Dubaï et Amsterdam a fini par perdre son sang-froid. Exaspéré par les pets incessants de son voisin, il en est venu aux mains.

Résultat : atterrissage d’urgence pour calmer les esprits.

En 2012, sur un vol entre Manchester et Palma, un passager s’est amusé à brûler quelques mèches de cheveux de son voisin. La farce a tourné court lorsque l’appareil a été dérouté vers Londres-Gatwick.

Le passager à l’origine de cette plaisanterie a été débarqué manu militari avant d’être arrêté pour avoir mis en danger la sécurité des passagers.

Les collisions entre oiseaux et avions sont malheureusement assez fréquentes, même si elles restent la plupart du temps sans conséquence sur le déroulement des vols. Mais en 2016, lors d’un trajet entre New York et le Tennessee, un oiseau a percuté l’appareil avec une telle force qu’il a fissuré le pare-brise, contraignant le pilote à effectuer un atterrissage d’urgence.

Les agents de bord sont plutôt doués pour repérer les passagers clandestins, mais certains échappent parfois à leur vigilance. En 2015, lors d’un vol entre Los Angeles et Portland, un scorpion s’est discrètement glissé à bord et a piqué une passagère qui, contre toute attente, a réussi à garder son sang-froid.

Vous pensez avoir déjà vécu une mauvaise expérience de vol ? Imaginez alors un instant découvrir, en levant les yeux, que le compartiment à bagages grouille d’asticots… De quoi relativiser, non ?

En 2010, un passager d’un vol US Airways au départ d’Atlanta avait glissé de la viande avariée dans ses bagages avec, bien sûr, son lot d’hôtes frétillants. On imagine le calvaire enduré par ses voisins de rangée…

Lorsque Debbie Owen, enceinte de sept mois, monte à bord d’un vol British Airways entre le Ghana et Londres, elle commence à sentir les premières contractions. Elle tente de les ignorer, mais le travail a bel et bien commencé.

L’équipage la transfère alors en première classe, où elle donne naissance à une petite fille. Les jeunes parents la prénomment Shona Kirsty Yves, un clin d’œil à sa venue au monde dans les airs, les initiales formant le mot sky (ciel, en français).

Pour ses 18 ans en 2011, British Airways a offert à Shona Kirsty Yves deux allers-retours vers la destination de son choix.

Les compagnies aériennes imposent des règles strictes aux femmes enceintes, ce qui explique le caractère exceptionnel des naissances en plein vol. Ce qui est encore plus rare, c’est qu’un nouveau-né se voie offrir des vols gratuits à vie.

C’est pourtant le cadeau qu’a reçu en 2017 un bébé né prématurément à bord d’un vol Jet Airways entre Dammam, en Arabie saoudite, et Kochi, en Inde. L’avion a été dérouté vers Mumbai, où l’enfant est venu au monde sain et sauf.

Avis aux amateurs de karaoké : mieux vaut éviter de s’attaquer à Whitney Houston… en plein vol. En 2013, une passagère a été expulsée d’un avion pour avoir chanté I Will Always Love You à tue-tête, refusant de s’arrêter malgré les multiples rappels à l’ordre du personnel de bord.

Les autorités ont précisé que ce n’était pas tant le choix de la chanson qui posait problème que le volume.

L’idée de ne pas être assis à côté de votre compagnon de voyage vous contrarie ? Rien de plus normal. Ce qui l’est moins, en revanche, c’est la réaction complètement disproportionnée de cette passagère d’un vol Thai AirAsia entre Nankin et Bangkok, en décembre 2015.

Furieuse d’avoir été séparée de son petit ami, elle a lancé un bol de soupe brûlante au visage d’une hôtesse de l’air.

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