12 phénomènes naturels qui continuent de déconcerter les scientifiques
Mère Nature et ses secrets
Notre planète regorge de paysages à couper le souffle. Si la science a permis de décrypter la naissance de nombreuses formations naturelles, certains lieux demeurent pour le moins mystérieux.
Des déserts namibiens parsemés d'auréoles d'une régularité surprenante à une source aux teintes turquoise et émeraude en France, ces phénomènes défient encore toute explication logique.
Partez à la découverte de ces merveilles naturelles qui continuent d'intriguer chercheurs et curieux à travers le monde. Des sites fascinants et énigmatiques, éparpillés aux quatre coins de la planète.
Adaptation française par Charline Pelletier
Hoia Baciu : la forêt hantée de Transylvanie, en Roumanie
À la tombée du jour, la densité d’une forêt suffit parfois à glacer le sang. En Transylvanie, l’une d’elles donne véritablement la chair de poule : la forêt de Hoia Baciu. Peuplée d'arbres sinueux et plongée dans un brouillard épais et menaçant, cette forêt est surnommée le « Triangle des Bermudes de la Roumanie ».
De nombreuses disparitions et événements étranges y ont été rapportés. Mais au-delà de ces récits terrifiants, un mystère encore plus grand demeure, un mystère que même les scientifiques peinent à élucider. Au cœur de la forêt se trouve la « clairière », une vaste étendue vide, presque parfaitement circulaire, où aucune végétation ne pousse. Et personne ne sait pourquoi.
Autour de cette zone, les arbres prennent des formes bizarres, se tordent et s'entrelacent. De nombreux chercheurs ont mené des analyses pour tenter de percer le secret de ce lieu : prélèvements de sol, étude de la végétation, recherches de radiations…
Mais jusqu’à présent, aucun résultat n’a permis d'expliquer cette étrange stérilité. Une chose est sûre : la forêt de Hoia Baciu est un lieu où l'inexplicable règne. Frissons garantis pour celles et ceux qui oseraient s’y aventurer.
Forêt tordue : les arbres aux courbes mystérieuses de Gryfino, en Pologne
Située près de la ville polonaise de Gryfino, la forêt tordue porte bien son nom : elle abrite des arbres aux troncs spectaculaires, complètement courbés.
Plus de 400 pins, plantés dans les années 1930, présentent des lignes incurvées et adoptent des formes pour le moins curieuses.
Plus étonnant encore, la grande majorité d’entre eux s’incline vers le nord. Depuis des années, les arboriculteurs s’interrogent sur l’origine de ce paysage hors du commun. Mais le mystère reste entier.
Forêt tordue : les arbres aux courbes mystérieuses de Gryfino, en Pologne
Parmi les théories les plus farfelues, certains avancent que la zone serait soumise à une force gravitationnelle unique qui aurait fait plier les arbres – une idée vite écartée.
Une autre hypothèse, un peu plus crédible, évoque une déformation causée par la neige : les troncs auraient cédé sous le poids d’une couche particulièrement abondante. Pourtant, à quelques mètres de là, des arbres se dressent parfaitement droits, qui contredisent cette explication.
On suggère également une cause génétique. Mais là encore, cette piste semble peu probable face à l’uniformité et à la régularité des courbes observées.
Mystérieuse à souhait, cette forêt semble tout droit sortie d’un conte fantastique.
Fosse Dionne : l’énigmatique source bleue en Bourgogne, en France
Les habitants du village de Tonnerre, en Bourgogne, s’interrogent depuis des siècles sur cette source d’un bleu éclatant.
La source, apparemment sans fond, crache quelque 311 litres d’eau par seconde. Pourtant, son origine reste inconnue.
Ce mystère ne cesse d’alimenter les légendes urbaines : certains affirment qu’un basilic hante ses profondeurs – un serpent mythologique, gigantesque et maléfique –, tandis que d’autres parlent d’un portail vers un autre monde.
Fosse Dionne : l’énigmatique source bleue en Bourgogne, en France
En 1974, deux plongeurs chevronnés tentent de remonter jusqu’à l’origine de la source. Pris au piège dans des passages étroits, ils y perdent la vie. Plus de vingt ans plus tard, un troisième plongeur connaîtra le même sort tragique.
En octobre 2019, la commune fait appel à Pierre-Éric Deseigne, plongeur professionnel, pour explorer la résurgence, caméra au poing. Il atteint 370 mètres de profondeur, établissant un record. Ses images révèlent une partie de ce que cache la source, mais l’origine exacte de la source reste, elle, toujours introuvable.
Structure de Richat : « l’oeil de l’Afrique » dans le Sahara, en Mauritanie
Dans l’immensité du désert du Sahara, on peut observer une étrange formation naturelle, parfaitement circulaire : la structure de Richat, aussi appelée dôme de Richat.
Ce n’est qu’avec les débuts de l’exploration spatiale qu’elle gagne en notoriété : en 1965, la mission Gemini 4 de la NASA la photographie depuis l’espace. Depuis, on la surnomme « l’œil de l’Afrique » ou « l’œil du Sahara », tant elle semble scruter les astres. Avant cela, seuls quelques habitants de la région connaissaient son existence.
Ce dôme spectaculaire s’étend sur plus de 40 kilomètres en Mauritanie, dans le nord-ouest de l’Afrique.
Structure de Richat : « l’oeil de l’Afrique » dans le Sahara, en Mauritanie
Selon une première hypothèse, la structure de Richat aurait été formée par l’impact d’une météorite. Mais faute de traces suffisantes de roche fondue dans la région, cette théorie a été écartée.
Aujourd’hui, l’explication la plus largement admise par la communauté scientifique repose sur la dérive des continents, survenue il y a plus de 100 millions d’années. L’œil de l’Afrique se serait formé lors de la fragmentation du supercontinent de la Pangée, qui réunissait alors toutes les terres émergées.
Au fil du temps, le mouvement des plaques tectoniques aurait poussé de la roche en fusion vers la surface — sans toutefois percer complètement la croûte terrestre —, créant ainsi une structure en forme de dôme. Parallèlement, l’érosion des différentes roches, à des vitesses très variables, a peu à peu dessiné les anneaux concentriques caractéristiques du site.
Cercles de fées : les marques circulaires du désert du Namib, en Namibie
À première vue, cette prairie aride de Namibie ressemble à s’y méprendre à une peau tachetée de léopard.
De plus près, il s’agit de cercles dépourvus de toute végétation, appelés « cercles de fées », qui mesurent entre 3 et 20 mètres de diamètre et s’étendent sur des centaines de kilomètres.
Depuis des siècles, les chercheurs tentent de comprendre ce phénomène – en vain. Les mythes abondent : certains y voient les empreintes des dieux, d’autres le souffle d’un dragon enfoui sous terre. Mais jusqu’à présent, la science n’a trouvé aucune réponse concluante.
Cercles de fées : les marques circulaires du désert du Namib, en Namibie
Parmi les premières hypothèses avancées pour expliquer ces marques si singulières, certaines évoquaient l’action de termites souterrains. D’autres suggéraient que, dans ce climat aride, les herbes du désert entraient en compétition pour l’eau et les nutriments, formant peu à peu ces cercles caractéristiques.
Mais depuis 2021, les chercheurs de l’université de Pretoria proposent une autre piste : celle des micro-organismes. Lorsqu’une plante meurt, elle libérerait dans le sol une sève toxique, empêchant toute nouvelle végétation de pousser à proximité.
Les scientifiques soulignent également que le dérèglement climatique – qui génère une augmentation des températures en Namibie – aurait intensifié la concurrence naturelle, favorisant une forme d’auto-organisation pour optimiser les ressources en eau disponibles.
Résultat : un plus grand nombre de plantes meurent, multipliant ces fascinants cercles de fées à la structure remarquablement régulière.
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Carolina Bays : les ellipses géantes des marécages de la côte Est, aux États-Unis
Sur la côte est des États-Unis, les zones marécageuses qui forment les Carolina Bays semblent tout à fait ordinaires – du moins depuis la surface.
Ce n’est qu’au cours des années 1930, grâce aux premières photographies aériennes réalisées sur la côte atlantique américaine, que leur étrangeté géologique saute aux yeux. Vu du ciel, on découvre une série de dépressions remplies d’eau ou de végétation, souvent regroupées en grappes.
Leur particularité ? Elles présentent des formes ovales, toutes orientées dans la même direction. Un alignement aussi précis qu’intriguant.
Carolina Bays : les ellipses géantes des marécages de la côte Est, aux États-Unis
Dans les années 1950, des scientifiques avancent qu’une pluie de météorites a pu être à l’origine des Carolina Bays.
Cependant, les résultats de datations au carbone viennent rapidement démentir cette théorie : les dépressions ne se sont pas formées en même temps, certaines ont des dizaines de milliers d’années d’écart.
Selon une autre hypothèse, des vents puissants venus du sud-ouest auraient créé des courants à la surface des étangs, déposant une accumulation de sédiments sur leurs rives nord et sud-est, il y a environ 2,5 millions d’années. C’est l’explication jugée la plus plausible aujourd’hui, mais les scientifiques ne peuvent toujours pas l’affirmer avec certitude.
Rivière Enchantée : l’eau translucide de Hinatuan, aux Philippines
La rivière Enchantée de Hinatuan semble véritablement mériter son nom.
Son eau d’un bleu cristallin presque surnaturel serpente au cœur d’une forêt luxuriante, sur l’île philippine de Mindanao.
Selon les croyances populaires, des créatures mystiques habiteraient ces eaux, notamment les engkanto, les esprits de la nature. La légende raconte que la rivière tient sa couleur des baguettes des fées, faites de saphir et de jade.
Mais la rivière Enchantée cache un plus grand mystère : personne ne sait où se trouve sa source.
Rivière Enchantée : l’eau translucide de Hinatuan, aux Philippines
D’après la théorie la plus convaincante, la rivière Enchantée prendrait sa source dans la mer.
L’eau s’écoulerait d’abord dans les grottes souterraines de l’île, avant de refaire surface ici. À la fin des années 1990, le spéléoplongeur philippin Alex Santos s’y aventure et découvre un réseau de grottes qui semblent filtrer l’eau, la rendant ainsi si cristalline.
En 2014, le docteur Alfonso Amores tente à son tour de percer les mystères de la rivière. Il ne refera jamais surface. Son corps est retrouvé environ huit heures plus tard, dans une grotte sous-marine. À ce jour, l’origine de la rivière reste inconnue.
Lac Mono : l’écosystème venu d’ailleurs en Californie, aux États-Unis
En Californie, le lac Mono semble tout droit sorti d’un autre monde. Sur ses 168 km² s’élèvent de hautes tours de tuf, sculptées par des sources souterraines.
Sa surface miroitante se pare d’un vert intense, presque irréel, causé par les proliférations d’algues favorisées par la forte salinité du lac, accentuée lorsqu’il s’assèche.
Bien que des explications scientifiques existent pour déchiffrer ce paysage tout droit sorti de la planète Mars, de nombreuses questions restent encore sans réponse.
Lac Mono : l’écosystème venu d’ailleurs en Californie, aux États-Unis
Les algues vertes tirent habituellement leur énergie de la photosynthèse, un processus qui nécessite une forte exposition à la lumière.
Pourtant, les échantillons prélevés par les scientifiques ont révélé la présence d’algues jusque dans les zones les plus profondes et obscures du lac. Ces conditions extrêmes favoriseraient l’apparition d’algues exceptionnellement résistantes, capables de produire de l’oxygène sans lumière du soleil.
Cependant, des recherches complémentaires sont nécessaires pour confirmer cette capacité unique.
Autre curiosité récemment observée dans le lac : de minuscules vers qualifiés « d’extraterrestres », qui possèdent… trois sexes.
Arc de Nastapoka : la surprenante rive en demi-lune du Québec, au Canada
Au Canada, l’arc de Nastapoka intrigue toujours les scientifiques : cette grande rive se dessine en demi-lune, presque trop parfaite pour être naturelle.
Ce phénomène géologique est également connu sous le nom d’arc de la baie d’Hudson, en raison de sa position à l’est de cette mer intérieure, au nord du Québec. Vu du ciel, on pourrait croire qu’il a été tracé au compas.
C’est en 1611 que cet étrange arc semi-circulaire est repéré, lorsque les marins du navire britannique Discovery dérivent dans la baie.
Arc de Nastapoka : la surprenante rive en demi-lune du Québec, au Canada
À la vue de cette ligne courbée d’une netteté déconcertante, particulièrement fluide et régulière, les scientifiques pensent d’abord à l’impact d’une météorite.
Dans les années 1970, deux géophysiciens américains se rendent sur place pour en avoir le cœur net. Mais ils ne trouvent aucune preuve pour appuyer cette hypothèse.
La thèse la plus acceptée évoque un phénomène tectonique : une plaque aurait été comprimée sous une autre, formant cet arc.
Grande Discordance : la faille temporelle du Grand Canyon, aux Etats-Unis
Le Grand Canyon est l’un des sites naturels les plus spectaculaires et les plus visités des États-Unis. À ce titre, on pourrait croire que tout a déjà été découvert à son sujet.
Pourtant, ce joyau géologique continue de susciter l’étonnement. Parmi ses énigmes figure la Grande Discordance : un vide béant dans la chronologie des couches rocheuses.
Une disparition vertigineuse de strates, des plus troublantes, car cet étrange phénomène marque une rupture dans le temps estimé entre 250 millions et 1,2 milliard d’années. Si cette faille géologique a été repérée dans d’autres régions du monde, les causes exactes de sa formation varient selon les sites.
Grande Discordance : la faille temporelle du Grand Canyon, aux Etats-Unis
Un fossé temporel existe bel et bien, les scientifiques en sont certains : l’écart entre les âges des couches rocheuses situées de part et d’autre est considérable.
Si l’origine de ce gouffre reste floue, une théorie suggère que ces strates manquantes auraient disparu lors d’une phase de soulèvement tectonique.
D’après les chercheurs, ce bouleversement majeur serait survenu il y a environ 750 millions d’années, lorsque le supercontinent Rodinia s’est fragmenté. Cette fracture à l’échelle planétaire aurait alors créé les anomalies visibles aujourd’hui dans la roche.
D’autres « discordances » similaires sont étudiées à travers l’Amérique du Nord, dans l’espoir de faire la lumière sur ces périodes mystérieuses de l’histoire de notre planète.
Cratères de Yamal : les trous titanesques de Sibérie, en Russie
Sur la péninsule de Yamal, une région isolée de Sibérie située dans le cercle polaire arctique, d’immenses cratères semblent littéralement surgir du sol.
Ces étranges cavités géantes ont été observées pour la première fois par des scientifiques en 2014. À l’époque, aucun d’eux n’avait jamais vu un tel phénomène en milieu permafrost (ou pergélisol)— ces sols gelés en permanence pendant au moins deux années consécutives.
Aujourd’hui, on dénombre 17 de ces cratères dans le centre-ouest de la Russie, tous apparus au cours des dix dernières années.
Cratères de Yamal : les trous titanesques de Sibérie, en Russie
La formation de ces cratères reste en grande partie un mystère.
Le changement climatique jouerait un rôle clé, car la fonte rapide du permafrost est responsable de nombreux autres changements drastiques dans l’écosystème de l’Arctique.
Pour l’heure, les chercheurs savent que les explosions à l’origine de ces cratères ont été provoquées par un gaz. Celui-ci s’accumule sous la toundra pendant plusieurs années avant de fissurer la terre. Toutefois, l’origine de ce gaz reste inconnue.
Collines Chocolat : les immenses cônes de Bohol, aux Philippines
Sur l’île de Bohol des Philippines se dessine un paysage des plus curieux : des milliers de collines en forme de cônes, particulièrement imposantes, s’étendent à perte de vue à travers la forêt. Pendant une longue partie de l’année, ces collines s’habillent d’un vert lumineux.
Mais, lors de la saison sèche, leur verdure se couvre de brun, tels des petits monticules de chocolat – d’où leur surnom. Un paysage unique en son genre, mais pour le moins déroutant pour les scientifiques.
Répartis sur 50 km² de l’île, ces sommets varient en taille, mais présentent des formes étonnamment similaires et symétriques, comme s’ils avaient été moulés à l’identique.
Collines Chocolat : les immenses cônes de Bohol, aux Philippines
L’hypothèse la plus répandue ? Ces collines se seraient formées par l’érosion du calcaire.
Lors d’un mouvement de plaques tectoniques, le calcaire aurait émergé au-dessus du niveau de la mer, puis aurait été façonné par la pluie, le vent et l’érosion au fil du temps.
Selon une autre théorie, ces formations seraient en réalité d’anciens récifs coralliens, remontés à la surface à la suite d’un mouvement géologique.
Côté mythes, l’île regorge de récits. Certains parlent des larmes d’un géant au cœur brisé, d’autres évoquent les vestiges d’un duel entre géants, qui se seraient lancés des rochers à travers l’île.
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