15 bâtiments qu’on adore détester
Icônes ou horreurs architecturales : ces bâtiments ne laissent personne indifférent
La beauté est subjective : ce qui provoque l’admiration chez certains peut susciter la consternation chez d’autres. En matière d’architecture, le clivage est parfois saisissant. Si certaines constructions sont saluées par les experts pour leur audace ou leur modernité, le grand public n’est pas toujours convaincu.
En fouillant le web, nous avons déniché les bâtiments les plus déroutants, fascinants ou provocateurs. Entre brutalisme assumé, géométries étranges et chefs-d’œuvre controversés, ces constructions déchaînent les passions en ligne.
À vous de juger : chef-d’œuvre incompris ou erreur monumentale ?
Adaptation française par Charline Pelletier
Le Mäusebunker, à Berlin, en Allemagne
Avec son allure brutale et ses lignes anguleuses, ce bâtiment ne fait pas l’unanimité à Berlin. Surnommé le Mäusebunker — littéralement « bunker à souris » —, il est souvent cité comme l’un des édifices les plus controversés de la capitale allemande, et pas seulement pour son architecture déroutante.
Construit entre 1971 et 1981, ce laboratoire destiné à la recherche animale suscite un malaise persistant : sa silhouette inquiétante évoque volontiers des expériences secrètes menées à huis clos, dans une ambiance digne d’un film dystopique.
Le Mäusebunker, à Berlin, en Allemagne
Conçu par Gerd et Magdalena Hänska pour la Freie Universität Berlin, le Mäusebunker a abrité des activités de médecine expérimentale jusqu’à sa fermeture en 2020. Dès lors, de nombreuses voix se sont élevées en faveur de sa démolition, une demande à laquelle les autorités avaient initialement donné leur feu vert.
Mais le sort du bâtiment a pris un tournant inattendu. Comme le souligne le magazine culturel Hype&Hyper, des urbanistes et des passionnés d’architecture se sont mobilisés ces dernières années pour sa préservation. Résultat : le conseil municipal de Berlin a finalement accordé au Mäusebunker le statut de monument historique.
Une décision qui, sans surprise, continue de diviser les Berlinois. Certains y voient un symbole architectural à sauvegarder, d’autres un vestige dérangeant d’une époque qu’ils préféreraient oublier.
La Fangyuan Mansion, à Shenyang, en Chine
Ressemblant à une ancienne pièce de monnaie chinoise, la Fangyuan Mansion a été conçue par l’architecte taïwanais Chu-Yuan Lee, également connu pour avoir réalisé le Taipei 101, le plus haut gratte-ciel de Taïwan.
Achevé en 2001, cet édifice singulier, situé à Shenyang, abrite 24 étages de bureaux. Selon le site d’information américain HuffPost, le projet a coûté près de 469 millions d’euros, un coût qui reste au cœur des polémiques qui entourent ce bâtiment.
La Fangyuan Mansion, à Shenyang, en Chine
Chu-Yuan Lee a revisité le design d’une ancienne pièce de monnaie chinoise à l’aide d’acier et de béton, cherchant à marier l’ancien et le nouveau, l’Est et l’Ouest. Le projet portait alors un message d’espoir, symbolisant la paix et l’harmonie dans le monde.
Toutefois, en 2012, la Fangyuan Mansion a été classée parmi les dix bâtiments les plus laids au monde par le média américain CNN. Ironiquement, elle a également été couronnée « bâtiment le plus créatif la même année » lors d’un congrès d’architecture à Venise. Un curieux paradoxe.
La Torre Velasca, à Milan, en Italie
Milan est une ville connue pour son architecture époustouflante : du Duomo di Milano à la galleria Vittorio Emanuele II, pour ne citer que quelques exemples. Pourtant, la capitale italienne de la mode abrite également une tour plutôt obscure.
Érigée en 1958, la Torre Velasca se distingue comme l’un des rares bâtiments modernes situés au cœur du centre historique de la ville.
La Torre Velasca, à Milan, en Italie
La Torre Velasca est un gratte-ciel au design quelque peu singulier. Conçue par le cabinet d’architectes BBPR, cette tour, qui s’élève à 106 mètres de haut, couvre une surface de près de 34 000 m² et compte 28 étages. À l’intérieur, elle abrite des bureaux, des appartements et des espaces commerciaux.
Avec sa silhouette inhabituelle, inspirée des châteaux médiévaux des Sforza, et son esthétique austère de l’après-guerre, La Torre Velasca figure régulièrement dans les classements des bâtiments les plus laids du monde.
La Bibliothèque nationale publique, à Pristina, au Kosovo
Il est difficile de qualifier la bibliothèque nationale du Kosovo, située à Pristina, de belle. Ce bâtiment brutaliste imposant a naturellement suscité de vives controverses lors de son inauguration. Conçue par l’architecte croate Andrija Mutnjakovic, la bibliothèque a ouvert ses portes en 1982.
Selon le site spécialisé Architectuul, lorsque Andrija Mutnjakovic a été chargé de concevoir cette structure pour l’ancienne province yougoslave, « les tensions entre Kosovars albanais et serbes étaient déjà palpables ». En quête d’un symbole d’unité, « il imagine des cubes et des dômes, des éléments caractéristiques des styles ottoman et byzantin, qui reflètent l’héritage architectural de la région ».
La Bibliothèque nationale publique, à Pristina, au Kosovo
Bien qu’Andrija Mutnjakovic ait cherché à créer une structure symbolisant la liberté et l’unité, il a involontairement conçu un bâtiment que beaucoup assimilent à une prison.
Construit à partir de blocs et de dômes en béton, enveloppés d’une feuille de métal en forme de treillis, les fenêtres du bâtiment sont toutes obstruées, ce qui lui confère un aspect peu accueillant. Nombreux sont ceux qui considèrent cet édifice comme l’un des plus déplaisants du Kosovo.
La Liverpool Metropolitan Cathedral, à Liverpool, au Royaume-Uni
Habituellement conçus pour inspirer respect et admiration, les édifices religieux se distinguent par leur travail minutieux de la pierre et leurs vitraux colorés. Mais la Metropolitan Cathedral de Liverpool défie cette tradition de manière audacieuse.
Souvent classée parmi les églises les plus atypiques au monde, elle arbore une silhouette rappelant une soucoupe volante, surmontée d’une flèche originale évoquant une couronne d’épées. Comment une telle structure a-t-elle vu le jour ? Deux projets beaucoup plus conventionnels ont pourtant été proposés pour la cathédrale de la ville, mais aucun n’a été réalisé. Ainsi, en 1960, les architectes du monde entier ont été invités à soumettre leurs idées.
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La Liverpool Metropolitan Cathedral, à Liverpool, au Royaume-Uni
Le cahier des charges pour la nouvelle église était ambitieux : accueillir 2 000 personnes, être rapide et économique à construire, tout en mettant en valeur un autel visible de tous et une crypte historique.
Parmi 300 projets, c’est celui de Frederick Gibberd qui a été choisi. L’église, en forme de cercle, repose sur 16 charpentes en béton en forme de boomerang et place l’autel au centre, répondant ainsi aux contraintes du concours. Si son style avant-gardiste a fait débat à l’époque, elle est désormais saluée comme l’un des édifices religieux les plus originaux et innovants au monde. L’intérieur, avec son atmosphère si particulière, impressionne toujours autant aujourd’hui.
La Trump Tower, à Las Vegas, dans le Nevada, aux États-Unis
Le président américain Donald Trump n’est pas particulièrement connu pour son goût du minimalisme. Ses résidences personnelles en sont la preuve : elles affichent un style ostentatoire, qualifié de « bling », mêlant lustres en cristal scintillants, dorures abondantes et moquettes épaisses couleur crème.
Mais aucun bâtiment ne reflète mieux ses préférences en matière de design que la Trump Tower de Las Vegas. Avec sa façade étincelante recouverte d’or 24 carats, cet immeuble à l’opulence assumée a essuyé de nombreuses critiques au fil des ans. À juste titre ou non, le site Buildworld l’a classé en 2023 comme le sixième bâtiment le plus laid d’Amérique et le dixième au niveau mondial. Ce classement repose sur une analyse des mots employés par les internautes sur le réseau social X pour évoquer certains édifices.
La Trump Tower, à Las Vegas, dans le Nevada, aux États-Unis
Ce gratte-ciel de 64 étages, à la fois hôtel et copropriété résidentielle, a été développé par Donald Trump et son associé, l’homme d’affaires américain Phil Ruffin, entre 2005 et 2008. Son coût de construction est estimé à 280 millions d’euros.
Cette tour emblématique propose des suites haut de gamme avec salles de bains en marbre, un restaurant haut de gamme spécialisé dans la gastronomie américaine, un spa et une piscine extérieure chauffée. L’intérieur est indéniablement élégant, mais c’est bien l’extérieur et sa façade éclatante qui volent la vedette.
Le bâtiment du MI6, à Londres, au Royaume-Uni
Les amateurs de James Bond reconnaîtront sans doute ce bâtiment. Siège du MI6, le service de renseignement secret britannique, il se distingue par ses blocs de béton évoquant un jeu de Tetris, ses vitres vertes et ses nombreuses terrasses imbriquées les unes dans les autres, au nombre de 60.
Situé sur les rives de la Tamise, dans le quartier de Vauxhall à Londres, sa silhouette si singulière lui a valu des surnoms affectueux comme « Legoland » ou « Ziggourate ». Avec son allure imposante, il est facile d’imaginer des espions en pleine préparation de leurs missions secrètes derrière ses murs.
Le bâtiment du MI6, à Londres, au Royaume-Uni
La forteresse du MI6, conçue par l’architecte Terry Farrell, a été achevée au début des années 1990. Farrell s’est inspiré des temples aztèques et de l’architecture moderniste industrielle des années 1930, comme celle de la centrale électrique de Battersea Power Station.
Compte tenu de la nature hautement confidentielle du travail du MI6, le SIS Building – son nom officiel – a été conçu pour être impénétrable, avec de nombreuses pièces souterraines reliées par des tunnels secrets. Malgré son statut de monument emblématique et son intérêt architectural, Buildworld l’a classé cinquième bâtiment le plus laid de Grande-Bretagne et quatorzième au niveau mondial. Qu’on l’adore ou qu’on le déteste, il reste incontestablement une icône du paysage londonien.
Le Museum of Pop Culture, dans l’État de Washington, aux États-Unis
À Seattle, dans l’État de Washington, se dresse l’un des édifices architecturaux les plus fascinants au monde : le Museum of Pop Culture, ou MoPOP. Ce musée abrite une impressionnante collection de souvenirs et d’artefacts issus de l’univers de la musique, du cinéma et des jeux vidéo.
C’est en 2000 que le milliardaire Paul Allen, cofondateur de Microsoft, a imaginé ce bâtiment unique. À l’origine appelé Experience Music Project, il a été conçu pour incarner « l’énergie et la fluidité de la musique ».
Le Museum of Pop Culture, dans l’État de Washington, aux États-Unis
Les guitares électriques ont inspiré Frank O. Gehry, rockstar du monde de l’architecture, pour la conception de ce musée. L’architecte a assemblé des morceaux de guitares qu’il avait préalablement coupées pour réaliser une première maquette du projet. La structure, qui recouvre une surface de plus de 13 000 m2, présente des lignes fluides habillées de 3 000 panneaux, eux-mêmes constitués de 21 000 bardeaux en aluminium et en acier inoxydable, découpés, façonnés et peints un à un.
Ces bardeaux jouent avec la lumière, transformant l’apparence du bâtiment selon l’angle sous lequel on l’observe. S’il ne fait pas l’unanimité, cet édifice audacieux marque un tournant dans l’architecture contemporaine. Il y a quelque chose de particulièrement séduisant dans cette façade en perpétuelle transformation.
Le J. Edgar Hoover Building, à Washington, aux États-Unis
Du nom de l’ancien directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI), John Edgar Hoover, le J. Edgar Hoover Building est un immeuble de bureaux peu élevé qui abrite le siège du FBI au cœur de Washington, aux États-Unis.
Conçu par le cabinet d’architecture Charles Francis Murphy Associates, sa construction a été achevée en 1974, coûtant la somme astronomique de 118 millions d’euros. Bien qu’il ait fait l’objet de nombreuses critiques, l’édifice occupe une place importante dans l’histoire de l’architecture américaine.
Le J. Edgar Hoover Building, à Washington, aux États-Unis
Du nom de l’ancien directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI), John Edgar Hoover, le J. Edgar Hoover Building est un immeuble de bureaux peu élevé qui abrite le siège du FBI au cœur de Washington, aux États-Unis. Conçu par le cabinet d’architecture Charles Francis Murphy Associates, sa construction a été achevée en 1974, coûtant la somme astronomique de 118 M €. Bien qu’il ait fait l’objet de nombreuses critiques, l’édifice occupe une place importante dans l’histoire de l’architecture américaine.
Le brutalisme est quelque peu tombé en disgrâce, mais le professeur d’architecture Mark Pasnik tient à défendre les bâtiments municipaux brutalistes comme celui-ci : « Ils étaient en réalité conçus pour être des symboles monumentaux, reflétant l’importance du domaine civique », a-t-il expliqué lors d’une interview accordée à la radio publique de Boston, WBUR.
L’Aoyama Technical College, à Tokyo, au Japon
L’Aoyama Technical College de Tokyo s’impose comme l’une des structures urbaines les plus audacieuses au monde, notamment grâce à son utilisation de matériaux peu conventionnels. Avec sa forme irrégulière et son allure visuelle saisissante, certains le comparent à un personnage de Transformers. L’architecte suisse Lukas Gruntz, dans son guide Architecture Tokyo, décrit le bâtiment comme un « croisement entre un insecte et une moto ».
Niché dans une rue résidentielle discrète, l’Aoyama Technical College est naturellement dédié à l’enseignement de l’architecture. Véritable fusion de styles, ce bâtiment avant-gardiste, achevé en 1990, marque le premier grand projet de l’architecte primé Makoto Sei Watanabe.
L’Aoyama Technical College, à Tokyo, au Japon
En observant ce bâtiment audacieux et futuriste de plus près, ses différents éléments se dévoilent et prennent tout leur sens. Selon l’architecte lui-même, le corps principal est composé de « poteaux, réservoirs d’eau, paratonnerres et jointures en tout genre ».
L’extérieur, quant à lui, est recouvert de panneaux en aluminium de quatre couleurs différentes, conférant à la façade une allure fragmentée et unique. Le guide Architecture Tokyo souligne que ce bâtiment énigmatique s’intègre parfaitement dans « l’environnement urbain éclectique qui l’entoure ». Impossible de ne pas admirer la maîtrise exceptionnelle de sa conception.
L’aéroport International de Denver, dans le Colorado, aux États-Unis
Non, nous ne sommes pas dans un camping lors d’un festival de musique. Ce bâtiment intrigant est en réalité l’aéroport international de Denver, élu meilleur grand aéroport en 2021 lors des USA Today Readers’ Choice Awards. Cependant, toutes les critiques à son égard ne sont pas si élogieuses.
Le site commerçant britannique spécialisé dans la construction Buildworld a classé cet aéroport comme le neuvième bâtiment le plus laid au monde et le cinquième le plus laid en Amérique. Cependant, d’autres considèrent son architecture comme avant-gardiste dans le domaine des transports. L’architecte Curtis Worth Fentress a été appelé au début des années 1990 pour prendre les rênes d’un projet en difficulté, déjà ralenti par des retards et un dépassement de budget. Architonic rapporte qu’il n’a eu que trois semaines pour proposer une nouvelle vision et relancer le chantier.
L’aéroport International de Denver, dans le Colorado, aux États-Unis
Curtis W. Fentress a opté pour ce qui était à l’époque le plus grand toit en tissu au monde, une solution ingénieuse qui a permis d’accélérer les travaux tout en réduisant les coûts. Cette canopée légère a remplacé des milliers de tonnes d’acier, raccourci le délai de construction de neuf mois et permis d’économiser 107 millions d’euros. Mais l’aéroport ne se limite pas à cette prouesse architecturale.
Il alimente aussi des théories pour le moins surprenantes. Certains complotistes assurent qu’il est contrôlé par les francs-maçons. D’autres prétendent qu’une ville souterraine y serait dissimulée, destinée à accueillir l’élite mondiale en cas d’apocalypse. Une imagination débordante, n’est-ce pas ?
La tour de télévision de Žižkov, à Prague, en République tchèque
De la tour Poudrière à l’église Saint-Nicolas, Prague regorge d’un patrimoine architectural exceptionnel. Pourtant, certains monuments emblématiques de la ville ont suscité la controverse, comme la tour de télévision de Žižkov.
Avec ses 216 mètres de hauteur, cet émetteur de télévision est le plus haut bâtiment de la République tchèque. Imaginée par l’architecte Václav Aulický, sa construction a débuté dans les années 1980 pour s’achever en 1992, année de son inauguration. Reposant sur trois piliers, cette tour au design audacieux et futuriste évoque une fusée prête à s’élancer dans l’espace.
La tour de télévision de Žižkov, à Prague, en République tchèque
La tour Žižkov se distingue par un détail tout à fait insolite : son extérieur est orné de statues de bébés géants en train de ramper. Cette installation artistique, signée David Černý, a été ajoutée au tournant du millénaire.
Symbolisant l’oppression communiste pour beaucoup, ces sculptures inhabituelles ont suscité des réactions mitigées parmi les habitants de la ville. Si ces bébés géants ont divisé l’opinion, la tour de télévision est aujourd’hui un symbole incontournable de Prague. Elle attire de nombreux touristes grâce à ses vues panoramiques époustouflantes sur la capitale.
Le U.S. Bank Stadium, dans le Minnesota, aux États-Unis
Le U.S. Bank Stadium de Minneapolis est un complexe sportif ultramoderne. Avec son extérieur épuré et ses lignes angulaires audacieuses, il affiche une esthétique résolument futuriste. Pourtant, il n’a pas échappé aux critiques de certains habitants de la région.
La controverse provient en grande partie de son coût astronomique. Ce stade polyvalent spectaculaire, qui accueille les matchs des Minnesota Vikings, aurait nécessité près d’un milliard d’euros pour sa construction.
Le U.S. Bank Stadium, dans le Minnesota, aux États-Unis
Les Vikings avaient initialement envisagé un stade en plein air. Toutefois, le financement accordé par les autorités locales et l’État du Minnesota ne permettait que la construction d’une structure couverte. Le cabinet d’architectes HKS, Inc. a donc opté pour un revêtement en verre lisse, donnant au bâtiment une allure élégante et moderne. Le stade se distingue par ses entrées vitrées, équipées de gigantesques portes pivotantes, ainsi que par ses murs de fenêtres offrant une vue imprenable jusqu’au centre-ville de Minneapolis.
La structure impressionne également par son toit translucide, parmi les plus grands d’Amérique du Nord, dont le design en diagonale est conçu pour supporter des charges de neige considérables. Hélas, son extérieur hautement réfléchissant pose un problème : il cause la mort de nombreux oiseaux qui s’y heurtent.
Le Boston City Hall, dans le Massachusetts, aux États-Unis
L’hôtel de ville de Boston, dans le Massachusetts, est un exemple majeur et historique de l’architecture brutaliste. Conçu en 1963 par le cabinet d’architecture Kallmann McKinnell & Knowles, il a vu le jour à la suite d’un concours organisé pour doter la ville d’un siège gouvernemental moderne.
Parmi les 256 propositions soumises, c’est ce projet audacieux qui a été sélectionné par le jury. Monumental dans son apparence, le bâtiment a été érigé à partir de colonnes de roche brute, de blocs de maçonnerie et de panneaux préfabriqués en ciment Portland.
Le Boston City Hall, dans le Massachusetts, aux États-Unis
L’hôtel de ville de Boston divise les opinions malgré son importance architecturale. Buildworld l’a classé au deuxième rang des bâtiments les plus laids des États-Unis et au quatrième rang des plus laids du monde. Toutefois, nombreux sont ceux qui défendent cette structure municipale.
Douglass Shand-Tucci, historien originaire de Boston, l’a décrit comme « sans doute le plus grand bâtiment de Boston du XXᵉ siècle ». Au fil des années, plusieurs projets de démolition ont été proposés, mais aucun n’a abouti.
L’incinérateur de Spittelau, à Vienne, en Autriche
En Autriche, à Vienne, le site de Spittelau est aussi fascinant qu’intriguant. Derrière son apparence excentrique se cache une fonction essentielle : celle d’usine d’incinération des déchets de la ville. Construite à la fin des années 1960, elle a été partiellement reconstruite en 1987, suite à un incendie.
Très critiquée pour sa taille, son emplacement en bordure du fleuve et sa proximité du centre-ville, l’usine a fait l’objet de débats houleux. Après l’incendie, de nombreuses voix se sont élevées pour demander sa relocalisation, mais les autorités locales ont jugé cette opération beaucoup trop coûteuse.
L’incinérateur de Spittelau, à Vienne, en Autriche
Plutôt que de déplacer l’incinérateur, les autorités viennoises ont choisi une voie audacieuse : faire appel à l’artiste et architecte autrichien Friedensreich Hundertwasser pour en réimaginer la façade et la cheminée, jusque-là très critiquées. Le résultat ? Une métamorphose spectaculaire qui a marqué durablement le paysage urbain.
Avec son mélange flamboyant de couleurs, de formes ondulantes et de motifs éclectiques, l’incinérateur de Spittelau est aujourd’hui considéré comme l’un des bâtiments emblématiques de Vienne. Sa façade en damier, ses fresques disposées de manière aléatoire et sa cheminée coiffée d’une boule dorée géante ne laissent personne indifférent. Un bâtiment qui divise, fascine, amuse... mais ne passe jamais inaperçu.
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