30 trouvailles archéologiques majeures qui racontent l’Europe ancienne
Les vestiges oubliés de l’Europe
Des côtes scandinaves aux cités antiques de Méditerranée, l’Europe porte les traces de son histoire. Berceau de civilisations multiples, foulé par les chasseurs-cueilleurs, les Romains, les Anglo-Saxons, les Vikings et tant d’autres, notre continent est une véritable capsule temporelle et, chaque année, des trésors enfouis refont surface. Nous avons sélectionné les 30 découvertes archéologiques les plus marquantes du Vieux Continent.
Parcourez cette galerie pour découvrir le classement des trésors archéologiques les plus remarquables d’Europe.
Adaptation française par Laure Bartczak
30e - Une pièce de monnaie sponsienne, Roumanie
Découverte il y a 300 ans en Transylvanie, cette pièce, d’abord considérée comme authentique, a ensuite été rejetée comme une contrefaçon au XIXᵉ siècle en raison de son design inhabituel.
Ornée du profil de Sponsien, un mystérieux souverain romain longtemps jugé fictif, elle a fait l’objet d’un nouvel examen en 2022… révélant son authenticité. Les marques de grattage sur sa surface indiquent qu’elle a bien circulé il y a 2 000 ans, confirmant que Sponsien fut un véritable empereur. Il aurait pris le pouvoir en pleine guerre civile, bien qu’il n’ait probablement jamais régné depuis Rome.
29e L’amphithéâtre de Serdica, Sofia, Bulgarie
La capitale actuelle de la Bulgarie a été construite sur les ruines de la ville romaine de Serdica. Les premiers débats entourant l’existence d’une arène du IVᵉ siècle à Sofia ont commencé en 1919, lorsqu’une plaque de pierre représentant des combats de gladiateurs a été retrouvée – probablement une ancienne forme de publicité.
Ce n’est qu’en 2004 que le site légendaire a été retrouvé, lors de la construction de l’Arena di Serdica Boutique Hotel. Un théâtre plus ancien, datant du IIe ou IIIe siècle de notre ère, a également été découvert, encore plus profondément enfoui. L’amphithéâtre est le seul bâtiment public de ce type dans la région et a depuis été intégré dans le design de l’hôtel.
28e - La main d’Irulegi, Espagne
Découverte en 2021 dans la région de Navarre, en Espagne, la main d’Irulegi est un objet en bronze vieux de 2 100 ans ayant appartenu aux Vascones, une tribu de la fin de l’Âge du fer. Retrouvée dans les ruines d’une maison en briques constituées de boue séchée, elle était probablement suspendue à la porte en guise de porte-bonheur.
Cette relique unique est gravée de la plus ancienne preuve écrite connue de la langue basque, bouleversant nos connaissances : jusqu’alors, scientifiques et historiens pensaient que les Vascones étaient analphabètes.
27e – La pierre de la faim, Decin, Tchéquie
Les sécheresses record qui ont frappé certaines régions d’Europe en 2018 et en 2022 ont mis au jour de nombreux trésors dans des rivières et des réservoirs asséchés, qu’il s’agisse de villages perdus ou d’épaves de bateaux. Mais aucun n’a été plus saisissant que la « pierre de la faim ». Celle-ci est réapparue au cours des deux années durant lesquelles le fleuve Elbe s’est retiré.
Trouvée dans la ville tchèque de Decin, elle porte l’inscription suivante : « Wenn du mich siehst, dann weine », ce qui signifie « Si tu me vois, pleure ». Un avertissement de mauvaise augure venu des générations passées. Utilisée pour la première fois au XVe siècle pour signaler une pénurie d’eau, la pierre de la faim est l’un des plus anciens vestiges hydrologiques d’Europe centrale.
26e – Des skis pré-viking, Norvège
Le réchauffement climatique a contribué à la découverte d’une paire de skis vieille de 1 300 ans sur une montagne du sud de la Norvège. La fonte des glaciers a révélé un premier ski datant de l’Âge du fer en 2014, suivi par le second (voir photo) en 2021.
Ensemble, ils forment la plus ancienne paire de skis conservée au monde. Ironiquement, les archéologues sont devenus des bénéficiaires indirects du changement climatique : grâce au programme Secrets of the Ice, les experts ont également mis au jour des chaussures datant du IVᵉ siècle ainsi que des flèches préhistoriques, exhumées des glaciers et plaques de glace en train de fondre.
25e – Des empreintes de pas des premiers hommes, Allemagne
En 2023, des empreintes fossilisées attribuées à une famille préhistorique d’Homo heidelbergensis ont été découvertes en Basse-Saxe, en Allemagne. Vieilles de 300 000 ans, elles ont été laissées sur les rives d’un lac aujourd’hui disparu et représentent les plus anciennes empreintes humaines jamais trouvées dans le pays.
À proximité, les chercheurs ont également identifié des traces d’un éléphant primitif des forêts – la preuve la plus ancienne de la présence de ces animaux dans la région. Ces découvertes, liées à l’Homo heidelbergensis, une espèce humaine archaïque, mettent en lumière leurs aptitudes remarquables, telles que la construction de maisons et la chasse au gros gibier.
24e - La plus vieille pierre runique du monde, Norvège
L’année 2023 a également été marquée par la découverte de la plus ancienne pierre runique datable au monde. Retrouvée dans un cimetière situé légèrement à l’ouest d’Oslo, cette tablette portait des inscriptions runiques datant d’il y a près de 2 000 ans.
L’analyse des os carbonisés et du charbon de bois provenant de la fosse de crémation où elle a été trouvée a permis aux chercheurs de dater cette pierre entre l’an 1 et 250 de notre ère. Les runes gravées sur cette pierre constituent la plus ancienne forme d’écriture connue en Scandinavie. Si les pierres runiques de l’ère viking sont répandues, celle-ci est la seule de ce type à dater d’avant l’an 300.
23e - Le Red Lion Playhouse, Londres, Angleterre
En 2020, les vestiges d’un théâtre contemporain de William Shakespeare ont été dévoilés lors d’un projet de rénovation urbaine dans l’est de Londres. Tout premier théâtre du Royaume-Uni, le Red Lion aurait été construit vers 1567, avant l’avènement de salles plus importantes telles que le Globe et le Theatre in Shoreditch.
L’emplacement de ce site a longtemps fait débat parmi les historiens. C’est pourquoi Stephen White, de l’association Archaeology South-East, n’en a pas cru ses yeux lorsque son équipe l’a découvert. Il a confié au Guardian : « C’est l’un des sites les plus extraordinaires sur lesquels j’ai travaillé ».
22e – Les temples de Ggantija, Gozo, Malte
Les temples de Ggantija, figurant parmi les structures les plus anciennes jamais construites par l’homme, ont été découverts pour la première fois dans les années 1820. Cependant, ce n’est qu’un siècle plus tard qu’ils ont fait l’objet d’une étude approfondie. Leur nom, qui signifie « lieu des géants » en maltais, fait référence à leur taille impressionnante. Selon la légende, ces temples mégalithiques, aujourd’hui inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, auraient été bâtis par des géants. Les archéologues s’accordent toutefois à dire qu’ils ont été érigés par l’Homme, entre 3600 et 2500 avant J.-C. Nul ne sait à quoi servaient ces structures, même si une théorie suggère qu’elles étaient liées à un culte de fertilité de la déesse Terre-Mère.
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21e – Une mosaïque hittite, Turquie
Les Hittites étaient une ancienne civilisation indo-européenne apparue en Anatolie au début du deuxième millénaire avant J.-C. Des vestiges fascinants de leur présence ont été découverts à Usakli Hoyuk, une cité oubliée de l’Âge du bronze située au cœur de la Turquie. Parmi ces découvertes figure ce qui pourrait être la plus ancienne mosaïque du monde, exhumée lors de fouilles menées en 2018. Ce pavement, constitué de plus de 3 000 pierres individuelles, remonte à plus de 3 500 ans. Il précède d’environ sept siècles les mosaïques grecques antiques les plus anciennes connues à ce jour.
20e - Newgrange, Irlande
Plus ancien que Stonehenge et les pyramides de Gizeh, Newgrange est le plus bel exemple de sépulture néolithique en Europe. Construit vers 3200 avant J.-C. et redécouvert en 1699, ce tumulus d’environ un hectare est ceinturé par 97 pierres de bordure, dont certaines sont ornées de motifs en spirale caractéristiques de l’art mégalithique. Lors du solstice d’hiver, les rayons de l’aube traversent le passage qui mène jusqu'à la chambre du tumulus et l’illuminent pendant environ 17 minutes. Cela prouve que les agriculteurs de l’âge de pierre qui l’ont érigé maîtrisaient déjà la mesure du temps grâce au soleil.
19e - La Vénus de Willendorf, Autriche
Du haut de ses 11 cm, cette petite dame découverte en 1908 est l’une des plus anciennes œuvres d’art connues. Sculptée entre 28 000 et 25 000 ans avant J.-C., cette figurine en calcaire est peut-être la plus célèbre de son genre. Elle représente une silhouette féminine voluptueuse, dépourvue de visage, et sa taille permet de la tenir aisément dans une main. Le calcaire utilisé n’étant pas originaire de Willendorf, elle a probablement été fabriquée ailleurs avant d’être rapportée dans la région. Sa fonction demeure incertaine : elle aurait pu symboliser la fertilité, servir de totem porte-bonheur, ou même avoir une valeur aphrodisiaque.
18e – Le Grauballe Man, Danemark
« C’était le 26 avril 1952… Je suis monté sur la pelle, et elle s’est mise à trembler comme une balle en caoutchouc. Je l’ai frappée droit sur l’épaule ». Ces mots sont ceux de Tage Busk Sorensen, un coupeur de tourbe qui venait de découvrir un corps dans un marais du Jutland, au Danemark.
Connu sous le nom d’homme de Grauballe, ce corps vieux de 2 300 ans était exceptionnellement bien conservé, des cheveux, teints en rouge par la tourbe marécageuse, jusqu’aux poils de son menton. Probablement enterré dans le cadre d’un sacrifice rituel, l’homme de Grauballe est aujourd’hui exposé au musée Moesgaard, à Aarhus.
17e – Un bouclier d’écorce de l’Âge du fer, Angleterre
À l’époque où l’homme de Grauballe trouvait la mort, un bouclier celtique était fabriqué à partir d’écorce d’arbre provenant de l’autre côté de la Manche. Plus de 2 000 ans plus tard, en 2015, cette découverte « étonnante et inégalée » a été mise au jour dans le Leicestershire, où elle a été qualifiée d’unique en Europe.
Datant de l’Âge du fer, une période où les boucliers étaient généralement fabriqués en métal ou en bois massif, cet exemplaire, bien plus léger, aurait permis au guerrier qui le portait de combattre avec une plus grande agilité.
16e – Le bateau d’Oseberg, Norvège
Découvert en 1903 dans un monticule funéraire situé sur les terres d’une ferme du sud-est de la Norvège, le bateau d’Oseberg est un vaisseau viking cérémoniel qui contenait les squelettes de deux femmes, ainsi que divers objets funéraires et les dépouilles d’animaux sacrifiés.
Il s’agit sans doute de la sépulture viking la plus riche jamais trouvée et l’une des découvertes les plus importantes de son époque. Le navire – longtemps écrasé sous le poids de la terre – a été minutieusement restauré et reconstruit pendant plus de 20 ans en réutilisant près de 90 % de son bois d’origine. Quant aux deux femmes, leur identité demeure un mystère.
15e – Le dolmen de Menga, Espagne
Le dolmen de Menga, la plus grande structure mégalithique connue de l’Europe moderne, est l’une des principales attractions du site archéologique d’Antequera, en Andalousie. Datant du début de l’Âge du cuivre (environ 2500 av. J.-C.), cette ancienne tombe a été qualifiée de « l’une des plus grandes prouesses d’ingénierie du Néolithique » dans une étude de 2023.
Construit à partir de blocs de pierre colossaux pour former des chambres funéraires à l’intérieur d’un monticule de terre, le dolmen a été conçu de façon sophistiquée pour s’aligner sur les montagnes environnantes. Les hommes préhistoriques qui l’ont érigé auraient mobilisé des cordes robustes, effectué des nœuds complexes et construit des échafaudages en bois pour transporter et positionner en toute sécurité ces pierres monumentales au sommet de la montagne.
14e – L’épave du Vasa, Stockholm, Suède
Le 10 août 1628, des foules se sont rassemblées sur les quais de Stockholm pour voir le Vasa – le plus puissant navire de guerre de la mer Baltique – quitter le port de la ville pour son voyage inaugural. Mais l’excitation tourna rapidement au désespoir lorsque le navire, instable, se mit à tanguer sous l’effet du vent, laissant l’eau s’engouffrer par ses sabords ouverts.
Le vaisseau sombra, emportant avec lui une trentaine des 150 personnes présentes à bord. Après avoir passé 333 ans sous l’eau, l’épave, presque parfaitement conservée, a été remontée à la surface en 1961. Elle est aujourd’hui exposée au Vasamuseet, un musée spécialement construit autour de cette épave, au cœur de la capitale suédoise.
13e - Les plus anciennes gravures néandertaliennes connues, France
Oubliées pendant au moins 57 000 ans dans une grotte de la campagne française, ces marques ont été révélées en 2023 comme étant les plus anciennes gravures néandertaliennes jamais découvertes.
Les archéologues ont identifié huit panneaux de motifs abstraits dans la grotte de Roche-Cotard, située dans la vallée de la Loire, ainsi que plus de 400 empreintes intentionnelles laissées par des doigts dans le sédiment. Ces gravures pourraient remonter à 75 000 ans, bien avant l’arrivée de l’Homo sapiens dans cette partie de l’Europe.
12e - Orce, Espagne
En 1976, un agriculteur andalou a rapporté aux autorités locales avoir découvert sur son terrain des « pierres ressemblant à des os ». Mais son signalement est resté sans suite. Ce n’est que plus tard, lorsqu’une équipe de l’Institut catalan de paléontologie s’est penchée sur cette découverte, que l’importance historique de sa trouvaille a été confirmée.
Situé au sommet d’une colline, le hameau d’Orce est aujourd’hui reconnu comme l’un des premiers sites habités en Europe. Une dent fossilisée retrouvée à Orce, vieille de 1,4 million d’années, constitue le plus ancien vestige connu du genre Homo sur le continent.
11e - Ötzi, l’Homme des glaces, à la frontière entre l’Italie et l’Autriche
Découverte par hasard en 1991 par des randonneurs, Ötzi est une momie des glaces retrouvée dans les Alpes tyroliennes, où elle a été conservée pendant plus de 5 000 ans. Datant de l’âge du cuivre, il s’agit de la plus ancienne momie connue en Europe et d’une des découvertes archéologiques les plus fascinantes du XXe siècle.
Les scientifiques ont déterminé qu’Ötzi avait été assassiné, tué d'une flèche dans le dos puis laissé pour mort. Des analyses ADN récentes ont également révélé qu’il avait la peau foncée et commençait à perdre ses cheveux au moment de sa mort. Aujourd’hui, Ötzi repose au musée d’archéologie du Tyrol du Sud, à Bolzano, en Italie.
10e - Stonehenge, Angleterre
Construit en six étapes entre 3000 et 1520 av. J.-C. au sommet de la plaine de Salisbury, dans le sud de l’Angleterre, Stonehenge a été étudié pour la première fois par des archéologues au XVIIe siècle, époque à laquelle le site fut attribué à tort à des druides celtes appartenant à une époque ultérieure.
Si la fonction exacte de ce cercle de pierres, sans doute le plus célèbre du monde, n’a jamais été déterminée, la plupart des experts s’accordent à dire qu’il s’agissait d’un lieu de rassemblement religieux et cérémoniel. Délibérément conçu pour s’aligner sur le soleil lors des solstices, Stonehenge constitue l’essentiel d’un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, avec le cercle de pierres d’Avebury et d’autres vestiges néolithiques à proximité.
9e – Le palais de Cnossos, Crète, Grèce
Berceau de la civilisation minoenne, Cnossos était, selon la mythologie grecque, le siège du roi légendaire crétois Minos, connu pour avoir emprisonné un minotaure – une créature mi-homme mi-taureau – dans le labyrinthe complexe de son palais. Il est toutefois plus probable que le palais lui-même ait donné naissance au mythe du labyrinthe, en raison de son intérieur évoquant un vaste dédale.
Construit en deux phases entre 1900 et 1450 av. J.-C., ce palais a été fouillé pour la première fois à la fin du XIXe siècle. Les fresques qui ornent ses murs dépeignent le sport antique du saut de taureau, une pratique qui pourrait avoir inspiré le mythe du Minotaure, les intrépides athlètes étant vus comme mi-hommes, mi-taureaux.
8e – Le trésor du Staffordshire, Angleterre
Le Staffordshire Hoard, un trésor enfoui composé de 4 000 pièces de métal élaboré, constitue la plus grande collection d’artefacts d’or et d’argent anglo-saxons jamais mise au jour. Découvert grâce à un détecteur de métaux en 2009 près de la ville de Lichfield, il aurait été enterré au VIIe siècle après J.-C., à l’époque où la région appartenait au royaume de Mercie.
Historiquement, la plupart des artefacts en or de l’époque anglo-saxonne étaient des bijoux, mais le Staffordshire Hoard se distingue par sa composition presque entièrement axée sur l’armement. Aujourd’hui, ce trésor est réparti entre les musées de Birmingham et de Stoke-on-Trent.
7e - Göbekli Tepe, Turquie
Redécouvert dans les années 1960, Göbekli Tepe fut d’abord pris pour un cimetière médiéval, probablement en raison de ses mégalithes évoquant des pierres tombales. Cependant, quelques décennies plus tard, l’archéologue Klaus Schmidt a établi son ancienneté, situant ses origines dans l’ère néolithique précéramique.
Les ossements d’animaux sauvages retrouvés sur le site indiquent qu’il aurait été construit par des chasseurs-cueilleurs autour de 9 000 av. J.-C. Probablement dédié à des cérémonies funéraires, Göbekli Tepe est décrit par Klaus Schmidt comme « le premier lieu sacré construit par l’Homme ».
6e – Richard III, Leicester, Angleterre
Les historiens ont toujours su que le roi Richard III était mort lors de la bataille de Bosworth en 1485, mais l’emplacement de sa dépouille est resté un mystère pendant des siècles. En 2012, des archéologues ont cependant découvert un squelette sous un parking de Leicester. Celui-ci appartenait à un blessé de guerre présentant des signes de scoliose – une caractéristique notable du roi, qui souffrait d’une courbure de la colonne vertébrale.
L’année suivante, des tests génétiques ont confirmé qu’il s’agissait bien du roi perdu. Cette découverte exceptionnelle a fait la une des journaux à travers le monde, et le monarque a été réinhumé en grande pompe à la cathédrale de Leicester en 2015.
5e - Troie, Turquie
Si la vision de Troie popularisée par L’Iliade d’Homère tient en partie de la fiction, il est plausible qu’une ville semblable ait véritablement existé. À la fin du XIXe siècle, l’archéologue autodidacte Heinrich Schliemann s’est lancé à la recherche de la véritable Troie, avant d’affirmer avoir découvert son emplacement, près de la côte égéenne de la Turquie.
Ses fouilles, souvent critiquées pour leur manque de rigueur, n’ont pas convaincu tout le monde à l’époque. Toutefois, il est aujourd’hui largement admis qu’il avait bel et bien localisé la cité perdue. Désormais, ce site vieux de 4 000 ans est protégé par l’UNESCO et ouvert au public.
4e - Skara Brae, Écosse
Surplombant la baie de Skaill, dans les lointaines îles Orcades, Skara Brae est sans doute le village de l’Âge de pierre le mieux préservé d’Europe de l’Ouest. Autrefois habité par des fermiers et des pêcheurs préhistoriques, ce village, construit il y a environ 5 000 ans, a été enseveli sous une dune de sable pendant plusieurs siècles, jusqu’à ce qu’une tempête le dévoile en 1850.
Les premières fouilles des bâtiments subsistants ont débuté dans les années 1860, mais ce n’est qu’au début du XXe siècle qu’il a fait l’objet d’études approfondies. Aujourd’hui, huit des neuf maisons néolithiques encore visibles peuvent être admirées depuis un sentier sinueux.
3e - La grotte de Lascaux, France
C’est à un chien curieux que l’on doit cette incroyable découverte. En 1940, quatre garçons ont suivi leur fidèle compagnon, qui s’était aventuré dans un terrier de renard, jusqu’à une chambre souterraine ornée de magnifiques peintures rupestres.
Datant d’environ 15 000 ans avant J.-C., les 600 peintures – représentant principalement des animaux comme des chevaux, des bouquetins, des cerfs et des bisons – ainsi que les 1 400 gravures retrouvées sur place ont été identifiées comme représentant un calendrier lunaire, basé sur les cycles reproductifs des animaux de l’Âge de glace. Bien que la grotte de Lascaux soit aujourd’hui fermée au public pour des raisons de conservation, une réplique fidèle peut être admirée à proximité.
2e - Sutton Hoo, Angleterre
En 1939, la propriétaire terrienne Edith Pretty et l’archéologue amateur Basil Brown sont entrés dans l’histoire en enquêtant sur un mystérieux réseau de monticules sur le domaine de Pretty dans le Suffolk. Présenté comme l’une des plus grandes découvertes archéologiques de tous les temps par le National Trust (l’association britannique œuvrant pour la conservation et la mise en valeur du patrimoine), Brown a mis au jour un navire funéraire anglo-saxon chargé de trésors.
Ce navire funéraire, qui aurait appartenu au roi Raedwald, souverain de l’East Anglia au VIIe siècle, contenait des bijoux, de l’argenterie byzantine et un casque de guerrier d’une rareté inouïe (ici en photo). Le British Museum, où la collection est exposée aujourd’hui, considère Sutton Hoo comme la tombe intacte la plus riche de l’Europe médiévale ancienne.
1re - Pompéi, Italie
Cette ville thermale florissante de l’Italie romaine connut un destin tragique en 79 apr. J.-C., lorsque la célèbre éruption du Vésuve l’engloutit sous un manteau de cendres et de pierre ponce.
Préservée sous la poussière pendant près de deux millénaires, Pompéi a été redécouverte à la fin du XVIe siècle. Il aura cependant fallu attendre de nombreuses années avant que les fouilles ne commencent véritablement. Pourtant, cette cité perdue n’a pas encore livré tous ses secrets, et de nouveaux fragments du passé continuent d’être mis au jour.
En avril 2024, d’immenses fresques illustrant des scènes et des figures de la mythologie grecque ont ainsi été découvertes.
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