Ils y sont allés : ce que la Corée du Nord révèle aux rares visiteurs
Partir en vacances en Corée du Nord
Considérée comme l’un des pays les plus fermés et énigmatiques au monde, la Corée du Nord fascine autant qu’elle intrigue. Ses frontières, déjà difficiles à franchir en temps normal, ont été hermétiquement closes en 2020 dans le cadre de mesures anti-COVID parmi les plus strictes de la planète.
Mais récemment, le pays a timidement rouvert ses portes aux touristes. Désireux d’en savoir plus sur ce territoire méconnu, nous avons recueilli les récits de voyageurs audacieux qui ont pu y poser le pied.
Dans cette galerie, découvrez 35 raisons qui font de la Corée du Nord une destination à part.
Adaptation française par Anne Monnin
Des guides pour vous accompagner
Pour visiter la Corée du Nord, mieux vaut passer par une agence spécialisée. S’il est techniquement possible de s’y rendre sans intermédiaire, la présence de deux guides officiels est obligatoire tout au long du séjour, ce qui rend tout voyage en solo impossible.
Depuis la réouverture des frontières, des agences comme Koryo Tours ou Uri Tours proposent à nouveau des circuits organisés – en groupe ou sur mesure – permettant de découvrir le pays dans un cadre strict mais encadré, et l’esprit plus serein.
Obtenir un visa est plus facile qu’on ne le pense (sauf pour les Américains)
Malgré le voile de mystère qui entoure la Corée du Nord, obtenir un visa touristique s’avère étonnamment simple. « La seule condition est de participer à un circuit organisé, accompagné de deux guides nord-coréens », expliquait Dylan Harris, de l’agence Lupine Travel, dans une interview accordée au journal britannique The Telegraph avant les restrictions liées à la pandémie.
Depuis la réouverture des frontières, les agences spécialisées facilitent à nouveau ces démarches pour la plupart des voyageurs.
Une exception toutefois : les ressortissants américains devront obtenir une autorisation spéciale du département d’État pour pouvoir s’y rendre.
Vous devrez peut-être laisser votre téléphone à l’aéroport
En 2013, la réglementation relative à l’entrée des téléphones portables étrangers en Corée du Nord a été considérablement assouplie : les visiteurs possédant un « téléphone compatible » n’ont plus à enregistrer leur appareil avant d’entrer dans le pays.
À votre arrivée, vous devrez acheter une carte SIM auprès de Koryolink, mais celle-ci ne vous permettra pas de passer d’appels locaux. Le gouvernement nord-coréen surveille étroitement ce réseau fermé, en restreignant les appels aux ambassades étrangères à Pyongyang, aux hôtels internationaux de la capitale et, plus largement, à un nombre limité de pays étrangers.
Soyez prudent lorsque vous prenez des photos
Bien qu’il ne soit pas totalement interdit de prendre des photos en Corée du Nord, vous devez faire preuve de prudence. En Corée du Nord, les photos sont soumises à des règles strictes. Vos guides vous préciseront quand sortir votre appareil photo, et les agents des douanes vérifieront son contenu à votre sortie du pays. Photographier des militaires ou des chantiers est interdit. Si vous prenez des clichés de statues des Kim, veillez à inclure l’intégralité de la statue : pas question de couper les pieds ou la tête. Les selfies, eux, sont tout simplement interdits.
Des statues des dirigeants nord-coréens omniprésentes
Les statues en hommage aux dirigeants du pays, qu’ils soient passés ou présents, sont omniprésentes en Corée du Nord. Parmi elles, plus de 34 000 célèbrent la mémoire de Kim Il-sung. Le grand monument de Pyongyang, sur la colline Mansu, abrite plus de 200 statues de chefs militaires, dont les effigies en bronze de Kim Il-sung et de Kim Jong-il, hautes de 20 mètres. Les visiteurs sont tenus de s’incliner devant les statues de ces deux dirigeants et sont généralement priés de déposer des fleurs à leur base.
Un immense festival consacré à l’art et à la gymnastique
Les jeux de masse d’Arirang sont un événement majeur en Corée du Nord. Autrefois organisé chaque année, ce spectacle patriotique réunit des milliers d’artistes et de participants. Il se déroule dans l’imposant stade du Premier Mai, construit sur une île de la rivière Taedong à Pyongyang. Avec ses 150 000 places, il s’agit du plus grand stade au monde. Les Jeux de masse ont eu lieu pour la dernière fois en 2020 et devraient renaître maintenant que les restrictions imposées par le COVID ont été levées.
Pyongyang : une scène surprenante de microbrasseries
À première vue, Pyongyang ne semble pas être une destination de choix pour les amateurs de bière. Et pourtant, la ville n’a pas échappé à la tendance mondiale des bières artisanales. Les trois principales brasseries de la ville sont la Taedonggang National Brewery, la Yanggakdo Hotel Microbrewery et la Paradise Microbrewery (ici en photo). Josh Thomas, publicitaire, s’est rendu dans ces trois brasseries : « Les Nord-Coréens sont incroyablement doués pour se débrouiller avec très peu de moyens et ils sont honnêtement capables de produire des bières plus intéressantes que la plupart des autres pays ».
Il existe plusieurs grands parcs à thème
Le pays compte également plusieurs grands parcs à thème, dont la plupart sont regroupés autour de la capitale. Mais les avis sont partagés. Le Washington Post a décrit le parc aquatique de Munsu (ici en photo), achevé en 2013, comme « le parc aquatique le plus angoissant jamais conçu ». Stefan Zwanzger, passionné de parcs à thème qui s’est rendu en Corée du Nord en 2010, a confié à CNN : « Les parcs d’attraction offrent une occasion rare de côtoyer les habitants ».
Les stations de métro nord-coréennes n’ont rien à envier à celles de Russie
Les stations de métro de Pyongyang figurent parmi les plus spectaculaires au monde. La photographe Elaine Li, qui s’est rendue dans le pays en 2017, a déclaré à CNN : « Les stations sont très peu éclairées et les intérieurs sont très chics. On y trouve des lustres au plafond, des colonnes en marbre et des peintures de Kim Jong-il ». Elles possèdent également certains des plus longs escalators du monde (ce qui n’a rien de surprenant, étant donné qu’il s’agit du métro le plus profond du monde) et ont été conçues pour servir d’abris anti-aériens en cas d’attaque.
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Vous pouvez vous rendre à l’université de Pyongyang
Avant la pandémie, un certain nombre d’étudiants étrangers poursuivaient leurs études dans des universités nord-coréennes. À l’époque, l’université des sciences et technologies de Pyongyang encourageait activement les candidatures en provenance d’enseignants étrangers, et plusieurs Américains y ont travaillé par le passé. Plus surprenant encore, cette institution a été fondée en 2010 par un Américain d’origine coréenne, James Kim, également chrétien évangélique. Cependant, l’université peut aussi comporter des risques. En 2019, Alek Sigley, un étudiant australien, a été expulsé après avoir été accusé d’espionnage.
Les technologies modernes existent en Corée du Nord
Denis Sharpe, qui s’est rendu en Corée du Nord en 2017, a déclaré avoir été surpris par la quantité de technologies et autres biens disponibles dans le reste du monde que l’on peut trouver dans le pays. « Il existe un grand magasin regorgeant de biens de consommation comme dans n’importe quelle économie de marché. Lors du Nouvel An, on nous a emmenés sur la place Kim Il-Sung pour assister à un feu d’artifice à minuit : de nombreux Nord-Coréens étaient là, téléphones portables à la main pour immortaliser l’événement », raconte-t-il.
On y trouve des pizzas et du poulet frit
Bien que la gastronomie coréenne traditionnelle soit bien sûr omniprésente dans le pays, on peut également manger des plats de fast-food, comme de la pizza et du poulet frit. Sharpe raconte : « Nous avons mangé du kimchi, de la fondue coréenne et même de la soupe de chien. Mais le nouveau régime s’est aussi efforcé de proposer des cuisines plus cosmopolites à Pyongyang. Un jour, nous avons mangé une pizza provenant apparemment de Pizza Hut dans le bus touristique ». Certaines pizzerias de Pyongyang envoient même des chefs se former en Italie et importent de la farine et d’autres ingrédients du pays pour garantir un goût italien authentique.
De la propagande partout
Sharpe a également remarqué la quantité incroyable d’outils de propagande dans tout le pays, notamment en lien avec la guerre de Corée. « Il est souvent préférable d’acquiescer et de ne pas remettre en question les informations qui vous sont présentées – qui sait ce qui pourrait arriver si vous exprimiez trop violemment votre désaccord ? », dit-il.
C’est très sûr
Tom McShane, directeur des opérations de l’agence de voyages d’aventure Secret Compass, s’est rendu en Corée du Nord en 2016. Selon lui, le pays est généralement très sûr pour les touristes et les guides sont charmants et accueillants. « La criminalité est pratiquement nulle et les guides nous ont informés des règles en vigueur », explique-t-il. « Nous savions ce que le non-respect des règles pouvait entraîner, comme dans le cas d’Otto Warmbier, mais tant que l’on est raisonnable, tout cela relève du bon sens », ajoute-t-il.
C’est un pays magnifique
Tom McShane a été conquis par la beauté des paysages nord-coréens. « Le paysage montagneux était incroyable, et en automne, les arbres se teintaient de superbes nuances de rouge et d’orange », se souvient-il. Le mont Kumgang (ici en photo) est réputé pour sa splendeur et largement célébré dans l’art et la littérature nord-coréens.
Une grande station balnéaire en prévision
Ceux qui se sont rendus en Corée du Nord évoquent souvent les paysages splendides du pays, et ses plages de sable fin, comme celle de Wonsan, ne font pas exception. Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette plage magnifique est souvent utilisée comme site pour des essais de missiles controversés. En 2019, CNN a rapporté que le gouvernement de Kim Jong-un envisageait d’y établir une grande station balnéaire pour attirer les touristes. Reste à savoir si ce projet se concrétisera.
On y mange incroyablement bien
Malgré ses réticences initiales, McShane décrit la nourriture comme l’un des points forts de son voyage. Il a été agréablement surpris par la qualité et la diversité des plats présentés. Il explique : « Il s’agissait principalement de cuisine coréenne, mais nous avons également dégusté des spécialités nord-coréennes, comme la soupe de nouilles froides, traditionnellement servie lors des banquets de mariage. Nous avons aussi déjeuné dans un restaurant à Wonsan qui servait du poisson frais incroyable ».
Les Nord-Coréens sont adorables
McShane a également été touché par la gentillesse des Nord-Coréens. « La plupart des gens que nous avons vus semblaient mener une vie normale, que ce soit en ville ou à la campagne, où ils travaillaient dans les fermes, explique-t-il. Les personnes avec qui nous avons discuté travaillaient principalement dans le secteur des services. Tous étaient d’une courtoisie et d’une politesse exemplaires. Les guides, quant à eux, étaient exceptionnels : leur anglais était impeccable, leur humour rafraîchissant, et leur connaissance du pays impressionnante ».
Des hôtels décents et variés
Les options d’hébergement en Corée du Nord sont plus variées qu’on pourrait le croire, avec des hôtels proposant souvent des équipements inattendus. « À Pyongyang, nous avons dormi dans une immense tour située sur une île, qui disposait d’un bowling et d’un karaoké, explique McShane. Plus tard, à Myohyangsan, nous avons séjourné dans une maison d’hôtes au style légèrement chinois. Et enfin, nous avons découvert un hôtel de luxe dans la toute nouvelle station de ski du pays ».
Il existe un musée international de l’amitié
Le musée international de l’amitié, qui rassemble plus de 100 000 cadeaux offerts aux dirigeants nord-coréens, est sans doute l’un des sites les plus insolites du pays. « On y trouve un crocodile empaillé du Nicaragua, une voiture blindée de Staline et même un train offert par le président Mao, le tout niché au cœur d’une montagne. C’était vraiment incroyable ! », raconte McShane.
Vous pouvez visiter le no man’s land
La journaliste de voyage freelance Lucy Corne a effectué un voyage en Corée du Nord en 2008 et a pu visiter la zone démilitarisée (DMZ), une zone tampon située entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. « C’était très intéressant de visiter la zone démilitarisée depuis le nord, car nous l’avions également fait côté sud. Nous avons découvert que les deux côtés diffusent de la propagande : par exemple, dans le sud, on vous dit qu’il n’y a pas d’arbres dans le nord et que le bâtiment de la DMZ n’est qu’une façade sans rien derrière, ce qui n’est en fait pas vrai ».
Tout est immense
La journaliste indépendante Tamara Hinson s’est rendue sur place en 2011 et a été stupéfaite par « le fait que tout soit dans la démesure », des monuments aux montagnes, en passant par le nombre de personnes présentes aux Mass Games (un festival d’art et de gymnastique propre à la Corée du Nord).
Une version mise en scène du pays
Au-delà de cela, Tamara Hinson estime que les touristes ne peuvent avoir qu’une vision partielle du pays. Les interactions avec les habitants sont minutieusement encadrées : elle a visité des fermes coopératives et une école pendant son séjour, et selon elle, il est rare que les groupes de touristes soient autorisés une fois installés pour la nuit. « L’idée que des camps de prisonniers, certains aussi grands que des comtés entiers, puissent se trouver juste hors de portée des regards, non loin de Pyongyang, est profondément troublante, confie Tamara Hinson. En tant que touriste, vous êtes tenu de respecter un itinéraire strictement encadré ».
Des « gardiens » du gouvernement vous suivent partout
Tamara Hinson souligne la vigilance des « gardiens » qui surveillent chaque mouvement des touristes – son groupe était suivi par trois d’entre eux. « Le responsable britannique de notre groupe m’a raconté qu’un touriste avait, lors d’une visite précédente, été surpris avec des lunettes avec une caméra espion intégrée. Une initiative non seulement imprudente, mais aussi lourde de conséquences », explique-t-elle avant d’ajouter que « le guide nord-coréen a été profondément affecté par cette découverte, car elle menaçait directement sa réputation et sa sécurité ».
Vous n’êtes pas seulement responsable de votre propre sécurité
Enfreindre les règles peut avoir des conséquences graves, non seulement pour vous, mais aussi pour ceux qui vous entourent. Votre guide, par exemple, pourrait être sanctionné. « Le responsable britannique de notre groupe nous a raconté que lorsqu’il revient dans le pays, il demande parfois des nouvelles de guides qu’il a connus par le passé. On lui répond qu’ils ont été "envoyés à la campagne", une expression codée qui signifie qu’ils ont été envoyés dans un camp de prisonniers », explique Hinson.
Il ne faut pas poser trop de questions
Aussi curieux que vous puissiez être, il vaut mieux éviter de poser trop de questions. Hinson raconte : « j’ai demandé à notre guide britannique où vivait Kim Jong-il (j’y suis allée juste avant sa mort) et il m’a dit de me taire. De nombreux Nord-Coréens le considèrent comme un demi-dieu qui transcende les besoins humains ordinaires, tels qu’aller aux toilettes ou vivre dans une maison ».
Des règles étranges
Parmi les nombreuses règles en vigueur, certaines peuvent paraître étranges aux visiteurs, et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. « Ne pliez jamais un objet portant le visage d’un Kim si le pli traverse son visage. Cela s’applique, par exemple, à l’exemplaire du Pyongyang Times que l’on vous distribue pendant le vol », explique Tamara Hinson.
Votre argent pourrait soutenir des activités controversées
Tamara Hinson explique qu’en Corée du Nord, vous n’avez pas besoin de beaucoup d’argent en poche, les séjours étant souvent tout compris. Mais elle affirme que l’argent que vous dépensez peut être utilisé à des fins obscures. Elle attire l’attention sur les implications de vos dépenses sur place. « La Corée du Nord cherche désespérément des revenus pour financer des activités illicites, comme la contrebande ou le blanchiment d’argent. Chaque dépense, qu’il s’agisse d’un hôtel, d’un repas ou d’un service, alimente les finances du régime », explique-t-elle.
Un aspect du pays que vous ne verrez jamais
De nombreuses histoires tragiques vécues par des Nord-Coréens restent méconnues, selon Tamara Hinson. Elle raconte celle de Shin Dong-hyuk, qu’elle a découverte après son voyage. Né dans un camp de prisonniers, Shin a passé une grande partie de sa vie dans des conditions inhumaines. Aujourd’hui militant des droits de l’homme, il se souvient avoir assisté, enfant, à l’exécution de sa mère pour tentative d’évasion. Hinson évoque également d’autres récits marquants de transfuges.
Vous pouvez participer à un marathon nord-coréen
Ouvert pour la première fois aux coureurs amateurs étrangers en 2014, le marathon de Pyongyang est devenu une course incontournable pour les coureurs du monde entier. Les participants peuvent courir un 5 km, un 10 km, un semi-marathon ou un marathon complet le long d’un parcours qui passe par certains des sites les plus emblématiques de la ville, dont l’Arc de triomphe et la place Kim Il Sung (ici en photo). La course se termine au stade Kim Il Sung devant une foule de 50 000 personnes. Les restrictions liées au COVID étant désormais levées, les agences de voyage spécialisées devraient recommencer à organiser des visites en lien avec cet événement.
Les touristes mangent à leur faim
Selon Simon Cockerell, directeur général de Koryo Tours et spécialiste des voyages en Corée du Nord, les touristes s’attendent souvent à un manque de nourriture en raison des famines qui ont marqué l’histoire du pays. « J’ai accompagné des groupes où certains voyageurs avaient apporté tellement de provisions qu’ils auraient largement pu se nourrir pendant tout le séjour uniquement avec ce qu’ils avaient dans leurs bagages », confie-t-il.
Pyongyang abrite la plus haute pyramide du monde
Inachevé depuis sa construction entamée en 1986, l’hôtel Ryugyong de Pyongyang s’élève majestueusement au-dessus de la ville, éclipsant tout ce qui l’entoure. Sa forme pyramidale emblématique a été choisie pour pallier le manque de matériaux légers et de technologies modernes en Corée du Nord. Construit en béton armé, l’édifice présente des dimensions monumentales à sa base, nécessaires pour atteindre sa hauteur vertigineuse. Par accident, il s’est retrouvé sacré bâtiment pyramidal le plus haut du monde, surclassant des structures emblématiques comme le Shard de Londres ou la pyramide Transamerica de San Francisco.
Des archéologues nord-coréens ont découvert un repaire de licornes
En 2012, des archéologues nord-coréens ont déclaré avoir découvert la tanière de la licorne du roi Tongmyong, fondateur légendaire du royaume de Koguryo. Tous les regards se sont alors braqués sur la grotte en question, située près du temple de Tongmyong sur la colline de Moran, à Pyongyang (ici photographiée dans les années 1930). Mais l’euphorie a été de courte durée : des spécialistes ont précisé qu’il s’agirait plutôt d’un kirin, une créature mythique dotée du corps d’un cerf, du visage d’un lion et d’une corne unique.
Pyongyang accueille un Festival international du film
Kim Jong-il, le « cher Leader » de la Corée du Nord avant Kim Jong-un, était un cinéphile notoire. Il aurait possédé plus de 20 000 vidéos et DVD et aurait un jour kidnappé l’actrice sud-coréenne Choi Eun-hee et son petit ami pour les contraindre à produire plusieurs films pour lui. En 1987, il a inauguré le Festival international du film de Pyongyang, un événement semestriel mettant à l’honneur les productions des pays non alignés et d’autres nations en développement. Depuis 2000, le festival inclut également des films occidentaux, bien que fortement censurés et adaptés pour promouvoir des thèmes comme les valeurs familiales ou les dangers de l’argent.
Une station de ski qui rivalise avec les meilleures
Bienvenue dans ce qui est peut-être le lieu le plus inattendu de Corée du Nord : la station de ski Masikryong. Construite en 2014 sous l’impulsion de Kim Jong-un pour un coût de 94 millions d’euros, elle était initialement destinée à devenir un centre d’entraînement commun pour les skieurs nord et sud-coréens en vue des Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang en 2018. Nichée dans la province de Kangwon, à environ 177 km à l’est de Pyongyang, la station est aujourd’hui ouverte au public – du moins à ceux qui peuvent se le permettre. Elle offre dix pistes exposées au nord, six remontées mécaniques et 701 mètres de dénivelé, le tout dans la neige immaculée de l’Asie du Nord-Est.
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