Ces 18 lieux faisaient rêver les voyageurs, mais ils n’existent plus aujourd’hui
Des sites qui n’existent plus
Il fut un temps où ces lieux faisaient rêver. Aujourd’hui, ils ont disparu, balayés par les catastrophes, le climat ou l’imprudence humaine.
Découvrez en images ces sites et aventures inoubliables aujourd’hui disparus à jamais.
Adaptation française par Anne Monnin
Le Wawona Tree, Parc national de Yosemite, Californie, États-Unis
En 1881, un tunnel a été creusé à travers ce séquoia vieux de 2 100 ans situé dans le Mariposa Grove, dans le parc national de Yosemite. À la fin des années 1910 (date à laquelle cette photo a probablement été prise), cet arbre était une attraction très prisée des touristes, qui aimaient se faire photographier en train de traverser cette merveille naturelle de 71,3 mètres de haut. Le président Theodore Roosevelt s’y est même rendu en 1903.
Le Wawona Tree, Parc national de Yosemite, Californie, États-Unis
Lors de l’hiver 1969, particulièrement rigoureux, l’arbre s’est écroulé. Cette année-là, d’importantes chutes de neige ont lourdement sollicité sa structure tout en rendant le sol instable. De surcroît, le tunnel traversant l’arbre a sans doute contribué à sa fragilisation et joué un rôle déterminant dans sa chute.
Alors qu’il subsiste encore un arbre sculpté dans le comté de Tuolumne, en Californie, aucun tunnel n’a été creusé récemment dans les arbres afin de préserver ces trésors naturels.
La fenêtre d’Azur, Gozo, Malte
Vous reconnaîtrez peut-être cette étonnante formation naturelle : elle figure dans des blockbusters comme Game of Thrones ou Le Choc des Titans, ainsi que sur de nombreux fils Instagram.
Cette arche a été formée par l’effondrement d’une grotte côtière, probablement au XIXe siècle, avant de devenir un spot prisé des touristes.
La fenêtre d’Azur, Gozo, Malte
En mars 2017, de violentes tempêtes ont secoué l’archipel maltais, et l’annonce de l’effondrement de cet arc emblématique a provoqué l’émoi dans le monde entier.
Mais il y a une lueur d’espoir : la roche de l’arche effondrée enrichit désormais les fonds marins et attire de nombreux plongeurs dans la région.
Les bouddhas de Bamiyan, Bamiyan, Afghanistan
Deux statues colossales de Bouddha – les plus hautes du monde, en réalité – se dressaient autrefois sur le flanc d’une falaise de grès à Bamiyan.
Ces statues ont été sculptées au VIe siècle, la plus haute culminant à 55 mètres de haut. Mais en 2001, ces effigies bouddhistes ont été détruites par les talibans.
Les bouddhas de Bamiyan, Bamiyan, Afghanistan
Aujourd’hui, des alcôves vides marquent la falaise, et la vallée a été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2003. La destruction des imposants bouddhas a suscité d’innombrables débats quant à leur éventuelle reconstruction. En attendant, les visiteurs n’ont d’autre choix que d’admirer un hologramme projeté dans les espaces qu’ils occupaient autrefois.
Le Duckbill Rock, Oregon, États-Unis
Baptisée d’après sa ressemblance avec un bec de canard (« duck » en anglais), cette formation rocheuse qui se situe dans la zone naturelle d’État de Cape Kiwanda attirait jadis de nombreux touristes, appareils photo en main. Ce « hoodoo » de grès d’environ deux mètres de haut a été sculpté au fil du temps et occupait probablement ce site côtier depuis des millions d’années.
Le Duckbill Rock, Oregon, États-Unis
Mais en 2016, ce site naturel fut ravagé par des actes de vandalisme – une vidéo montrant un groupe en train de pousser le monument a rapidement fait le tour des réseaux. Aujourd’hui, même si la célèbre formation n'existe plus, elle continue d’attirer des visiteurs en raison de ses vues imprenables sur le Pacifique et de ses opportunités de randonnée et de parapente.
Les Sutro Baths, San Francisco, États-Unis
Quand on évoque San Francisco, on pense souvent au Golden Gate Bridge, à l’île d’Alcatraz ou à Lombard Street. Mais saviez-vous que la ville abritait autrefois le plus grand complexe de piscines intérieures au monde ? Cet établissement impressionnant comprenait jadis six piscines d’eau salée et une piscine d’eau douce, pouvant accueillir jusqu’à 10 000 personnes.
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Les Sutro Baths, San Francisco, États-Unis
Après avoir connu des difficultés financières pendant de nombreuses années, les Sutro Baths ont fermé leurs portes en 1966, avant d’être détruits par un incendie en juin de la même année. Aujourd’hui, seules les fondations subsistent, seuls vestiges de cette attraction de l’époque victorienne. Le site, situé à flanc de falaise, reste néanmoins très apprécié des promeneurs.
Le Crystal Palace, Londres, Angleterre
Chef-d’œuvre de l’époque victorienne, cette imposante structure de verre et d’acier a été construite en 1851 dans Hyde Park, à Londres. Elle a ensuite été déplacée à Penge Place, dans le sud de la capitale, où elle est restée pendant 82 ans. À son apogée, le palais et ses jardins offraient une incroyable variété d’activités : des montagnes russes, des festivals, des matchs de cricket et même un jardin avec des reproductions de dinosaures.
Le Crystal Palace, Londres, Angleterre
Le bâtiment a été ravagé dans un incendie en 1936 – on ignore encore aujourd’hui ce qui l’a déclenché et s’il s’agissait d’un acte intentionnel ou non. De nos jours, le site, rebaptisé Crystal Palace Park, dévoile des traces de cette ancienne structure, avec ses terrasses, ses sphinx et son gigantesque buste de Joseph Paxton, son concepteur.
Les terrasses roses et blanches, lac Rotomahana, Nouvelle-Zélande
Au milieu du XIXe siècle, ces magnifiques piscines naturelles en cascade constituaient l’une des principales attractions de l’hémisphère sud, attirant des touristes venus du monde entier. Souvent surnommées « la huitième merveille du monde », elles ont été détruites dans l’éruption du mont Tarawera en 1886. Aujourd’hui, seules quelques peintures du site, comme celle-ci, réalisée par l’artiste anglais Charles Blomfield, subsistent.
Les terrasses roses et blanches, lac Rotomahana, Nouvelle-Zélande
De nos jours, le lac Rotomahana conserve tout son charme bien qu’on ignore toujours l’emplacement exact des terrasses roses et blanches. En attendant, des chercheurs s’appuient sur les journaux du géologue Ferdinand von Hochstetter, qui avait pris des notes détaillées sur leur emplacement avant l’éruption, pour tenter de localiser et d’excaver ces terrasses. Il est donc possible qu’elles soient un jour restaurées.
Le glacier de Chacaltaya, Bolivie
Autrefois, les skieurs audacieux rêvaient de se rendre au moins une fois sur la montagne de Chacaltaya, la station de ski la plus haute du monde. D’une surface de 0,22 km² en 1940, le glacier ancien qui s’y trouvait a cependant rapidement reculé au fil des ans, jusqu’à disparaitre complètement en 2009.
Le glacier de Chacaltaya, Bolivie
En 1998, les experts prévoyaient que le glacier survivrait jusqu’en 2015, mais, en raison du changement climatique, il a fondu six ans plus tôt que prévu. De nos jours, le Chacaltaya arbore un paysage désertique. Pourtant, même sans pistes de ski, ce site continue d'attirer les alpinistes, prêts à relever le défi de son ascension exigeante.
Le Vidámpark, Budapest, Hongrie
Bien que son architecture ne soit guère remarquable et que son esthétique laisse à désirer, cet ancien parc d’attractions fut autrefois une véritable institution pour les amateurs de sensations fortes. Le site offrait autrefois plusieurs manèges historiques, dont le City Wave Roller, des montagnes russes en bois construites en 1922, ainsi qu’un carrousel datant de 1906.
Le Vidámpark, Budapest, Hongrie
Suite à plusieurs années de fréquentation en déclin, ce parc à thème a malheureusement fermé ses portes en 2013. Le site a par la suite été englouti dans le cadre de l’agrandissement du zoo de la ville voisine, bien que certains manèges, notamment le carrousel centenaire, aient été sauvegardés.
Les chutes de Guaíra, Paraguay / Brésil
Il y a 37 ans, aux confins du Paraguay et du Brésil, se trouvait l’une des chutes d’eau les plus impressionnantes du monde. Formée d’une série de 18 cascades, dont la plus haute culminait à 40 mètres de hauteur, cette merveille naturelle attirait des touristes venus des quatre coins du globe pour admirer sa puissance et sa splendeur sans égale.
Les chutes de Guaíra, Paraguay / Brésil
En octobre 1982, les chutes ont cependant disparu au profit d’un gigantesque projet d’ingénierie. Elles ont été fermées et dynamitées pour permettre la construction du barrage d’Itaipu, qui fournit désormais 75 % de l’électricité utilisée par le Paraguay et 25 % de celle du Brésil. Bien qu’il s’agisse visiblement d’une source d’énergie renouvelable viable, la question de savoir si cela en valait le prix au regard de la perte d’un tel spectacle naturel reste ouverte.
West Pier, Brighton, Angleterre
Aujourd’hui, le Palace Pier de Brighton demeure l’une des attractions incontournables de cette ville balnéaire du sud de l’Angleterre. Mais non loin de là, le long de la côte, on découvre les vestiges décharnés d’une jetée plus ancienne. Inauguré en 1866 pendant l’apogée du boom victorien des vacances en bord de mer, le West Pier abritait jadis une salle de concert, une fête foraine et un salon de thé. Il était extrêmement populaire auprès des Britanniques à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
West Pier, Brighton, Angleterre
À la suite du déclin financier des villes balnéaires anglaises dans les années 1960, le West Pier a fermé définitivement ses portes en 1975, avant de peu à peu tomber en ruine. Il a ensuite subi un effondrement partiel lors d'une tempête en 2002, avant d'être littéralement ravagé par un incendie l'année suivante, vraisemblablement criminel. Bien que largement détruit, sa structure de fer attire de nombreux photographes venus capturer son aura envoûtante et spectaculaire.
La tour de Porcelaine, Nanjing, Chine
Si vous avez déjà eu le malheur de casser un objet en porcelaine, vous conviendrez qu'une tour de 79 mètres faite de ce matériau est une idée pour le moins audacieuse. Et pourtant, ce joyau architectural a étonnamment résisté pendant environ 400 ans, du XIVe au XIXe siècle, avant d’être détruit par des rebelles. En son temps, elle incarnait le style traditionnel des pagodes, ornée d’images bouddhistes colorées et éclairée par des lanternes une fois la nuit tombée.
La tour de Porcelaine, Nanjing, Chine
En 2015, suite à un don de 153 millions de dollars en provenance du promoteur immobilier Wang Jianlin, la tour a pu renaître sous la forme d'un édifice moderne en acier et en verre. Dotée de multiples plateformes d'observation et entourée d'un musée futuriste consacré au bouddhisme, ce nouvel édifice offre une perspective inédite sur ce site historique.
L’Hippodrome Theatre, New York, États-Unis
Il y a cent ans, si vous aviez arpenté le 1120 de la 6ᵉ Avenue à New York, vous auriez été émerveillé par la vue de ce théâtre grandiose. Ce gigantesque théâtre, d'une capacité de 5 697 places, était l’œuvre des entrepreneurs Frederick Thompson et Elmer Scipio Dundy. Ils avaient alors su séduire une nouvelle clientèle issue de la classe moyenne en proposant des billets plus abordables, rendant ainsi le théâtre accessible à tous.
L’Hippodrome Theatre, New York, États-Unis
Comme pour d’autres grands bâtiments du début du XXᵉ siècle, ce sont les coûts d’entretien élevés qui ont contribué à la disparition de ce théâtre. Suite à plusieurs changements de propriétaires, il a finalement dû fermer ses portes en août 1939 et a été démoli la même année. Dans les années 1960, il a été remplacé par un parking et un immeuble de bureaux, qui existent toujours aujourd’hui.
Jeffrey Pine, Yosemite, Californie, États-Unis
Ce n’est qu’un arbre, certes, mais depuis qu’Ansel Adams, le célèbre photographe de paysages, l’a immortalisé en 1940, il est probablement devenu l’un des arbres les plus photographiés de l’histoire. Avec sa forme saisissante, résultat de plus de 400 ans d’exposition aux vents, il constituait un passage obligé pour tous les visiteurs du parc national de Yosemite.
Jeffrey Pine, Yosemite, Californie, États-Unis
Malheureusement, la nature a fait son œuvre et, en 1977, l’arbre a finalement rendu l’âme. Toutefois, il est resté debout un temps, son bois blanchi lui conférant un aspect encore plus spectaculaire, avant de chuter en 2003 à la suite d’une tempête. Le Jeffrey Pine est toujours à son emplacement d’origine et continue d’émerveiller randonneurs et photographes, malgré le fait qu’il ne se dresse plus majestueusement.
Le pont des cadenas de l’amour, Paris, France
C’était une tradition excentrique à laquelle s’adonnaient les touristes dans la ville de l’amour : pour exprimer leurs sentiments, ils signaient leur nom et celui de leur partenaire sur un cadenas, avant de l’attacher au pont des Arts, au-dessus de la Seine. Cette coutume est devenue si populaire qu’à un moment donné, le pont comptait près d’un million de cadenas, pour un poids total d’environ 45 tonnes.
Le pont des cadenas de l’amour, Paris, France
Mais, ironie du sort, une partie de la barrière du pont a cédé en 2014, sous le poids de ces symboles de l’amour « éternel ». L’année suivante, la ville de Paris a retiré les cadenas et remplacé les grilles métalliques du pont par des panneaux en plastique, puis des panneaux en verre. Déterminés à poursuivre la tradition, certains ont commencé à attacher des cadenas aux réverbères le long du pont.
Old Man of the Mountain, New Hampshire, États-Unis
Vu de loin, ce rocher qui émerge de Franconia Notch n’a peut-être pas l’air de grand-chose. Mais lorsqu’on l’admirait du nord, le rocher rappelait le profil d’un vieil homme, avec un front, un nez, des lèvres et un menton bien définis. C’est pourquoi il porte le nom d’Old Man of the Mountain (« vieil homme de la montagne », en français), un symbole emblématique du New Hampshire.
Old Man of the Mountain, New Hampshire, États-Unis
Après une existence d’environ 12 000 ans, le pauvre vieil homme est tombé de la montagne lors d’une nuit fatidique en mai 2003. Les habitants de la région ont pleuré la perte de leur mascotte et ont créé un mémorial sur la Profiler Plaza, au pied de la montagne. Sur cette photo, on peut voir la section manquante.
Penn Station, New York, États-Unis
L’ancienne gare de Penn Station, inaugurée en 1910, était jadis un chef-d’œuvre de style Beaux-Arts, orné de granit rose, doté de fenêtres voûtées en verre, de colonnes massives en pierre et d’arcades élégantes. Malheureusement, le coût de son entretien fut tel qu’en 1962, malgré les protestations de nombreux New-Yorkais, elle fut détruite.
Penn Station, New York, États-Unis
Aujourd’hui, la gare se présente sous la forme d’un réseau souterrain plus petit, agrémenté d’un éclairage au néon et de tout le confort moderne, contrastant fortement avec la splendeur de ses débuts. Pourtant, l’afflux de voyageurs ne cesse de croître, mettant le bâtiment sous une pression considérable, justifiant ainsi la mise au point de projets d’agrandissement.
Le Royal Opera House, La Valette, Malte
Construit dans les années 1860, le Royal Opera House de La Valette était un véritable joyau néoclassique, attirant aussi bien de grands artistes maltais et internationaux que de jeunes talents prometteurs. Hélas, son existence fut éphémère : dans les années 1870, un incendie ravagea le bâtiment, endommageant gravement son intérieur.
Le Royal Opera House, La Valette, Malte
L’opéra fut restauré et rouvert peu après, avant d’être à nouveau complètement dévasté lors d’un bombardement pendant la Seconde Guerre mondiale. Définitivement en ruines, le bâtiment est resté vacant pendant longtemps, jusqu’à ce que l’architecte italien Renzo Piano transforme le théâtre détruit en un lieu de spectacle en plein air. Aujourd’hui, les mélomanes viennent à nouveau écouter du swing, du jazz, de l’opéra et bien plus encore, au beau milieu des vestiges des colonnes du théâtre.
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