Les fouilles archéologiques révèlent souvent des fragments du passé, mais il arrive qu’elles fassent surgir de véritables énigmes. Certains objets qui défient toute logique connue plongent les chercheurs dans la perplexité : ni leur usage, ni leur origine ne semblent pouvoir être expliqués.
Découvrez quelques-uns de ces artefacts mystérieux. Et si vous tentiez, vous aussi, de percer les secrets que le temps n’a jamais révélés ?
Adaptation française par Lisa Reymonet
Découvert il y a 175 ans par Austen Henry Layard dans le palais de Nimrud, en Irak, ce cristal de roche a suscité de nombreuses spéculations : il aurait pu servir de loupe d’observation, de verre ardent pour allumer des feux, ou tout simplement d’incrustation à vocation purement décorative.
Une autre théorie, avancée par le scientifique italien Giovanni Pettinato de l’Université de Rome, suggère qu’il s’agirait de la lentille d’un ancêtre du télescope moderne. Cela pourrait ainsi expliquer les remarquables connaissances astronomiques des Assyriens.
Bien que cette hypothèse ait été largement contestée par d’autres chercheurs, notamment en raison d’une précision optique jugée insuffisante, le surnom de « lentille de Nimrud » est resté.
Jouet, arme, objet décoratif, instrument de divination ou encore bobine à tricoter : les théories au sujet du dodécaèdre vont bon train. Le premier objet de ce type a été exhumé en 1739 en Angleterre.
Depuis, 116 dodécaèdres ont été découverts, souvent accompagnés de pièces de monnaie, dans plusieurs pays autrefois intégrés à l’Empire romain, de la Hongrie à la Belgique.
Ces petits artéfacts creux à douze facettes pentagonales, fabriqués en alliage de cuivre, continuent d’intriguer archéologues et historiens.
À première vue, cette coupe romaine du IVᵉ siècle ornée de scènes représentant la mort du roi Lycurgue semble un objet tout à fait banal pour son époque. Mais en y regardant de plus près, elle révèle une caractéristique des plus étonnantes : elle change de couleur selon la lumière. Éclairée de face, elle apparaît verte et opaque, et placée en contre-jour, elle vire au rouge.
Des chercheurs ont découvert que cet effet est dû à la présence de nanoparticules d’or et d’argent en suspension dans le verre. Il s’agissait d’un procédé jusque-là inconnu, qu’ils espèrent pouvoir appliquer à l’optique moderne, à la microscopie, aux nanotechnologies ou aux arts.
Le manuscrit de Voynich est un codex illustré, anonyme, rédigé dans une langue inconnue et à ce jour non déchiffrée. Une datation au carbone 14 situe sa création au début du XVe siècle et son style graphique rappelle celui de la Renaissance italienne. Des décennies durant, on a tenté de percer son secret - en vain, même le célèbre cryptologue Alan Turing s’y est cassé les dents.
La dernière théorie en date, proposée par l’historien Nicholas Gibbs, avance qu’il s’agirait d’un manuel de santé féminine, en raison du grand nombre d’illustrations qui représentent des femmes en train de se baigner. Mais plus d’un siècle après sa redécouverte, en 1912, le sens du texte demeure aussi insaisissable qu’à l’origine…
Depuis sa restauration à partir de 123 fragments conservés dans une réserve du Musée d’archéologie de l’Ontario, cette mystérieuse jarre percée n’a cessé d’intriguer. C’est d’abord sa provenance qui pose question, la réserve contenant des objets légués par l’archéologue gallois William Francis Grimes, issus de fouilles menées au Mithraeum – un temple romain de Londres dédié au dieu Mithra – ainsi que d’objets provenant des excavations de Leonard Woolley dans l’antique cité mésopotamienne d’Ur.
Mais, sans conteste, ce sont ses trous qui déconcertent le plus les chercheurs. Unique en son genre, ce pot ne ressemble à aucun autre artéfact connu et sa fonction exacte demeure à ce jour une énigme.
Exhumés aux côtés d’ossements qui appartenaient jadis à un jeune enfant à Folkton, dans le nord de l’Angleterre, ces tambours en craie richement décorés, qui ont près de 5 000 ans, continuent à intriguer les historiens. Certains y ont vu des jarres de conservation, tandis que d’autres ont interprété leurs motifs géométriques comme des références à des observations astronomiques.
Une étude récente menée par l’University College de Londres et l’Université de Manchester propose une nouvelle hypothèse : ces objets auraient pu servir d’outils de mesure néolithiques, autour desquels il était possible d’enrouler une corde pour en connaître la longueur précise. Toutefois, une énigme demeure : pourquoi les avoir enterrés avec un enfant ?
Les anciens Égyptiens avaient-ils déjà compris le fonctionnement de l’aérodynamique ? C’est en tout cas ce qu’ont pu croire certains chercheurs lorsqu’ils ont découvert ce petit oiseau en bois dans une tombe à Saqqarah datant de 200 av. J.-C. Le petit objet de 14 cm de long et de 18 cm d’envergure ressemble en effet à un planeur miniature.
Cependant, lorsque Martin Gregorie, concepteur et fabricant de planeurs, en a construit une réplique, celle-ci s’est révélée trop instable pour voler. Les experts s’accordent à dire qu’il s’agirait plutôt d’un objet rituel, d’un jouet, ou peut-être d’une girouette destinée à être placée sur des bateaux sacrés pour indiquer la direction du vent.
La découverte de cet objet en 1900 dans l’épave d’un navire grec datant de l’Antiquité, au large de la petite île d’Anticythère, est d’abord passée inaperçue. Mais quelques mois plus tard, lorsque le bloc de métal verdâtre s’est fendu pour révéler de minuscules engrenages, les archéologues ont pressenti qu’ils avaient mis la main sur quelque chose d’unique. Les hypothèses se sont alors multipliées : certains y ont vu un astrolabe destiné à observer les étoiles, d’autres un instrument de navigation.
En 1905, le philologue allemand Albert Rehm a avancé qu’il s’agissait d’une machine de calcul astronomique capable de prédire les éclipses des décennies à l’avance. Et si les recherches modernes n’ont pas encore permis d’en percer tous les secrets, elles ont confirmé une chose : pour son époque, ce mécanisme faisait preuve d’une sophistication hors du commun.
Un ancien site sacré découvert en 2019 à Bérénice, ancienne cité portuaire sur la mer Rouge en Égypte, laisse les archéologues perplexes. Ce « sanctuaire du faucon », vieux de 1 700 ans, contient les restes de 15 faucons décapités, un harpon en fer et un monument de pierre représentant deux divinités inconnues.
L’inhumation de faucons lors de rites religieux n’était pas inhabituelle à cette époque, mais leur décapitation restait très rare. Plus énigmatique encore : la colonne retrouvée dans la pièce qui portait l’inscription en grec « Il est inapproprié de faire bouillir une tête ici », déroute totalement les chercheurs.
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Le suaire de Turin est un linceul funéraire sur lequel apparaît l’image pâle et jaunie d’un homme nu qui porte les stigmates. Persuadés qu’il s’agit du drap qui a enveloppé le corps de Jésus de Nazareth, de nombreux chrétiens se rendent chaque année en pèlerinage à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin, en Italie, où il est conservé depuis plus de quatre siècles.
Le linceul alimente un débat passionné entre historiens et théologiens : certains le considèrent comme authentique, d’autres comme une supercherie médiévale. La science moderne lui a consacré des centaines de milliers d’heures d’étude et de recherche approfondies, et pourtant, le doute sur son authenticité persiste.
Que faisait une tête romaine en terre cuite enterrée au Mexique ? C’est la question que s’est posée l’archéologue Romeo H. Hristov en 1933, lorsqu’il a découvert cet artéfact intrigant dans une tombe de la vallée de Toluca, à seulement 69 km de Mexico. Était-ce la preuve d’un contact transatlantique entre les Romains et les Mésoaméricains ? Avait-elle été apportée sur le continent par les conquistadors espagnols ? Ou n’était-ce qu’une farce ?
Nous ne saurons peut-être jamais la vérité… En tout cas, des analyses récentes ont daté la figurine entre le IXe et le XIIIe siècle de notre ère, bien loin du IIe siècle avancé initialement par le scientifique.
En 1872, alors qu’ils creusent pour planter un poteau de clôture près du rivage du lac Winnipesaukee, dans le New Hampshire, aux Etats-Unis, des ouvriers découvrent un étrange objet en forme d’œuf, enfoui à 1,80 m de profondeur. Une fois nettoyé, l’objet en quartzite révèle des gravures : un épi de maïs, d’étranges cercles et, plus étonnant encore, un visage.
Un siècle et demi plus tard, nul ne sait avec certitude qui l’a fabriqué ni dans quel but. À l’époque, la revue American Naturalist le décrit comme « une remarquable relique indienne », suggérant qu’il aurait été confectionné pour commémorer un traité de paix entre deux tribus. D’autres hypothèses évoquent quant à elles une pierre de naissance ou un outil ancien d’usage inconnu.
En 1974, une étrange pièce métallique en forme de coin a été découverte à Aiud, en Roumanie, enfouie à 11 mètres de profondeur aux côtés de deux ossements de mastodonte. Le mystère s’est épaissi lorsqu’on a appris que l’objet était en aluminium.
La présence des os laissait penser que la pièce datait d’environ 11 000 ans. Or, l’aluminium n’a commencé à être fondu qu’en 1856. Un artefact venu d’un autre temps ? Pas tout à fait. Selon l’hypothèse la plus plausible, il s’agirait simplement d’une dent de godet arrachée à une pelleteuse moderne.
Exposée au musée du palais de Topkapi à Istanbul, cette mappemonde vieille de 500 ans a été réalisée par l’amiral et cartographe ottoman Piri Reis. Elle représente, avec une précision étonnante, plusieurs régions du monde qui, à l’époque, n’étaient pas censées avoir encore été découvertes. On y distingue notamment les côtes de l’Europe, de l’Afrique, de l’Amérique du Sud et des Caraïbes.
S’inspirant possiblement d’une carte perdue de Christophe Colomb, elle inclut également la Nouvelle-Écosse, les Andes et une masse continentale méridionale longtemps supposée correspondre à l’Antarctique. À ce jour, le mystère demeure sur la manière dont Piri Reis a pu accéder à de telles informations.
Bien que ces sphères de pierre finement sculptées, qui datent de la fin du Néolithique (vers 3200 à 2500 av. J.-C.), aient été découvertes un peu partout en Écosse depuis le XIXe siècle, elles restent toujours aussi mystérieuses pour les historiens.
Pour certains, ces objets auraient été utilisés comme projectiles pour faire fuir les prédateurs ou les nuisibles. Pour d’autres, leurs motifs complexes indiqueraient une fonction domestique ou ornementale, peut-être même des pelotes à fil personnalisées. Les recherches les plus récentes évoquent une possible fonction rituelle.
Longtemps associés aux cultures aztèque et maya, les crânes en cristal, sculptés dans du quartz clair ou laiteux, fascinent depuis toujours. Leurs surfaces parfaitement polies leur confèrent une aura surnaturelle qui alimente les croyances ésotériques du mouvement New Age.
Mais dans les faits, la quasi-totalité de ceux exposés dans les musées sont des faux. Le crâne conservé au British Museum, par exemple, apparu pour la première fois dans le magasin de curiosités d’Eugène Boban à Paris en 1881, a été reconnu comme un faux par un conservateur mexicain lorsque l’antiquaire avait tenté de le vendre à Mexico en 1885.
Comment un artefact des temps modernes a-t-il pu se retrouver emprisonné dans une roche datant du Crétacé inférieur ? C’est la question que se posent les scientifiques depuis la découverte de ce marteau en 1936 par Max Hahn, un habitant de London au Texas. Intrigué par un morceau de bois qui dépassait d’une roche, ce dernier a décidé de la briser. C’est alors qu’est apparue la tête du marteau qui, quelque temps plus tard, a donné lieu à la vive controverse.
Car si l’objet datait bel et bien de la période du Crétacé, il serait difficile de trouver une explication rationnelle à ce mystère, de tels outils n’étant censés avoir été fabriqués de la main humaine que quelque 100 millions d’années plus tard. Le marteau est actuellement exposé au Creation Evidence Museum, au Texas.
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