Dans les 30 prochaines années, de vastes zones côtières pourraient disparaître sous les eaux. C’est l’alerte lancée par Climate Central, une organisation spécialisée dans l’analyse des risques liés à la montée des océans, grâce à son modèle numérique d’élévation CoastalDEM. Sans action rapide et concertée, des sites spectaculaires à travers le monde risquent d’être submergés d’ici 2050.
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Adaptation française par Charline Pelletier
En raison du réchauffement climatique, Londres, comme d’autres grandes villes, risque de se retrouver sous les eaux. Selon le rapport de Climate Central, l’élévation du niveau de la mer entraîne une augmentation des inondations le long de l’estuaire de la Tamise. En l’absence de stratégies radicales de renforcement des côtes, de grandes surfaces de la capitale pourraient être noyées.
Les zones particulièrement exposées se trouvent le long de la Tamise et abritent certains des bâtiments les plus importants de la ville, tels que la Tour de Londres, le Parlement, ainsi que des espaces culturels comme la Tate Modern et le Shakespeare’s Globe Theatre.
De nombreuses parties de la région East Anglia, située en basse altitude, sont également menacées par le dérèglement climatique. C’est le cas du littoral spectaculaire de North Norfolk – zone protégée des Areas of Outstanding Natural Beauty – et du parc national de Norfolk, appelé The Broads. Les inondations côtières prévues pourraient aussi totalement recouvrir la région marécageuse The Fens, une plaine côtière qui s’étend de Cambridge à la ville saxonne d’Ely.
Construite sur une île dans les marais, Ely est célèbre pour sa magnifique cathédrale médiévale (photo).
Comme une grande partie du littoral de la mer du Nord, faible en altitude, les côtes belges et ses belles villes de bord de mer sont extrêmement vulnérables à la hausse du niveau des océans.
Située dans le nord-ouest du pays, la ville pittoresque de Bruges est également concernée. Reconnu pour ses cours d’eau sinueux, ses rues pavées et son clocher singulier, ce site est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cependant, les inondations pourraient gravement endommager ce joli centre médiéval.
Delft, aux Pays-Bas, est connue pour ses places médiévales, son architecture sublime et son patrimoine artistique. Cette ville bordée de canaux risque, comme Rotterdam et Amsterdam, d’être inondée par la montée des eaux d’ici 2050. Ville natale de l’artiste Vermeer, Delft a un passé chargé d’histoire.
Si la mer du Nord continue de s’élever au rythme actuel, elle pourrait détruire son centre historique, qui compte parmi ses lieux emblématiques une grande place et son très bel hôtel de ville.
Comme l’ensemble du littoral de la mer des Wadden, la plus ancienne ville du Danemark, Ribe, est confrontée à un futur incertain. Fondée au IXe siècle, lorsqu’elle est colonisée par les Vikings, Ribe est devenue un port influent de la mer du Nord. Aujourd’hui, la ville est remarquablement bien conservée et séduit par ses jolies rues pavées, ses maisons à colombages et ses églises médiévales.
La mer des Wadden est également une véritable merveille naturelle. Il s’agit du plus grand système d’estrans au monde, qui s’étend le long des côtes du Danemark, de l’Allemagne et des Pays-Bas. Ses habitats et sa biodiversité uniques valent à la mer des Wadden d’être classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Avec son littoral sur le golfe du Mexique, l’État de Tabasco, bas et plat, est habitué aux inondations. Il pourrait un jour être complètement englouti. Cette région rurale couverte de zones humides et de forêts est déjà sujette à des crues saisonnières. Néanmoins, l’élévation du niveau de la mer pourrait la faire entièrement disparaître.
Des sites archéologiques impressionnants, tels que les ruines mayas de Malpasito et de Comalcalco, ainsi que des villes charmantes de l’époque coloniale sont sérieusement menacés. Il en est de même pour certaines zones de la péninsule du Yucatan et de la Basse-Californie.
Le centre historique Casco Viejo de la ville de Panama et son quartier exclusif Costa del Este pourraient se retrouver ensevelis d’ici 2050. Fondée en 1519 par le conquistador espagnol Pedro Arias de Avila, la ville devient à l’époque la première colonie européenne sur les rives du Pacifique.
Selon Climate Central, les fortifications militaires des XVIIe et XVIIIe siècles sur la côte caraïbe du Panama sont également exposées à des risques. En raison de l’élévation du niveau de la mer, mais aussi d’autres éléments environnementaux, l’UNESCO a classé ce système de défense depuis 2012 sur la liste du patrimoine mondial en péril.
De nombreuses petites nations insulaires seront gravement touchées par l'élévation du niveau de la mer à l'avenir, y compris les Bahamas, qui ont été dévastées par l'ouragan Dorian en 2019. La majeure partie de Grand Bahama et de l'île d'Andros, ainsi que certaines régions de New Providence, devraient être sous l'eau d'ici 2050 en raison du changement climatique.
Selon les estimations de Climate Central, la capitale tentaculaire de la Thaïlande, qui compte 11 millions d’habitants, s’enfonce et devrait être l’une des villes les plus touchées par l’augmentation du niveau de la mer. Établie sur le delta du fleuve Chao Phraya et bordée de canaux, cette mégalopole a subi d’importantes inondations ces dernières années. Ses bâtiments se dégradent déjà sous l’effet de l’érosion.
Bientôt, Bangkok pourrait entièrement sombrer sous la mer et emporter avec elle des temples ancestraux, des lieux saints et des palais somptueux.
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Si le niveau de la mer continue de progresser comme il le fait actuellement, une grande partie du centre économique du Vietnam, Hô Chi Minh-Ville, sera submergée. Il en sera de même pour la majorité des régions côtières plates fortement peuplées, situées au sud de la ville. Cette ville très dynamique, autrefois connue sous le nom de Saigon, compte près de neuf millions d’habitants et abrite de nombreux sites historiques et culturels importants du Vietnam.
La province de Thua Thiên-Hué, située au centre du Vietnam, est également menacée. Ses plaines de faible altitude risquent d’être submergées par l’élévation du niveau de la mer et par l’intensification des précipitations. Les inondations pourraient engloutir les digues de la ville impériale de Hué, située sur le Song Huong (la rivière des Parfums).
Le cœur historique de Hué, qui fut le centre politique, culturel et religieux sous la dynastie des Nguyen jusqu’en 1945, compte de nombreux monuments classés par l’UNESCO, tels que des palais et des temples.
En Méditerranée, l’élévation prévue du niveau de la mer pourrait affecter de nombreux lieux exceptionnels, notamment sur la côte adriatique. Si la lutte de Venise contre la montée des eaux est bien connue, la ville d’Aquilée (photo) est elle aussi en péril (toujours selon les données de Climate Central).
Cette charmante ville de campagne héberge une basilique inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Autrefois l’une des cités les plus grandes et les plus prospères de l’Empire romain, Aquilée figure parmi les sites romains les plus complets d’Europe encore non fouillés.
Sur la côte adriatique de l’Émilie-Romagne, la ville de Ravenne est menacée par les crues côtières. Trésor de vestiges romains et byzantins, ce site est renommé pour ses élégantes piazzas et ses mosaïques d’une valeur inestimable.
La basilique de San Vitale (photo) est l’édifice le plus emblématique de Ravenne.
L’eau est profondément liée à l’histoire de Thessalonique, la deuxième ville de Grèce, fondée en 315 avant J.-C. et située sur la rive nord du golfe Thermaïque. Ses puissantes fortifications, ses nombreuses églises et les monuments anciens disséminés dans toute la ville témoignent de ses influences romaines, chrétiennes, byzantines et vénitiennes. Cependant, le golfe Thermaïque est l’une des zones sensibles de la Méditerranée, particulièrement vulnérable à l’élévation du niveau de la mer.
Au cours des trois prochaines décennies, les parcs nationaux, les villages côtiers et les biens patrimoniaux pourraient tous disparaître.
Cadix, la plus ancienne ville d’Europe occidentale, est en péril. Comme d’autres parties de l’Andalousie, la cité portuaire pourrait être durement touchée par le changement climatique. Fondée il y a plus de 3 000 ans par les Phéniciens, elle fait face à une menace grandissante : la montée du niveau de la mer risque de provoquer des inondations dévastatrices, mettant en danger son centre pavé, ses charmantes places arborées et ses fortifications historiques face à la mer.
La basse vallée du Guadalquivir, en Andalousie, est également en danger. Une montée des eaux pourrait entraîner des inondations dans cette région, avec des conséquences potentiellement lourdes pour Séville, la capitale andalouse située en bord de fleuve.
En raison de l’élévation du niveau de la mer, la métropole actuelle d’Alexandrie – fondée par Alexandre le Grand vers 330 avant J.-C. – pourrait disparaître d’ici 2050.
La citadelle de Qaitbay, érigée à l’emplacement même du légendaire phare d’Alexandrie, figure parmi les principaux sites du patrimoine égyptien en péril. On compte également la colonne de Pompée, les ruines du temple de Sérapis et la très moderne Bibliotheca Alexandrina. Ce dernier monument, construit récemment en hommage à l’ancienne bibliothèque vénérée d’Alexandrie, est aujourd’hui l’un des centres culturels les plus importants du pays.
L’Australie est confrontée à des risques majeurs pour ses infrastructures côtières. Selon l’étude, la côte est du pays devrait subir une montée du niveau de la mer qui menace plusieurs sites touristiques prisés du Queensland.
Située dans l’extrême nord du Queensland, la charmante ville de Port Douglas pourrait être submergée. Les données de Climate Central indiquent également que certaines parties du parc national de Daintree, qui abrite la plus ancienne forêt tropicale du monde, seraient touchées. Ces bouleversements constituent une menace majeure pour les écosystèmes fragiles de la Grande Barrière de corail.
Kuching, la séduisante capitale fluviale du Sarawak, risque d’être submergée par les crues. Située sur l’île de Bornéo, la ville possède un magnifique front de mer historique et le quartier de Chinatown, encore en parfait état.
Parmi ses trésors architecturaux, on trouve un ancien siège gouvernemental du XIXe siècle, reconverti aujourd’hui en un centre culturel d’envergure. Toute la banlieue environnante de Petra Jaya pourrait également être engloutie au cours des trois prochaines décennies.
Mumbai – capitale financière de l’Inde et l’une des plus grandes villes du monde – pourrait être en grande partie effacée, selon les projections de Climate Central. Son centre historique, bâti sur ce qui était anciennement un ensemble d’îles, est particulièrement exposé.
Son arche iconique, la Porte de l’Inde, qui domine le front de mer du port, ainsi qu’un ancien réseau de grottes sur l’île d’Elephanta pourraient être engloutis par la mer d’Arabie.
Ville côtière de basse altitude densément peuplée, Calcutta risque aussi de s’enfoncer sous l’eau d’ici 2050. Elle est située sur la rive est du fleuve Hooghly, une branche du Gange qui se déverse dans le golfe du Bengale. Hooghly a un niveau d’eau qui augmente trois fois et demie plus vite que celui de la mer d’Arabie.
Calcutta, connue comme la capitale culturelle de l’Inde, regorge de sites historiques : des vieux temples hindous, de grandes demeures palatiales de l’époque coloniale, le seul quartier chinois du pays et la fondation des Missionnaires de la Charité, où a vécu et est enterrée Mère Teresa.
Shanghai signifie « au-dessus de la mer ». Pourtant, selon Climate Central, la mégalopole pourrait bientôt s’y retrouver en dessous. Il s’agit en fait de l’une des villes les plus menacées de la Chine.
Le delta du Yangtze, où se trouve Shanghai, ainsi que le delta de la rivière des Perles, où se trouve Guangzhou (capitale de la province du Guangdong), sont extrêmement fragiles face aux inondations. Une situation d’autant plus préoccupante compte tenu de la forte densité de population dans ces régions de basse altitude.
Avec ses quelque 15 millions d’habitants, Manille, la capitale des Philippines, fait partie des grandes métropoles asiatiques particulièrement vulnérables à la montée du niveau de la mer. D’ici 2050, selon les projections, les zones côtières et le port de la ville pourraient être submergés, tout comme d’autres régions de l’archipel du Pacifique.
Les chiffres sont alarmants : ces dernières années, le niveau de la mer à Metro Manila a augmenté trois fois plus vite que la moyenne mondiale annuelle, accentuant encore la menace qui pèse sur la ville et ses habitants.
Avec l’un des plus longs et des plus magnifiques littoraux d’Afrique, le Mozambique figure aussi parmi les pays du continent les plus exposés à la montée du niveau de la mer.
Les inondations côtières pourraient mettre en péril la vie de millions de personnes, endommager des infrastructures essentielles et détruire des écosystèmes précieux, tels que les récifs coralliens et les herbiers marins. Déjà vulnérable aux inondations, ce pays d’Afrique de l’Est risque de voir de vastes portions de son littoral englouties d’ici 2050, selon le rapport.
La réserve naturelle du Mozambique, appelée Maputo National Park and Special Reserve, est l’habitat des éléphants, des girafes et des forêts de mangroves. Ce lieu unique pourrait être en partie perdu. Et l’île de Mozambique serait submergée dans sa quasi-totalité. Cette île corallienne, singulière par sa forme en croissant, est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Sa gigantesque forteresse et sa ville de pierre et de chaux, Cidade de Pedra, en faisaient la capitale et le centre commercial de l’Afrique de l’Est portugaise.
L’avenir des côtes de la mer intérieure de la province du Manitoba est incertain. Les fortes inondations printanières sont de plus en plus fréquentes à Churchill. Située sur les rives éloignées du sud-ouest de la baie d’Hudson, la ville canadienne subit déjà les effets du changement climatique.
Une grande partie de Churchill pourrait un jour être entièrement submergée. Des sites historiques tels que les inukshuk, construits par les Inuits, et le fort du Prince de Galles, datant du XVIIIe siècle, seraient alors en danger. De même que les surfaces du parc national de Wapusk, qui accueille l’une des plus importantes tanières de reproduction d’ours polaires au monde.
D’après le rapport, Charleston, l’une des plus belles villes de Caroline du Sud, est particulièrement exposée à la montée des eaux. Il existe un risque de 34 % qu’au moins une inondation de plus de 1,5 mètre touche le comté de Charleston d’ici 2050.
Cette menace pèse lourdement sur les bâtiments historiques et les habitations, en particulier dans les zones les plus basses de la ville. Les tempêtes et les raz-de-marée risquent également de devenir plus fréquents et plus violents dans le port de Charleston, accentuant encore la vulnérabilité de cette cité emblématique du sud des États-Unis.
Les inondations ont toujours été un fléau pour Saint Augustine, la plus ancienne ville des États-Unis, et la situation ne fera qu’empirer. D’après le rapport, cette cité historique figure parmi les zones les plus menacées de la côte Est : il y a 64 % de risque qu’une inondation de plus de 1,2 mètre frappe la région d’ici 2050.
En 2016, l’ouragan Matthew avait déjà provoqué des inondations sans précédent dans le centre historique de la ville, où se dresse le fort Castillo de San Marcos, construit par les Espagnols en 1672. Plus récemment, en octobre 2024, l’ouragan Milton a une nouvelle fois submergé cette partie de la Floride, soulignant la vulnérabilité croissante de la ville face aux éléments.
La montée lente et progressive des eaux de la mer a déjà des conséquences sur la partie sud des larges zones humides tropicales de Floride. Si aucune action n’est mise en place, le parc national des Everglades continuera d’être décimé. Ce changement climatique pousse l’eau salée vers l’intérieur des terres, entraînant le rétrécissement des marais d’eau douce et la migration des mangroves côtières.
La nature sauvage de cette région est le foyer d’espèces menacées telles que le lamantin, le crocodile américain et la panthère de Floride.
Une grande partie de la côte méridionale de la Floride, essentiellement plate, court un risque d’inondation d’ici 2050. Cela inclut son sensationnel archipel de récifs coralliens, les Keys. À vrai dire, Key West sera probablement l’une des premières villes américaines à être envahie par les eaux.
D’ici 2060, plus de 60 % des terres habitables pourront être submergées. En 2100, cette estimation augmente à près de 95 %.
Avec une grande partie de son territoire sous le niveau de la mer, la Nouvelle-Orléans fait face à un avenir de plus en plus incertain. Dévastée par l’ouragan Katrina en 2005, la ville a vu se déployer un vaste réseau de digues, un projet de plusieurs milliards de dollars destiné à limiter les risques d’inondation.
Mais la montée du niveau de la mer menace toujours ses quartiers périphériques, qui s’enfoncent progressivement et risquent d’être engloutis. Selon le rapport de Climate Central, la région a 89 % de risque de connaître au moins une inondation dépassant 1,8 mètre d’ici 2050, accentuant encore la vulnérabilité de la Big Easy face aux catastrophes climatiques.
Sur la côte ouest des États-Unis, la région de la baie de San Francisco semble être l’une des zones les plus menacées par les fortes crues causées par l’élévation du niveau de la mer.
Le Coastal Risk Screening Tool, carte interactive de Climate Central, montre que des inondations extrêmes pourront s’y produire. Cette prévision plonge certaines parties de San Francisco, Fremont et Foster City sous l’eau d’ici à 2050.
Ce scénario présente également San Pablo Bay National Wildlife Refuge totalement noyé. Cette réserve naturelle du comté de Sonoma est composée d’un marécage côtier, de vasières et d’un vaste habitat humide. Les inondations pourraient atteindre les abords de la ville viticole de Napa et de la capitale Sacramento.
New York est l’une des grandes villes du monde confrontées à un avenir très difficile, comme le reste de l’État de New York et de son voisin, l’État du New Jersey. Selon le rapport de Climate Central, la région new-yorkaise court un risque de 68 % qu’au moins une inondation de plus de 1,8 mètre se produise d’ici 2050.
Les quartiers du front de mer de la ville pourraient subir des dommages irréparables. En 2012, l’ouragan Sandy a provoqué des raz-de-marée qui n’ont pas épargné les quartiers de Lower Manhattan et Red Hook, ainsi que la péninsule de Rockaway.
Nagoya, l’une des principales villes industrielles du Japon, est nichée à l’embouchure de la baie d’Ise, sur l’île de Honshu. À l’instar de villes comme Osaka et Okayama, Nagoya est gravement exposée au risque d’inondation par les eaux océaniques. Au cours des 30 prochaines années, son territoire pourrait être en partie englouti.
La carte établie par Climate Central indique que les eaux avaleront le musée Water Treatment Science Museum et certaines parties du parc Meijo. Le château de Nagoya (photo) y échappera de peu.
Si le rythme actuel se poursuit, d'ici 2050, les vagues pourraient l’emporter sur une grande partie du département de la Vendée. Selon Climate Central, cette région côtière de l'Atlantique perdra notamment son île de Noirmoutier (photo), réputée pour ses marais salants et ses pins maritimes. Elle pourrait également voir disparaître ses stations balnéaires, ses zones humides et sa « Venise verte », son célèbre réseau de canaux labyrinthiques.
La côte de l’État de l’Australie-Occidentale, riche du patrimoine autochtone, est elle aussi promise à un avenir inquiétant. Plusieurs zones y sont particulièrement menacées, telles que les régions de Pilbara et de Kimberley, ainsi que le littoral de Coral Coast.
Si la hausse du niveau de la mer n’est pas maîtrisée d’ici les trente prochaines années, des parties de Ningaloo (célèbre pour ses requins-baleines), le parc national de Cape Range et une myriade d’îles pourraient être touchés. Port Hedland, l’une des plus grandes villes du Pilbara, pourrait aussi se retrouver sous l’océan Indien, de même que la plage Eighty Mile Beach (photo), qui s’étend jusqu’à Broome.
Au rythme où le niveau des mers s’élève partout dans le monde, tous les Émirats arabes unis, sans exception, seront affectés d’ici 2050. Dans le nord du pays, Ras Al Khaimah, connu comme l’émirat de la « nature », perdra d’importantes mangroves, d’anciens villages perliers et certaines stations balnéaires de luxe. De larges zones de Charjah et de Dubaï (photo) s’enfonceront également sous le golfe Persique.
Abu Dhabi serait la région la plus compromise. Si les pires dégâts sont à prévoir dans l’émirat, son centre-ville devrait toutefois rester intact.
Le comté du Somerset, dans le sud-ouest de l’Angleterre, se trouve en zone rouge sur la carte de Climate Central. Du bourg de Bridgwater jusqu’aux communes balnéaires de Burnham-on-Sea en passant par Brean et Weston-super-Mare (photo), la montée des eaux pourrait tout recouvrir. Les crues pourraient endommager des réserves naturelles, des terrains de camping, des musées, des jetées et des kilomètres d’infrastructures indispensables, et ce jusqu’au comté voisin du Gloucestershire, au nord.
De l’autre côté du canal de Bristol, certaines parties du pays de Galles, dont la capitale Cardiff, sont également en grand danger.
Depuis la parution des données de Climate Central, d’autres rapports alarmants sur le changement climatique ont été publiés, révélant de nouvelles zones menacées d’être submergées. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a constaté que le niveau des mers devrait encore augmenter de 15 à 25 cm, d’ici 2050.
Cette situation représente une réelle menace pour la petite nation de Tuvalu, dans le Pacifique. Ces neuf îles de faible altitude situées entre l’Australie et Hawaï ont un point culminant de seulement 5 mètres au-dessus du niveau de la mer.
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