À travers le monde, d’innombrables maisons abandonnées ont fini par disparaître sous l’assaut de la nature, ensevelies sous le sable, englouties par la mer, étouffées par la végétation ou encore balayées par les tempêtes.
Cliquez ou faites défiler la galerie pour découvrir ces images spectaculaires illustrant à quel point nos habitations sont vulnérables face à la puissance de Mère Nature…
Adaptation française par Aurore Mettifogo et Laëtitia Lord
S’offrir une maison au bord de l’océan en Australie, un rêve en théorie… Mais à Wamberal, l’érosion côtière, la montée des eaux et un climat de plus en plus imprévisible l’ont transformé en cauchemar.
Cette ville côtière située au nord de Sydney recule inexorablement sous l’assaut des éléments. Depuis les années 1970, tempêtes violentes et vagues déchaînées rongent peu à peu ses côtes, fragilisant le sol sous ces maisons autrefois prisées, aujourd’hui menacées de s’effondrer dans l’océan.
Après une tempête particulièrement intense en juillet 2020, certaines ne tiennent plus qu’à un fil, perchées sur un mince promontoire de terre, tandis que d’autres ont déjà entamé leur chute inéluctable vers les flots.
Les propriétaires de ces maisons placent leurs espoirs dans un mur de soutènement proposé par le conseil municipal, censé préserver les dernières habitations des ravages de l’érosion.
Mais le projet suscite une forte opposition au sein des habitants, persuadés qu’en plus d’être inefficace contre l’érosion, ce mur pourrait nuire à l’industrie touristique de la ville.
Conçue pour se fondre dans son cadre naturel, cette charmante maison de style Craftsman américain située en Alabama est – ironie du sort – lentement reprise par la nature. Leland Kent d’Abandoned Southeast a traversé les broussailles pour capturer le charme de cette maison abandonnée, autrefois admirée dans la région.
Construite en 1915 par un architecte d’Atlanta pour une famille fortunée, cette maison à deux étages, érigée sur les vestiges d’une ancienne plantation, disparaît lentement sous un épais manteau de verdure.
À l’intérieur, la nature a repris ses droits : entre les branches et le lierre grimpant sur les murs se trouvent des cartons et des effets personnels. Avec ses fenêtres éventrées et son toit fissuré, l’eau s’infiltre, aggravant les dégâts et laissant derrière elle une humidité persistante. Espérons qu’un jour, cette demeure fascinante retrouvera son éclat d’autrefois.
Difficile de ne pas s’interroger : comment une somptueuse maison, nichée dans l’une des plus belles régions du monde, a-t-elle pu être abandonnée ? Hélas, cette splendide demeure toscane, inhabitée depuis des décennies, est aujourd’hui submergée par la végétation.
Connue sous le nom de Villa Massoni, cette demeure construite sur un terrain en pente a pendant longtemps symbolisé le pouvoir aristocratique. Désormais presque engloutie par la végétation environnante, elle a été le théâtre d’un fait divers sordide en 2017…
Cette demeure chargée d’histoire appartenait auparavant à deux frères, Marco et Piero Casonato. En 2017, après une violente altercation, Marco s’est installé au volant de sa voiture et a renversé Piero, le tuant sur le coup. Selon La Repubblica, il a été condamné à 18 ans de prison pour cet acte. Qui aurait pu imaginer une fin aussi tragique pour la Villa Massoni ?
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Année après année, le désert a repris ses droits sur le village d’Al Madam, dans l’émirat de Sharjah. Désormais abandonné, ce village fantôme, situé à moins d’une heure de Dubaï, disparaît peu à peu sous un océan de dunes qui s’étend à perte de vue.
Ce hameau comptait jadis deux rangées de maisons et une mosquée en bout de village. Peu à peu, le sable a tout envahi, s’infiltrant par les fenêtres et recouvrant les jardins. À l’intérieur de certaines maisons, des objets laissés en catastrophe suggèrent un départ précipité, nourrissant ainsi les rumeurs d’un village hanté.
Certains habitants superstitieux attribuent le destin d’Al Madam, fondée dans les années 1970, à une malédiction lancée par un génie maléfique. D’autres, plus pragmatiques, pensent que les tempêtes de sable ont eu raison du village. Aujourd’hui, bien que le désert l’ait englouti depuis plus de 30 ans, Al Madam continue d’attirer les curieux venus admirer ses vestiges.
Au cœur de la vallée de la Loire, les ruines du château de la Mothe-Chandeniers semblent tout droit sorties d’un conte de fées. Construit au XIIIe siècle, ce château fut d’abord la demeure de la famille Bauçay, avant de tomber deux fois aux mains des Anglais au Moyen Âge, puis d’être détruit pendant la Révolution française.
Le château est ensuite passé entre les mains de la famille Lejeune, qui l’a occupé jusqu’à ce jour fatidique de 1932. Cette année-là, le baron Edgar Lejeune a entrepris d’installer un chauffage central moderne, mais l’opération a provoqué un incendie dévastateur. En quelques instants, les pièces les plus spectaculaires du château ont été réduites en cendres, ne laissant derrière elles qu’un vestige calciné.
Au fil des décennies, ce qu’il restait de ce vaste domaine a été peu à peu envahi par la végétation : des arbres ont poussé entre les tourelles et la nature s’est progressivement frayé un chemin à travers la pierre. Mais son destin a pris un nouveau tournant lorsqu’un groupe du nom des « Amis du Château de la Mothe-Chandeniers » a lancé une campagne de financement afin de faire revivre cette imposante demeure abandonnée.
Le monument appartient désormais à une communauté internationale de plus de 25 000 personnes, et l’organisation affirme avoir recueilli plus de 1,6 million d’euros. Le domaine est désormais régulièrement ouvert au public pour des événements, et plusieurs travaux de restauration ont déjà été réalisés par des bénévoles.
Ici photographié en juin 2018, ce village oublié de l’île de Shengshan, dans la province du Zhejiang, à l’est de la Chine, semble avoir disparu sous un épais manteau végétal. Les maisons, entièrement recouvertes par la végétation, ne révèlent plus que leurs silhouettes fantomatiques.
Autrefois, Houtouwan comptait plus de 2 000 pêcheurs et prospérait au rythme de la mer. Ses 500 maisons en briques solides étaient bâties sur les flancs escarpés de cette île montagneuse.
Mais l’isolement du village a fini par pousser les habitants à partir dans les années 1990, laissant peu à peu le silence s’installer dans ses rues. Aujourd’hui, ses maisons ont disparu sous la végétation, et la nature y a repris tous ses droits.
Coincés entre la terre qui s’effrite et l’océan qui avance, les habitants de l’Esplanade Avenue à Pacifica, en Californie, ont été pris de court en janvier 2016. Alors qu’ils luttaient déjà pour préserver leurs logements face aux assauts de l’océan, Mère Nature leur réservait un nouveau coup dur.
Déchaîné par El Niño, l’océan a grignoté la falaise, emportant le sol sous plusieurs bâtiments. Certains tiennent encore miraculeusement en équilibre, tandis que d’autres ont presque entièrement sombré dans l’océan.
La ville a alors déclaré l’état d’urgence et tous les habitants des zones à risque ont immédiatement été évacués. Malheureusement, beaucoup ont vu leur maison détruite sous l’effet des vagues, et plusieurs bâtiments ont par la suite été condamnés puis démolis.
La Californie n’est pas le seul État américain menacé par l’érosion côtière. La Floride fait face au même problème, en particulier à Vilano Beach. Exposées aux assauts de l’Atlantique, les maisons de cette localité sont gravement menacées par l’érosion et la montée des eaux.
Perchée en équilibre fragile au bord de l’océan, Vilano Beach vit au rythme des tempêtes et des ouragans. À chaque passage, les résidents redoutent de voir leur maison de vacances disparaître sous les vagues. Et ces craintes sont fondées : plusieurs habitations ont déjà été englouties par l’océan.
L’ouragan Matthew s’est avéré particulièrement dévastateur : il a causé des dégâts considérables aux maisons construites le long de la côte, arraché des murs et des toits, et entraîné l’effondrement de certaines maisons.
Un vaste projet de réensablement a débuté en août 2023, visant à renforcer plus de quatre kilomètres de littoral. Mais cela n’a pas suffi à enrayer les dégâts : plusieurs maisons ont depuis été classées en péril, et la célèbre « maison bleue » de la plage a finalement été démolie l’été dernier, après avoir brièvement été mise sur le marché à un prix optimiste de 1,2 million de dollars (environ 1,1 M€).
La nature a peu à peu repris ses droits sur cette petite maison depuis longtemps abandonnée, et plusieurs épicéas se dressent désormais au milieu de sa charpente délabrée.
Les fermes rustiques à toit de tourbe sont monnaie courante dans la campagne norvégienne, mais rares sont celles qui affichent un aspect aussi sauvage que cette maison d’Hemsedal.
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La façon dont cette minuscule maison a été abandonnée et peu à peu engloutie par la nature reste un mystère… On ne peut s’empêcher de se demander ce qu’il est advenu des derniers occupants de cette cabane de campagne en ruine.
Dernière maison encore debout sur Holland Island, grignotée par l’érosion dans la baie de Chesapeake, dans le Maryland, cette bâtisse délabrée aurait été construite en 1888.
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, l’île abritait une communauté de familles de pêcheurs. Les habitants ont lutté pendant des décennies contre l’érosion du littoral, jusqu’à ce qu’une tempête ravage presque entièrement l’église locale. La dernière famille aurait quitté les lieux en 1918.
Les maisons abandonnées ont été englouties une à une par l’Atlantique. La dernière habitation a résisté jusqu’en octobre 2010. Ce mois-là, une violente tempête a eu raison de la structure, qui s’est effondrée pour de bon.
Perchées au bord d’un littoral en constante érosion, ces maisons côtières de la ville britannique de Hemsby, dans le Norfolk, n’avaient aucune chance face à l’une des pires tempêtes que la région ait connues de mémoire d’homme, en 2013.
Sept habitations ont été complètement détruites et de nombreuses autres gravement endommagées.
Des années plus tard, en mars 2018, la tempête surnommée « la Bête de l'Est » a de nouveau frappé, faisant de Hemsby l’un des villages les plus durement touchés de la côte du Norfolk.
Cette fois, 13 maisons perchées sur les falaises du secteur côtier appelé The Marrams ont été rendues inhabitables.
Selon une étude récente, près de 100 habitations à Hemsby seraient menacées d’effondrement d’ici les 25 prochaines années. Fin 2023, cinq maisons en bois ont d’ailleurs dû être démolies par la municipalité. Pire encore, l’association des fortes marées et des vents puissants a provoqué l’effondrement d’un tronçon de route de près de 200 mètres, tombé directement sur la plage.
Un projet de digue en enrochement, chiffré à plusieurs millions de livres sterling, avait été envisagé pour protéger le village. Mais les discussions sont aujourd’hui au point mort : en octobre 2023, les autorités locales ont annoncé que Hemsby ne remplissait pas les critères pour bénéficier d’un financement gouvernemental suffisant.
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