30 vestiges du fond des âges qui défiaient déjà le temps bien avant les pharaons
Aux origines de la civilisation humaine
Partout dans le monde, les plus anciens monuments encore debout offrent aux archéologues et aux historiens une fenêtre précieuse sur les premières civilisations.
Si l’identité de leurs bâtisseurs et les raisons exactes de leur construction se sont souvent effacées avec le temps, ces structures n’en demeurent pas moins les témoins silencieux d’un profond bouleversement : le passage de la vie nomade, rythmée par la chasse et la cueillette, à une existence sédentaire. Ils murmurent encore les récits oubliés de rites funéraires, de gestes quotidiens et de sociétés en devenir.
Découvrez dès à présent 30 des constructions les plus anciennes du monde, des tumulus aux cités antiques, présentées de la plus récente à la plus ancienne…
Adaptation française par Laëtitia Lord et Florence van Dam
Vers 2000 av. J-C : Monuments mégalithiques d’Alcarar, Portugal
Perchée sur une colline près de Portimão, cette nécropole se compose de 18 tumulus remontant à l'ère chalcolithique, vers le troisième millénaire avant notre ère. Une communauté prospère y a édifié d'imposants monuments mégalithiques en exploitant la pierre calcaire locale.
De nos jours, les visiteurs peuvent également y découvrir un four à chaux ajouté au XIXe siècle, témoignage de l'utilisation continue des ressources naturelles du site. Au centre de la nécropole, le Tholos 7, avec ses 27 mètres de diamètre, se distingue comme la pièce maîtresse du site.
2100 av. J.-C. : Ziggourat d’Ur, Irak
Dans la ville ancienne d'Ur, au sud de l'Irak, se dresse une ziggourat (tour-temple pyramidale à gradins) remarquablement bien conservée. Érigée sous la domination des Néo-Sumériens, maîtres de la Mésopotamie à l’époque, cette imposante structure a été construite avec des millions de briques de boue et de roseaux, dont beaucoup portaient le nom du roi Ur-Nammu, fondateur de la troisième dynastie d'Ur.
Aujourd’hui, seuls deux de ses niveaux subsistent, mais à l'origine, la ziggourat en comptait trois, menant à un temple au sommet, avant l'ajout de quatre autres niveaux au VIᵉ siècle avant notre ère.
2500 av. J.-C. : Mohenjo-Daro, Pakistan
La vallée de l'Indus, l'un des grands berceaux de la civilisation, a vu naître plusieurs cités emblématiques, comme Harappa et Mohenjo-Daro, dans l'actuel Pakistan. Fondée vers 2500 avant J.-C. sur les rives de l'Indus, Mohenjo-Daro comptait jadis des dizaines de milliers d'habitants dans sa ville basse. La partie haute de la ville, où se trouvait la citadelle, abritait des bains publics, des salles de réunion et un vaste grenier à blé.
Avec ses centaines de puits et un réseau de plomberie sophistiqué pour l’époque, Mohenjo-Daro se distinguait par une gestion de l'eau révolutionnaire pour son temps.
2600 av. J.-C. : Pyramide à degrés de Djoser, Égypte
Situées en périphérie du Caire, les pyramides de Gizeh sont les plus visitées, mais il suffit de parcourir 32 km pour trouver la plus ancienne pyramide d'Égypte. Au cœur du vaste complexe funéraire de Saqqara, nécropole de l'ancienne capitale Memphis, se dresse la pyramide à degrés, construite au XXVIIe siècle avant J.-C. pour le pharaon Djéser et conçue par son génial architecte Imhotep.
Contrairement aux tombes cachées du passé, cette pyramide monumentale, avec ses six niveaux atteignant 61 mètres de hauteur, symbolisait de manière spectaculaire et durable la puissance des pharaons.
Vers 2700 av. J-C. : Shunet El Zebib, Égypte
Plus ancien que toutes les pyramides d'Égypte, et souvent plus imposant, l'édifice en briques crues d'Abydos remonte au règne du pharaon Khasekhemwy de la deuxième dynastie. Les deux murs rectangulaires concentriques de Shunet El Zebib sont d'une telle ampleur — 137 x 77 m pour l'extérieur et 123 x 56 m pour l'intérieur — qu'on l’a longtemps pris pour une forteresse.
En réalité, il s'agissait d'une enceinte funéraire destinée à la vénération des souverains après leur mort. Malheureusement, ces murs sont toujours menacés, non seulement par les intempéries, mais aussi par les frelons locaux qui creusent dans la maçonnerie fragile.
3000 av. J.-C. : Dholavira, Inde
Dholavira, le site le plus remarquable de la civilisation de la vallée de l'Indus en Inde, était à la fois une ville fortifiée et un lieu funéraire. Nichée sur une île au cœur des marais salants du Gujarat, la ville se distinguait par un système avancé de gestion de l'eau, avec des réservoirs ingénieux permettant d'optimiser les ressources limitées de son environnement.
L'agencement des bâtiments en un quadrillage ordonné, avec des structures classées par taille et importance, révèle une tentative précoce et ambitieuse d'urbanisme et de hiérarchisation sociale.
3000 av. J.-C. : Stonehenge, Angleterre
Au cœur de la plaine de Salisbury se trouve Stonehenge, l'un des sites antiques les plus emblématiques au monde. Même si l’on sait que son premier cercle de pierres a été érigé vers 3000 avant J.-C., l'identité de ses bâtisseurs et les raisons de sa construction restent enveloppées de mystère.
Bien que le site soit souvent associé aux druides, rien ne prouve qu'ils en soient les créateurs. L'origine des pierres, dont certaines proviennent du sud du Pays de Galles à plus de 240 km, intrigue tout autant. Était-ce un observatoire astronomique, un lieu de culte, ou encore le centre d'une nécropole ? Les siècles passent et le mystère reste.
3200 av. J.-C. : Bandurria, Pérou
On sait que la civilisation du Norte Chico, qui a connu son essor dans certaines régions de l'actuel Pérou aux IVe et IIIe millénaires avant notre ère, a construit des pyramides bien avant les Égyptiens et des amphithéâtres bien avant les Grecs. Si Caral est souvent considérée comme la plus ancienne ville des Amériques, des recherches ont révélé que Bandurria, un autre site majeur du Norte Chico, est encore plus ancien.
Datant de 3200 av. J.-C., Bandurria se distingue par ses deux vastes plateformes et ses places creusées, typiques de cette culture. Malheureusement, une grande partie du site a été endommagée dans les années 1970 en raison d'un projet d'irrigation mal exécuté.
3200 av. J.-C. : Skara Brae, Écosse
Aujourd'hui, Skara Brae est une destination touristique prisée, souvent considérée comme le site néolithique le mieux préservé d'Europe occidentale. Caché sous des dunes de sable pendant des siècles, il a été révélé en 1850 à la suite d'une violente tempête. La datation au radiocarbone indique que cet ensemble d'habitations, comprenant des maisons équipées de lits, de cheminées et même d'un système rudimentaire d'évacuation des eaux, a été occupé dès 3200 avant notre ère.
Les visiteurs peuvent aujourd'hui explorer ces bâtiments remarquablement conservés, avec leur mobilier en pierre d'origine, ainsi que de nombreux artefacts découverts sur place, tels que des outils, des bijoux et des dés de jeu.
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Vers 3300 av. J.-C. : Tombe à couloir de Hulbjerg, Danemark
Les dépouilles d'au moins 53 personnes, dont des enfants, ont été découvertes dans le tumulus circulaire en pierre situé au sommet de la colline de Hulbjerg, sur l'île danoise de Langeland. Dès 3300 av. J.-C., ce tumulus a servi pendant longtemps de sépulture pour la culture des vases à entonnoir, les premiers fermiers d'Europe du Nord. Une découverte étonnante a été faite sur l'un des crânes exhumés dans la chambre funéraire : une dent présentant des traces de traitement à l'aide d'un foret en silex, ce qui constitue la plus ancienne trace connue de soins dentaires en Europe.
Vers 3300 av. J.-C. : Cairns de Loughcrew, Irlande
Une vingtaine de tombes datant du quatrième millénaire avant J.-C. jalonnent le paysage autour d'Oldcastle, dans le comté de Meath. Ces sépultures sont si emblématiques que la région entière, avec ses collines et ses tombes anciennes, est connue sous le nom de Slieve na Calliagh, ou « montagnes de la sorcière », en référence à une figure légendaire du folklore irlandais.
Les tombes abritent des chambres funéraires en forme de croix, dont certaines sont ornées de rares exemples d'art mégalithique, avec des gravures abstraites de cercles, de lignes et de motifs en forme de feuilles.
Vers 3500 av. J.-C. : Listoghil, Irlande
En 1837, l'antiquaire irlandais George Petrie baptisa Listoghil « Carrowmore 51 »». Pourtant, en termes de taille, c’était indiscutablement le plus imposant du complexe funéraire de Carrowmore, dans le comté de Sligo. Avec un diamètre de 34 mètres et entouré de 101 pierres de bordure, c'est également l'un des plus anciens puisque l’on estime son origine à environ 3500 avant J.-C.
George Petrie supposa que cette structure monumentale, située au centre du site, était « le tombeau de la personnalité la plus éminente inhumée dans ce grand cimetière », une hypothèse renforcée par la disposition des autres tumulus qui forment un cercle autour de Listoghil, certains semblant même orientés vers lui.
Vers 3500 av. J.-C. : Dolmens du Caucase du Nord, Russie
Si vous explorez les vastes montagnes du Caucase, vous aurez peut-être la chance de tomber sur l'une de ces mystérieuses structures de pierre que les habitants appellent « ispun », ou « maisons de nains » - Il en existe plusieurs milliers ! Ces dolmens, ou tombes, ont été édifiés par une civilisation inconnue entre le milieu du quatrième et le deuxième millénaire avant notre ère.
Caractérisés par une ouverture circulaire ressemblant à un hublot, ces dolmens présentaient une grande variété de formes : certains étaient carrés, d'autres arrondis, et ils pouvaient être ornés de pétroglyphes ou rester simples. Leur usage variait également puisqu’ils pouvaient servir aussi bien de sépultures que de lieux de culte.
3500 av. J.-C. : Shahr-e Sokhta, Iran
D'après de récentes découvertes publiées en 2023, la « ville brûlée » aurait été peuplée pour la première fois en 3500 av. J.-C., soit 300 ans plus tôt qu'on ne le pensait initialement. Située à un carrefour stratégique des routes commerciales de l'âge du bronze, elle a traversé quatre périodes de civilisation distinctes avant d'être abandonnée en 1800 av. J.-C.
Chacune de ces périodes a été marquée par un incendie dévastateur, ce qui explique son nom. À son apogée, Shahr-e Sokhta se distinguait par des technologies avancées, allant de l'architecture en pierre à des innovations médicales remarquables, telles que des interventions chirurgicales cérébrales et la création du tout premier globe oculaire artificiel au monde.
3600 av. J.-C. : Temples mégalithiques, Malte
D'après l'UNESCO, qui a inscrit la majorité des temples mégalithiques de Malte sur la Liste du patrimoine mondial, chacune de ces structures est considérée comme « un chef-d'œuvre architectural unique ». Érigés entre 3600 et 2500 av. J.-C., les sept temples en calcaire se distinguent tous par leur conception et leurs techniques de construction.
Parmi eux, les deux monuments de Ggantija sont peut-être les plus célèbres. Avant la découverte de Gobekli Tepe, ils ont longtemps détenu le titre des plus anciennes structures religieuses du monde. Les vestiges de figurines sculptées et d'ossements d'animaux laissent à penser que ces temples servaient à des rituels cérémoniels.
3600 av. J.-C. : Sechin Bajo, Pérou
La civilisation du Norte Chico ne serait peut-être pas à l'origine de la plus ancienne architecture monumentale des Amériques, comme on le croyait précédemment. En fait, ce sont les groupes voisins des vallées de Sechin et de Casma, au Pérou, qui pourraient revendiquer ce titre.
Des archéologues allemands ont daté à 3500 av. J.-C. une place circulaire d'environ 12 mètres de diamètre à Sechin Bajo, et une frise en argile trouvée sur le même site serait même antérieure d'un siècle. Non loin se trouve Sechin Alto, où se dresse une impressionnante structure pyramidale mesurant 350 mètres sur 300 mètres et atteignant une hauteur de 35 mètres.
3650 av. J.-C. : West Kennet Long Barrow, Angleterre
Le plus ancien monument du site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, incluant Stonehenge, n'est pas le célèbre cercle de pierres, mais une impressionnante tombe à tumulus : West Kennet Long Barrow. Construite vers 3650 avant J.-C., cette tombe néolithique d’une longueur de près de 100 mètres est l'une des plus grandes de Grande-Bretagne.
À l'intérieur, une cinquantaine de personnes ont été inhumées avec une riche collection d'objets funéraires, parmi lesquels des poteries, des perles et des outils. Vers 2000 av. J.-C., le passage principal a été obstrué par des rochers, scellant ainsi le site et préservant ses trésors pour les générations futures.
3700 av. J.-C. : Knap of Howar, Écosse
Le Knap of Howar est un édifice modeste en comparaison des pyramides et ziggourats : il se compose de deux bâtiments en pierre sèche, équipés de placards et reliés par un passage, servant de logement sur l'île de Papa Westray dans les Orcades. Surnommé « ferme », le site offre des indices sur la culture du blé et de l’orge, ainsi que sur la pêche et l’élevage de bovins, de moutons et de porcs. Son importance réside dans le fait qu'il est encore intact. Datant d'environ 3700 av. J.-C., ces simples constructions en pierre sont les plus anciennes du nord-ouest de l'Europe.
3750 av. J.-C. : Dolmen de Menga, Espagne
Avec son vaste passage soutenu par des colonnes, le Tumulus de Menga se distingue des tumulus traditionnels par ses dimensions impressionnantes et ses caractéristiques uniques. Avec ses 27,5 mètres de longueur et ses 32 énormes pierres, dont la plus lourde atteint environ 180 tonnes, il figure en effet parmi les plus grandes structures mégalithiques d'Europe.
Datant d'environ 3750 av. J.-C., le Tumulus de Menga est l'un des trois grands sites mégalithiques de la région andalouse, aux côtés du Tumulus de Viera et du Tholos de El Romeral.
Vers 4000 avant J.-C. : Monte d’Accoddi, Italie
En Sardaigne, se trouve un temple ancien qui évoque davantage les ziggourats mésopotamiennes que les constructions européennes traditionnelles. Il s'agit d'une plateforme de plus de 5 mètres de hauteur, accessible par une rampe, qui pourrait avoir servi d'autel pour des sacrifices d'animaux ou de pyramide à degrés primitive.
Datant d'environ 4000 avant J.-C., la première phase de ce temple est attribuée à la culture Ozieri. Cependant, la majeure partie de ce que l'on observe aujourd'hui résulte des ajouts ultérieurs réalisés par les peuples Abealzu-Filigosa, qui ont considérablement agrandi la structure. Ainsi, le Monte d'Accoddi atteint désormais une hauteur de 10 mètres.
Vers 4000 avant J.-C. : La Hougue Bie, Jersey
Jersey Heritage, qui gère à la fois le site et le musée associé, considère La Hougue Bie comme l’un des dix plus anciens bâtiments du monde. Utilisée pour les sépultures ainsi que pour des rites cérémoniels, cette tombe à couloir remonte à environ 4000 avant notre ère.
Aujourd'hui, les visiteurs peuvent explorer une diversité de sites historiques sur le même lieu. Au sommet du tumulus se trouvent des chapelles chrétiennes des XIIe et XVIe siècles, tandis qu'une réplique de maison longue néolithique et un bunker de commandement allemand de la Seconde Guerre mondiale sont situés à proximité immédiate.
4500 av. J.-C. : Cairn de Barnenez, France
Surplombant la pittoresque baie de Morlaix, au nord de la Bretagne, le cairn de Barnenez est l'un des monuments mégalithiques les plus anciens d'Europe. Entamée au milieu du cinquième millénaire avant J.-C., sa construction s'est échelonnée sur plusieurs siècles et a donné naissance à une structure impressionnante de 75 mètres de long, comprenant 11 chambres.
Après avoir traversé les âges depuis le Néolithique, ce cairn a bien failli être détruit dans les années 1950, lorsque son ouverture a été exploitée comme carrière improvisée. Ce n’est que grâce à la découverte des sanctuaires intérieurs que le site a pu être préservé et restauré.
4800 av. J.-C. : Tumulus de Bougon, France
Le Tumulus E n’est peut-être pas le nom le plus évocateur, mais il représente le plus ancien des tumulus en terre et en pierre de la région Nouvelle-Aquitaine, connu sous le nom de « Nécropole de Bougon ».
Érigé autour de 4800 av. J.-C., il comprenait à l’origine deux chambres distinctes, reliées au fil des siècles. Chaque tumulus de Bougon se distingue par son style architectural propre, allant des doubles chambres du Tumulus E au monticule en escalier du Tumulus A. Le plus grand de tous, le Tumulus F, mesure 72 mètres de long et se trouve surmonté d'une unique dalle de pierre pesant 32 tonnes.
Vers 5000 avant J.-C. : Uruk, Irak
Uruk était autrefois la plus grande ville du monde avec une population estimée à 40 000 habitants, et son histoire est teintée de légende. Selon la mythologie mésopotamienne, les puissantes murailles de la ville auraient été érigées par le héros Gilgamesh.
D’après la liste des rois sumériens, Uruk aurait été fondée par le roi Enmerker au début du IIIe millénaire avant J.-C. Toutefois, les fouilles archéologiques révèlent une occupation de la ville dès 5000 av. J.-C. En plus de ses remarquables œuvres d’art et sculptures, Uruk, également connue sous le nom d’Erech, est célèbre pour avoir donné naissance à l’écriture. Des tablettes couvertes de pictogrammes, ancêtres du cunéiforme, y ont été découvertes, faisant de cette forme d’écriture l’une des plus anciennes qui soient connues.
5000 v. J.-C. : Perperikon, Bulgarie
Depuis le début des fouilles entamées dans les années 2000 sous la direction de Nikolay Ovcharov, « l’Indiana Jones bulgare », l'attention des archéologues s'est avant tout portée sur le rôle de Perperikon dans l'histoire des Thraces, un peuple indo-européen prospère au IIe millénaire avant J.-C., connu pour avoir érigé un sanctuaire sur cet affleurement rocheux des Rhodopes.
Cependant, l'histoire de Perperikon remonte à bien plus loin. Occupé dès 5000 av. J.-C., le site a été un centre important de rituels religieux tout au long de l'âge du bronze. C'est durant cette période qu'une grande salle ovale a été ajoutée, avec un autel circulaire en son centre.
Vers 7000 av. J.-C. : Khirokitia, Chypre
Installé sur les pentes d'une colline de l'île méditerranéenne de Chypre, ce site néolithique a été occupé du début du VIIe millénaire avant J.-C. jusqu'au IVe millénaire. Les maisons, circulaires avec des toits plats et entourées de murs extérieurs, attirent tout de suite le regard, mais ce qui intrigue le plus, ce sont les fortifications qui entourent le site.
Elles témoignent d'un sentiment d'unité au sein de la communauté de Khirokitia. Aujourd'hui, les visiteurs peuvent explorer des habitations reconstruites selon les mêmes techniques que celles utilisées par les premiers habitants, il y a neuf millénaires.
7000 av. J.-C. : Mehrgarh, Pakistan
Situé dans la plaine de Kacchi, dans l'actuel Pakistan, Mehrgarh pourrait être lié à la civilisation de la vallée de l'Indus, l'une des premières grandes civilisations du monde aux côtés de la Mésopotamie et de l'Égypte. Occupé dès 7000 avant J.-C., il représente le site néolithique le plus ancien de la région.
À cette époque, l'usage de la poterie n'était pas encore répandu ; les constructions étaient réalisées en briques de boue et les outils fabriqués en minerai de cuivre. Découvert en 1974 par le couple de chercheurs français Jean-François et Catherine Jarrige, Mehrgarh a révélé au cours des fouilles six tumulus s'étendant sur près de 500 hectares, ainsi que plus de 30 000 artefacts.
7400 av. J.-C. : Çatalhöyük, Turquie
L'un des sites les plus anciens au monde se trouve en Turquie : Çatalhöyük. Composé de deux monticules dominant la plaine de Konya, il révèle un complexe d'habitations superposées datant du milieu du huitième millénaire avant notre ère. À son apogée, Çatalhöyük comptait entre 5 000 et 8 000 personnes.
Les maisons en briques crues étaient construites si densément les unes contre les autres qu'il n'y avait pas de rues. Les habitants accédaient à leurs logements par des ouvertures dans les toits. Ce site constitue un monument majeur qui témoigne de la transition des sociétés humaines vers des communautés sédentaires, loin de leur mode de vie nomade.
Vers 8000 av. J.-C. : Tour de Jéricho, Palestine
Inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2023, Tell es-Sultan, en Palestine, est reconnu comme la plus ancienne ville fortifiée du monde. Ce site situé près de Jéricho révèle une occupation remontant au neuvième millénaire avant J.-C. Peu après cette époque, les habitants ont construit un impressionnant mur fortifié doté d’une tour en pierre.
Découverte dans les années 1950 par l'archéologue britannique Kathleen Kenyon, la tour de Jéricho mesurait 8,5 mètres de hauteur, avec des murs épais de plus d'un mètre et un escalier intérieur de 22 marches. Ce monument témoigne des débuts de l'urbanisation et de l'architecture défensive dans l'histoire humaine.
9600 av. J.-C. : Göbekli Tepe, Turquie
Constituant le « plus ancien temple du monde », les impressionnantes structures circulaires et mégalithes de Göbekli Tepe sont situées dans le sud-est de la Turquie près de la frontière syrienne. Elles ont été édifiées par des chasseurs-cueilleurs entre 9600 et 8200 av. J.-C. Des dizaines de piliers en forme de T allant jusqu'à 5 mètres de hauteur et pesant 10 tonnes chacun ont été transportés sur le plateau calcaire, érigés pour former des enceintes et ornés de sculptures représentant des figures humaines et animales.
Depuis le début des fouilles dans les années 1990 sous la direction de l'archéologue allemand Klaus Schmidt, on ne sait toujours pas si Göbekli Tepe était un site résidentiel ou s'il était exclusivement dédié à des rites religieux.
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