Stades et arènes ont toujours été le théâtre d’exploits sportifs et d’émotions partagées. Pourtant, alors que de nouveaux lieux voient le jour, certains sites chargés d’histoire se retrouvent peu à peu abandonnés, leurs tribunes désertes et leurs murs silencieux.
Erreurs de planification, difficultés financières, départ d’équipe ou événements imprévus… Autant de raisons qui transforment ces temples du sport en vestiges oubliés du public qui les animait autrefois.
Plongez dans l’histoire de ces 33 complexes sportifs mythiques, aujourd’hui délaissés…
Adaptation française par Aurélie Blain
En avril 2020, le Guangzhou FC, ancien club de la Chinese Super League, lançait la construction d’un nouveau stade de 100 000 places, pour un coût estimé à 12 milliards de yuans (soit 1,4 milliard d’euros). Cependant, le groupe Evergrande, propriétaire du club en plus d’être l’un des plus grands promoteurs immobiliers du pays, a entre temps accumulé des dettes colossales et fait faillite.
Le stade a par conséquent été saisi par le gouvernement chinois en novembre 2021, qui a mis le projet à l'arrêt en 2022. Les travaux ont toutefois repris en mars 2024 et la livraison du stade est désormais prévue pour la fin 2025.
Surnommé « le géant endormi », le tremplin de saut à ski Nansen faisait la fierté de la petite ville de Milan, dans le New Hampshire. À sa construction en 1936, il s’agissait du plus grand tremplin de saut à ski de l’est des États-Unis. À cette époque, de nombreux athlètes olympiques venaient s’y entraîner. Le tremplin a cependant cessé d’être utilisé à partir de 1988, même s'il n'a jamais été démantelé.
Après d’importants travaux de nettoyage et de réparation financés par Red Bull, l’ancienne championne du monde Sarah Hendrickson a de nouveau sauté du tremplin en 2017. Désormais inscrit au Registre national des lieux historiques, l’organisme qui protège les sites d’intérêt patrimonial aux États-Unis, le « géant endormi » pourrait bien se réveiller grâce à de nouveaux projets.
La Donbass Arena a ouvert ses portes le 29 août 2009 après un chantier de près de 347 millions d'euros. Elle a accueilli le Shakhtar Donetsk, le club champion de la Premier League ukrainienne. Avec une capacité de 52 187 spectateurs, la Donbass Arena a accueilli quatre matchs de l’Euro 2012, dont le match nul entre l’Angleterre et la France, et la victoire de l’Espagne aux tirs au but contre le Portugal en demi-finale.
Malheureusement, les entrées et tourniquets du stade ont été gravement endommagés dès 2014, lors de la guerre du Donbass, sous les tirs d’artillerie et les explosions. Dix ans plus tard, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, difficile de dire si ce stade accueillera un jour de nouveau un match de football.
Surnommé « la huitième merveille du monde » lors de son inauguration en 1965, le Harris County Domed Stadium (son nom d’origine) était le premier stade omnisports couvert au monde. Il a accueilli les Houston Astros de la MLB (baseball), les Houston Oilers de la NFL (football américain), ainsi que, brièvement dans les années 1970, les Houston Rockets de la NBA (basket).
Il a également été le premier grand stade à installer du gazon synthétique. À l’ouverture du NRG Stadium, juste à côté, en 2002, l’Astrodome a été laissé à l’abandon. Il a néanmoins servi, en 2005, de refuge temporaire pour 25 000 victimes de l’ouragan Katrina. Certaines parties du bâtiment ont été démolies, mais d’autres sont toujours debout.
Construit en 1926 pour accueillir des démonstrations de gymnastique rythmique, le stade de Strahov, qui se trouve dans la capitale tchèque, était à l’époque le plus grand stade jamais construit. Son terrain était trois fois plus long et trois fois plus large qu’un terrain de football standard et il pouvait accueillir 250 000 spectateurs.
Il n’a plus accueilli de compétition sportive depuis 2019, mais son terrain est aujourd’hui utilisé pour l’entraînement du Sparta Prague. La ville de Prague avait présenté une candidature pour accueillir les Jeux olympiques d’été de 2016, dans l’espoir d'initier la réhabilitation de ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, mais le CIO en a décidé autrement.
Situé sur l'île de Virginia Key, le Miami Marine Stadium est l’un des sites les plus singuliers de cette sélection. Construit en 1963 pour accueillir des courses de bateaux à moteur, on y a vite organisé des combats de boxe et des concerts. Le stade est même apparu dans une scène importante du film Clambake de 1967, avec Elvis Presley. L’ouragan Andrew a gravement endommagé l’installation en 1992, depuis jugée dangereuse.
Ces dernières décennies, le stade a surtout accueilli des graffeurs et a été inscrit en 2018 au Registre national des lieux historiques, organisme qui recense les sites patrimoniaux majeurs des États-Unis. Début 2025, la municipalité a indiqué vouloir redonner vie à ce site historique.
Lors des Jeux olympiques d’hiver de 1984 à Sarajevo, 90 000 spectateurs se sont rassemblés autour des tremplins de ski d’Igman Malo Polje, où le skieur finlandais Matti Nykanen a établi un record du monde en effectuant un saut de 116 m. Malgré l’accueil de tels événements internationaux, les tremplins ont été laissés à l’abandon une fois les Jeux terminés et aucune compétition officielle n’a eu lieu ici depuis 1984.
Autrefois symbole de fierté nationale, les tremplins ont été exposés aux tirs durant le siège de Sarajevo dans les années 1990. Aujourd’hui, ils gisent à ciel ouvert, criblés de balles, noyés sous les herbes folles et tagués de graffitis.
En 1986, la centrale nucléaire de Tchernobyl, située près de la ville ukrainienne de Pripyat, a provoqué l’une des catastrophes nucléaires les plus dévastatrices de l’histoire. Avant l’invasion russe de 2022, la zone sinistrée, autrefois hautement radioactive, accueillait à nouveau des visiteurs. Mais une chose restait inenvisageable : jouer un match de football sur la pelouse du stade Avanhard.
Inauguré en 1979, le stade accueillait autrefois le FC Stroitel Pripyat, jusqu’à ce que l’équipe, comme tous les habitants des environs, soit contrainte de fuir après la catastrophe. Aujourd’hui en ruine, le site reste fortement irradié et le terrain a été littéralement englouti par la forêt.
Lorsque la candidature d'Athènes a été retenue pour les Jeux olympiques d’été de 2004, toute la Grèce s’est réjouie de voir les Jeux revenir chez elle pour la première fois depuis 1896. L’emblématique complexe olympique de Hellinikon a été divisé en cinq sites : une salle couverte, des terrains de baseball et de hockey, un stade de softball et un parcours de slalom en canoë-kayak.
Ce dernier pouvait accueillir 7 600 spectateurs et comprenait des parcours de compétition et d’entraînement ainsi qu’un lac d’échauffement alimenté — fait rare — en eau salée. Aujourd’hui, l’eau s’est retirée depuis longtemps. Les bassins se sont craquelés, les herbes folles y ont poussé, et seuls les skateurs sillonnent encore le béton silencieux.
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Bien qu’il ait pu accueillir jusqu’à 3 400 spectateurs, le terrain principal de softball des Jeux olympiques d’été de 2004 n’a plus jamais servi à la pratique sportive. Aujourd’hui, il est littéralement envahi par les mauvaises herbes. Certes, le softball reste marginal en Grèce, mais l’absence totale d’entretien a sans doute découragé de nombreux joueurs potentiels.
Si le manque d’intérêt pour le softball en Grèce peut expliquer en partie la détérioration du site, c’est surtout la crise économique de 2009 qui l’a précipitée, à l’instar de nombreuses autres installations olympiques du pays.
Les Jeux olympiques d’été de Moscou en 1980 ont été marqués par le boycott de 67 pays, dont les États-Unis, et par une fréquentation historiquement basse. L’Union soviétique n'en a pas moins construit plusieurs nouveaux stades, certains qualifiés de « palais », comme l'énorme Linnahall, tout en béton.
La patinoire a fermé en 2009, suivie un an plus tard par la salle de concert. Les extérieurs sont désormais envahis par les mauvaises herbes et les murs sont couverts de graffitis. En 2019, le réalisateur Christopher Nolan y a toutefois recréé l'opéra de Kyev pour le tournage de Tenet.
Le stade antique le mieux préservé de Grèce, le stade de Delphes, remonte au Ve siècle av. J.-C. À son apogée, il pouvait accueillir 6 500 spectateurs, venus assister à des épreuves d’athlétisme ainsi qu'à des représentations culturelles.
Il a connu plusieurs rénovations au fil du temps, avant d’être abandonné en 394 apr. J.-C. Au fil des siècles, il a été peu à peu enseveli et transformé en pâturage.
Les Jeux olympiques d’été de 1936 sont considérés comme les plus controversés de l’histoire, car Adolf Hitler était bien déterminé à les exploiter pour sa propagande nazie. Les bassins de l’Olympiapark Schwimmstadion de Berlin, un complexe aquatique spécialement construit pour les Jeux, sont toujours en activité aujourd'hui. Néanmoins, de nombreuses installations berlinoises utilisées à l'époque (y compris la piscine que l’on voit ici) et le village des athlètes sont aujourd’hui abandonnés.
Le village olympique d’Elstal à Wustermark a hébergé autrefois 4 000 athlètes, dont le quadruple médaillé d’or Jesse Owens. Il est désormais envahi par les arbres, la rouille et les toiles d’araignées, bien qu’une partie ait été transformée en logements.
Perchée sur les hauteurs du mont Trebević, cette piste de bobsleigh et de luge domine Sarajevo. En 1984, quelque 50 000 spectateurs s’y étaient rassemblés pour assister aux épreuves des Jeux olympiques d’hiver. Elle a continué d’accueillir des compétitions internationales jusqu’au début de la guerre, en 1991.
Pendant le siège de Sarajevo, la piste a été lourdement endommagée : elle servait alors de position d’artillerie aux forces serbes de Bosnie. Depuis, plusieurs projets de rénovation ont été envisagés pour relancer les sports de glisse dans les Balkans, mais aucun n’a encore vu le jour.
Construit en 1953 et pouvant accueillir jusqu’à 50 000 spectateurs, le Stadion Za Lužánkami a longtemps été le fief du FC Zbrojovka Brno. Mais ne répondant plus aux normes de la FIFA, le club a dû déménager en 2001, laissant le stade déserté.
La végétation a peu à peu repris ses droits et des sans-abri s’y sont installés, jusqu’à ce que Petr Švancara, capitaine emblématique du club, lance un projet de rénovation grâce à un financement participatif. Objectif : pouvoir y disputer son match d’adieu.
L’équipe junior du club a beau s’entraîner à proximité, le stade est depuis livré à Dame Nature et attend sa démolition.
Avant d’être transformée pour les Jeux olympiques d’hiver de 1956 en un tremplin olympique ultramoderne, cette structure n’était qu’une simple plateforme en bois connue sous le nom de tremplin Franchetti, baptisée en l’honneur du baron Franchetti, dont les généreux dons avaient permis sa construction en 1923.
À l’époque, les sauteurs à ski atteignaient environ 40 mètres. Après la rénovation, les athlètes ont commencé à frôler les 80 mètres.
Le Trampolino Olimpico a toutefois perdu sa certification en 1990 et est resté inutilisé pendant plusieurs décennies. Il fait aujourd’hui l’objet d’une rénovation en vue des Jeux olympiques d’hiver de 2026. Pour l’anecdote, il apparaît également dans le film de la saga James Bond Rien que pour vos yeux (1981).
Les collines résonnent encore des craquements de cet ancien tremplin olympique abandonné aux quatre vents, conçu par l’architecte allemand Heini Klopfer. Lors des Jeux olympiques d’hiver de Grenoble en 1968, cette infrastructure construite à Saint-Nizier-du-Moucherotte pouvait accueillir 50 000 spectateurs.
Contrairement aux autres anciens tremplins olympiques qui se trouvent en Italie et à Sarajevo, aucune tentative de réhabilitation n’a été entreprise ici. Et avec une population d’à peine plus de 1 000 habitants, cette petite commune perchée dans le Vercors n’est pas vraiment une destination touristique.
Au détour d’une rue encombrée de Luanda, partiellement dissimulé derrière une rangée de boutiques et de stands de nourriture, se dresse un vestige du passé colonial de l’Angola. Jusqu’au milieu des années 1970, les habitants de la capitale s’y pressaient pour décrocher l’une des 20 000 places disponibles et assister aux corridas (ou « touradas »), une tradition introduite par les colons portugais.
Le cercle de sable de l’arène et les gradins sont encore accessibles par un portail en tôle ondulée, mais les marches, elles, sont aujourd’hui jonchées de détritus.
Conçu pour devenir le premier grand circuit international du Vietnam communiste, et directement inspiré de tracés emblématiques comme Monaco, Suzuka ou Sepang, le circuit de Formule 1 de Hanoï est resté fermé au public depuis l’annulation du Grand Prix en 2020, en raison de la pandémie.
Depuis l’arrestation, en 2021, du maire de Nguyen Duc Chung, fervent défenseur du projet, l’organisation d’un Grand Prix n’a plus été envisagée.
Estimé à près de 590 millions d’euros, le circuit a brièvement servi à un événement promotionnel organisé par Honda lors du Nouvel An 2022. Il est aujourd’hui laissé à l’abandon, peu à peu envahi par les mauvaises herbes.
Bien que situé dans la région de Champagne, l’état actuel du circuit de Reims-Gueux n’a rien de chic. Inauguré en 1926 pour accueillir le Grand Prix de la Marne, il était jadis réputé pour sa forme triangulaire, ses virages en épingle et ses dénivelés impressionnants.
Près d’un demi-siècle après son ouverture, ce circuit autrefois à la pointe de la modernité, composé de deux départementales et d'une nationale, a été jugé obsolète, voire dangereux. Ainsi, la dernière course s’y est tenue le 11 juin 1972. Aujourd’hui, les stands délavés et le vieux panneau d’affichage témoignent en silence d’un âge d’or révolu.
Le circuit de Rugby Road n’a plus résonné au son des moteurs des Coventry Bees depuis 2016. Huit ans plus tard, un projet de réaménagement prévoyant sa démolition pour laisser place à des logements et à un terrain de football synthétique a été rejeté par un inspecteur de l’urbanisme, après une campagne active menée par les amateurs de courses de motos.
Aujourd’hui, ce stade presque centenaire est dans un état de dégradation avancé, fragilisé par plusieurs incendies, dont l’un, criminel, survenu en 2022, qui a causé des dégâts considérables.
Conçue par Antonio Pintor Ocete et construite à la fin du XIXᵉ siècle, la plaza de toros de Santa Cruz a accueilli sa dernière corrida en décembre 1983. Après l'interdiction de la tauromachie aux Canaries en 1991, l’arène a accueilli des carnavals, des combats de boxe ou de lutte et des concerts jusqu’en 2003.
Fin 2024, après une longue période d’abandon, la ville a annoncé son intention de rouvrir l’arène lors des Fiestas de Mayo 2025. Il semble que l'arène ne finira pas en ruines.
Le Stadio Flaminio de Rome a accueilli de nombreux événements sportifs majeurs au fil des années. Construit en 1959 pour les Jeux olympiques d’été de 1960, il a servi de stade provisoire aux équipes de football de la Roma et de la Lazio lors de la saison 1989/90, alors que le Stadio Olimpico était en pleine rénovation. Il a également été le stade de l’équipe nationale italienne de rugby pour les matchs du Tournoi des Six Nations en 2000 et 2011, et a même accueilli les concerts de Michael Jackson et David Bowie.
Sa capacité impressionnante de 30 000 places et son histoire n'ont pourtant pas empêché l'abandon du stade. En décembre 2024, un vent de renouveau a soufflé lorsque le président de la Lazio, Claudio Lotito, a présenté un projet visant à agrandir le stade pour en faire un équipement sportif de 51 000 places. On espère que le projet sera achevé d’ici 2029, afin d'être prêt pour l’Euro 2032 coorganisé par l’Italie.
Millmoor fut longtemps le bastion du Rotherham United FC, avant que le club ne déménage en 2012 dans l’ultramoderne New York Stadium. Considéré par beaucoup comme leur « foyer spirituel », le vieux stade des Millers a depuis sombré dans l’abandon : tribunes délabrées, pelouse jaunie, murs couverts de graffitis et végétation envahissante.
Ces dernières années, le site a connu une seconde vie, à la fois comme terrain de football amateur et espace industriel, notamment utilisé par le ferrailleur CF Booth pour le stockage et le démantèlement de wagons. En octobre 2024, les supporters ont eu l’occasion de revenir fouler la pelouse du stade et de rencontrer d’anciennes légendes du club. Aujourd’hui, l’avenir de Millmoor semble se réinscrire dans le tissu local, avec des perspectives encourageantes.
Nommé d’après le révolutionnaire irlandais Roger Casement, le stade Casement Park situé à l’ouest de Belfast, avait été pressenti pour accueillir des matchs de l’Euro 2028, organisé conjointement par l’Angleterre, le Pays de Galles, l’Écosse, l’Irlande du Nord et la République d’Irlande. Selon certains articles, le coût de rénovation du Casement Park aurait dépassé les 400 millions de livres sterling (468 millions d'euros), ce qui a finalement conduit à son retrait de la liste des sites du tournoi.
Malgré ce revers, la Gaelic Athletic Association (GAA) et le gouvernement irlandais ont réaffirmé leur engagement visant à rénover le stade. Une décision quant au niveau de financement du gouvernement britannique est attendue d’ici juin 2025.
À 24 kilomètres au sud-ouest d’Athènes, le complexe olympique de Faliro, construit pour accueillir les épreuves de handball, beach-volley, volley-ball et taekwondo des Jeux d’été 2004, n’a jamais vraiment trouvé sa place dans le paysage sportif grec. Malgré ses 9 600 places, le site a été trop peu utilisé ces vingt dernières années pour éviter une lente dégradation.
Symbole des difficultés de la Grèce à valoriser l’héritage olympique, il pourrait toutefois connaître une seconde vie : plusieurs projets de reconversion sont aujourd’hui à l’étude.
Nichée sur les pentes de l’Etna, la petite ville côtière de Giarre est connue pour son impressionnante série d’édifices publics jamais achevés. Parmi eux, un vaste stade abandonné, dont la construction a débuté en 1985. Conçu pour accueillir 20 000 spectateurs, il devait servir de terrain de polo, alors même que ce sport suscite peu d’intérêt en Sicile.
Les habitants jouent désormais au football sur le terrain en terre battue et les joggeurs courent sur la piste délabrée.
Au milieu des années 2000, le club de football espagnol de Valence, alors au sommet après ses titres de 2002 et 2004 en Liga, rêvait d’un nouveau stade à la hauteur de ses ambitions. Le Nou Mestalla, dont la construction a coûté 350 millions d'euros, devait devenir le nouveau domicile des Ches. Cependant, le projet, lancé en 2007, a été interrompu pour des raisons financières.
Laissé à l’abandon pendant des années, le chantier du stade a repris en janvier 2025. Le club vise une ouverture pour l’été 2027.
Inauguré en 1974, le Northlands Coliseum, également connu sous les noms d’Edmonton Coliseum et de Skyreach Center, a accueilli les Edmonton Oilers de la Ligue nationale de hockey ainsi que les Edmonton Oil Kings de la Western Hockey League. Au cours des cinq décennies suivantes, il a été le théâtre de finales de la Coupe Stanley et de championnats de patinage artistique, avant d’accueillir son dernier match de NHL le 6 avril 2016.
L'association Northlands avait prévu de transformer l'aréna en complexe destiné aux sports de glace, mais ce projet n'a pas vu le jour. Le site est actuellement en cours de démantèlement, la démolition finale étant attendue cette année.
Le Stand Athletic Football Club a été fondé en 1964 et dissous en 2009. Si le terrain de ce club de la Manchester Football League n'est pas comparable à un site olympique, sa tribune délabrée n'en est pas moins saisissante.
Envahi par la végétation, ce site en pleine campagne est aujourd’hui traversé par quelques lignes de chemin de fer, tandis que la rivière Irwell serpente paisiblement à travers une prairie voisine. Difficile d’imaginer qu’il abritait autrefois un terrain, une aire d’entraînement et un club-house doté de vestiaires et d’un bar.
Le plus grand stade de l’État d’Hawaï jouxte la station Halawa du métro d'Honolulu. Il a accueilli l’équipe de football américain des Rainbow Warriors de l'université d’Hawaï, les rencontres universitaires Hawaiʻi Bowl ainsi que le Hula Bowl. Par ailleurs, il fut autrefois le site du Pro Bowl de la National Football League.
Fermé au public depuis décembre 2020 en raison de lourds problèmes d’entretien, le stade s’apprête à tirer sa révérence. Sa démolition est prévue pour juillet 2025. Il cédera la place au New Aloha Stadium, un complexe multisports de 25 000 places accompagné d’espaces de loisirs et de divertissement.
Le terrain du Pawtucket Red Sox (PawSox), club affilié aux Boston Red Sox en ligue mineure de baseball, a été co-conçu par Thomas E. Harding et achevé en 1942. Il porte le nom de Tom McCoy, alors maire de Pawtucket. Ce site, qui a accueilli du football universitaire, des rassemblements politiques, des concerts ainsi que du baseball, est vacant depuis 2021.
En janvier 2024, il a été annoncé que le McCoy Stadium serait démoli pour laisser place au nouveau lycée de la ville. La démolition du bâtiment délabré est actuellement en cours et devrait s’achever d’ici l'été 2025.
Le stade « abandonné » le plus célèbre de tous est aujourd’hui l’un des sites touristiques les plus incontournables au monde. Véritable prouesse architecturale, l’amphithéâtre Flavien a été construit entre 70 et 80 après J.-C. et est alors devenu un symbole de la Rome impériale, établissant une nouvelle référence en matière de stade.
À l’époque, il accueillait des combats de gladiateurs, des représentations théâtrales, des chasses aux animaux, des reconstitutions de batailles navales et des exécutions. Secoué par divers séismes et dépouillé pierre après pierre au fil des siècles, le Colisée n’en reste pas moins impressionnant.
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