Et si, au lieu de vous contenter d’un quotidien monotone et pesant, vous décidiez de tout quitter ?
Ces maisons idylliques en pleine nature pourraient bien vous inciter à repartir à zéro, loin du monde. Des sommets montagneux aux plages désertes, découvrez en images ces habitations isolées aux quatre coins du globe…
Adaptation française par Margaux Cervatius
Lac-Beauport est une petite ville située dans la région de la Capitale-Nationale, au Québec. Bordée par le lac du même nom et entourée de montagnes et de pistes de ski, elle compte près de 8 164 habitants répartis sur près de 65 km² de nature préservée.
Ici, le climat est implacable : l'hiver, les températures peuvent descendre jusqu’à –16 °C. C’est dans ce décor grandiose et isolé que se trouve ce pittoresque chalet de montagne.
Le chalet, baptisé Le Lagöm – un mot suédois qui signifie « juste ce qu’il faut » – se trouve sur un magnifique terrain surélevé qui offre une vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent. Située en plein cœur d’une forêt de conifères majestueux, cette maison entièrement alimentée par l’énergie solaire est un véritable havre de paix.
Assez isolée pour que seul un 4x4 puisse franchir la piste de gravier qui y conduit, cette maison se mérite. Elle est disponible à la location, et les propriétaires proposent même une navette pour ceux qui préfèrent profiter de ce cadre enchanteur sans avoir à affronter la route cahoteuse qui y conduit.
Ce chalet moderne imaginé pour ne faire qu’un avec la nature s’ouvre sur le paysage grâce à d’immenses parois vitrées. Ses 35 m² bien agencés accueillent un salon, une cuisine compacte, une chambre en mezzanine et une salle de bains.
À l’extérieur, une terrasse aménagée avec coin détente, hamac et tapis de yoga complète l’expérience. Et quand le froid se fait sentir, les hôtes peuvent se blottir près du poêle à bois tout en profitant du spectacle offert par la nature.
À l’intérieur, la palette de couleurs douces se fond harmonieusement dans le paysage, et ce, particulièrement en hiver lorsque la neige recouvre le sol d’un manteau immaculé.
Côté activités, les amoureux de nature ne seront pas en reste : motoneige, VTT, randonnée ou raquettes… Les sentiers et cols alentour offrent un terrain de jeu idéal, été comme hiver. Une immersion totale dans la nature, loin de l’agitation urbaine.
Au large d’Alexandria Bay, dans l’État de New York, une île pas comme les autres ne passe pas inaperçue : Just Room Enough. Une petite curiosité posée sur l’eau, à peine plus grande qu’un court de tennis, soit 307 m² tout compris.
Une maison, un arbre, quelques buissons… et rien d’autre. Juste ce qu’il faut pour s’y installer.
Aussi appelée Hub Island, ce petit morceau de terre fait partie des 1 864 îles minuscules qui forment l’archipel d’Alexandria Bay. La plupart sont si petites qu’elles n’abritent parfois qu’un arbre ou un peu de verdure.
Just Room Enough fait figure d’exception : c’est l’une des rares à être réellement habitée.
Au milieu des années 1950, la famille Sizeland fait l’acquisition de l’île, la renomme « Just Room Enough », y plante un arbre et y bâtit une petite maison d’été.
La maison prend presque tout l’espace. Il reste juste ce qu’il faut pour installer deux bancs en fer forgé et s’offrir un coin de plage.
À l’origine, les Sizeland cherchaient simplement un peu de tranquillité sur leur île isolée. Aujourd’hui, même si la maison reste une propriété privée, elle attire les curieux. Nombreux sont ceux qui s’en approchent en bateau pour apercevoir de près l’une des maisons les plus isolées au monde.
Cette magnifique maison du Lake District (que vous pouvez apercevoir ici au milieu des arbres) a été désignée « maison la plus isolée d’Angleterre » par le journal britannique The Guardian, et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi.
Située à 5,6 km de la route la plus proche, Skiddaw House a été construite en 1829 par le comte d’Egremont, alors propriétaire du château de Cockermouth. Maison un jour, cabane de chasse le lendemain, abri pour garde-chasse ou encore refuge improvisé pour les randonneurs… Elle a changé plusieurs fois de visage au fil des années.
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Située au milieu de la forêt de Skiddaw, à 457 mètres au-dessus du niveau de la mer, la maison n’est accessible qu’à pied, à vélo ou en 4x4. Elle n’est pas raccordée à l’électricité, à la télévision ni à Internet, mais des panneaux solaires fournissent l’électricité nécessaire.
L’eau est puisée directement à une source locale, tandis qu’un poêle à bois, associé à une isolation en laine de mouton, assure le chauffage durant l’hiver. Un cadre simple et authentique, idéal pour se déconnecter du quotidien.
Vu son isolement extrême, rien d’étonnant à ce qu’elle ait fait parler d’elle. L’écrivain britannique Hugh Walpole l’a d’ailleurs décrite comme « l’une des maisons les plus isolées de toutes les îles britanniques ». Séduit par son côté sauvage, il en a fait le décor d’un meurtre dans son roman La Forteresse, paru en 1932.
Perchée sur une lande battue par les vents, sans un seul arbre à l’horizon, la maison semble presque perdue au milieu de nulle part. Elle s’étend sur 1 200 hectares, dans une zone connue sous le nom de Back o’Skidda, un lieu à l’atmosphère étrange, presque inquiétante.
La maison compte six chambres, six salles de bains, quatre salles de réception ainsi qu’une cuisine et une salle à manger spacieuses.
Elle a été proposée à la vente à plusieurs reprises au fil des ans. Dernière tentative en date : celle de l’agence Mitchells Land & Property, qui peine encore à trouver un acquéreur.
En attendant, elle a été transformée en une auberge de jeunesse rustique et hors réseau qui accueille les voyageurs en quête de déconnexion. Un lieu unique où l’on partage non seulement un dortoir, mais aussi des récits d’aventure.
L’île Winter, au large de l’Antarctique, a accueilli sa première base scientifique britannique en 1947 : une construction sommaire baptisée Wordie House.
Son nom rend hommage à James Wordie, géologue réputé et figure clé de l’expédition Endurance menée par Shackleton lors de sa légendaire tentative de traversée du continent blanc entre 1914 et 1917.
Ce refuge reculé se composait d’une cuisine, d’un salon, d’un local où se trouvait le générateur, d’un bureau, d’une « pièce dédiée aux chiens » et d’une salle de bains.
Conçu à l’origine pour accueillir jusqu’à quatre ou cinq scientifiques à la fois, il a été construit à l’aide de matériaux récupérés dans une station baleinière qui se trouvait sur l’île de la Déception, toute proche.
La cabane n’a servi de base scientifique que jusqu’en 1954, avant que les activités ne soient transférées dans un nouveau bâtiment situé sur une île voisine.
Depuis, le lieu est resté figé, comme suspendu dans le temps. À l’intérieur, tout est encore là : boîtes de conserve, café, outils, disques, livres, antenne radio, pots de peinture, machines à écrire, vaisselle, casseroles, poêles… Le moindre objet semble attendre le retour des scientifiques, comme s’ils venaient à peine de quitter les lieux.
Le site accueille aujourd’hui de nombreux visiteurs. Restauré par le United Kingdom Antarctic Heritage Trust, il figure désormais au registre des monuments historiques.
Wordie House est aujourd’hui silencieuse, mais il suffit d’y entrer pour ressentir le poids des hivers extrêmes que les chercheurs ont dû affronter, isolés au cœur de la toundra antarctique.
Perché sur une arête rocheuse, au cœur du massif du Mont Blanc, le refuge des Grands Mulets appartient à une fédération dédiée à la promotion des sports de montagne et à l’entretien de sites de randonnée et d’escalade, comme celui-ci.
Situé à plus de 3 000 mètres d’altitude, ce bâtiment bardé d’acier porte en lui les traces d’un riche passé. Aujourd’hui, il sert de halte aux skieurs et randonneurs qui sillonnent cette région des Alpes.
Le tout premier refuge des Grands Mulets aurait été construit en 1853, puis remplacé en 1896. Le bâtiment actuel a quant à lui été construit en 1960 et inauguré par Maurice Herzog, célèbre alpiniste français.
Cette photo prise entre 1853 et 1875 en dit long : un abri spartiate, à peine plus grand qu’une cabane, bien loin du confort d’aujourd’hui.
Le refuge offre désormais des lits douillets et une bibliothèque bien fournie pour lire au calme entre deux ascensions. Ouvert de fin mars à fin juillet, il peut accueillir jusqu’à 68 personnes réparties dans quatre dortoirs.
Ce refuge au cadre exceptionnel offre non seulement un accès direct à la face nord du Mont Blanc, mais aussi à des courses d’alpinisme moins fréquentées.
À l’écart des foules, il permet aux passionnés de revivre l’épopée de Balmat et Paccard, les premiers à avoir conquis le toit de l’Europe en 1786.
On ne s’imagine pas forcément vivre dans le cercle arctique, et pourtant… cette petite maison fut autrefois celle du gardien du phare de Lyngstuva, en Norvège.
Construite en 1922, elle a d’abord servi de lieu de stockage pour l’huile qui alimentait la lampe du phare, avant de devenir un refuge pour le gardien face au froid glacial du Grand Nord.
On ignore la date exacte à laquelle le gardien a quitté les lieux, mais la maison était en ruine lorsque deux explorateurs allemands l’auraient découverte en 1986, avant de se lancer dans sa restauration… C’est en tout cas la version la plus souvent rapportée.
D’autres sources évoquent plutôt une rénovation en 1993, menée par deux Berlinois tombés sous le charme de l’endroit et désireux de repeindre la maison en rouge.
Quoi qu’il en soit, il est aujourd’hui possible de rejoindre à pied la maison du phare et d’y séjourner. Elle peut accueillir deux à trois personnes.
Les voyageurs ont pris l’habitude de laisser quelques provisions pour ceux qui viendront après eux, si bien que la maison est, en général, plutôt bien approvisionnée.
Sur cette photo de l’intérieur, on aperçoit le poêle qui sert à la fois au chauffage et à la cuisine, une table, des chaises, et tout un bric-à-brac d’objets qui peuvent s’avérer utiles : lampes à huile, stylos, livres, corde à linge…
Une échelle mène à une mezzanine où l’on peut passer la nuit ; un coin sans doute bien chaud et douillet quand le poêle tourne à plein régime. Il faut simplement penser à apporter ses propres draps.
Les Allemands à l’origine de ce projet auraient importé de leur pays d’origine, sans doute à grands frais, tous les matériaux nécessaires au projet de rénovation.
Mais au lieu de louer la maison à un prix exorbitant, ils ont choisi de la mettre à disposition des voyageurs, gratuitement. Cela peut sembler surprenant, mais vous pouvez séjourner ici sans débourser un seul centime, et ce, aussi longtemps que vous le souhaitez.
Un voyageur qui y a séjourné rapporte que certains sont restés tellement longtemps ici qu’ils ont eu le temps de remplir le livre d’or de réflexions philosophiques bien senties.
Oseriez-vous vivre sur le fil du rasoir ? Accrochée à un affleurement rocheux de Bear Mountain, près d’Evergreen dans le Colorado, cette remarquable maison semble faire corps avec le paysage.
Construite en 2000, cette propriété hors du commun offre une vue à couper le souffle sur les montagnes alentour, à la hauteur de son altitude vertigineuse.
Cette maison de 780 m2 compte au total huit chambres et neuf salles de bains. Avec ses immenses baies vitrées qui courent du sol au plafond, elle tire pleinement parti de son emplacement privilégié, au sommet d’une falaise.
Mieux encore, la maison s’ouvre sur de vastes espaces extérieurs dont une grande terrasse en porte-à-faux qui offre un cadre spectaculaire pour dîner en extérieur.
Côté équipements, rien ne manque : home cinéma, salle de sport, salle de jeux, solarium… et surtout, un jacuzzi enterré avec vue panoramique sur la nature environnante.
Un spa privé perché dans les hauteurs ? Le cadre rêvé pour un moment de détente absolue.
Au premier étage, on trouve une cuisine entièrement équipée, avec îlot central et tabourets de bar pour prendre son petit-déjeuner face à une vue imprenable. Grâce aux baies vitrées qui l'entourent, on a presque l’impression de flotter au-dessus des nuages.
Le salon et la salle à manger se déploient quant à elles autour d’affleurements rocheux intégrés à l’espace, devenus ded éléments de décoration à part entière.
Il faut avoir le cœur bien accroché pour séjourner ici. Mais pour qui n’a pas peur du vide, cette maison suspendue offre une échappée rare, là-haut, en pleine montagne, face à l’horizon.
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