Les océans, vastes et indomptables, recèlent bien plus de mystères que l’espace à nos yeux. Bien qu’ils couvrent la majorité de la surface terrestre, 95 % de leurs étendues demeurent inexplorées. Nous en savons par exemple davantage sur Mars que sur les profondeurs marines, et cette méconnaissance engendre son lot de mystères inexplicables.
Des épaves maudites aux bruits effrayants provenant des abysses, cliquez ou faites défiler la galerie pour découvrir 11 mystères de l’océan que même les experts ne savent pas expliquer…
Adaptation française par Aurore Mettifogo
S’étendant sur près de 1,3 million de kilomètres carrés entre les Bermudes, Miami et San Juan, le triangle des Bermudes est sans doute l’un des mystères marins les plus célèbres au monde. Cette zone redoutée a vu des centaines de navires et d’avions disparaître dans des circonstances inexpliquées, certains sans jamais laisser la moindre trace.
Parmi les cas les plus marquants figure celui de l’USS Cyclops, l’un des plus grands navires de la marine américaine de l’époque. En mars 1918, il disparaît mystérieusement entre la Barbade et Baltimore, avec plus de 300 personnes à son bord. L’épave n’a jamais été retrouvée et les raisons de sa disparition demeurent un mystère.
Pourtant, malgré sa réputation, le triangle des Bermudes n’est pas officiellement considéré comme une zone particulièrement dangereuse. Même la Garde côtière américaine affirme n’avoir relevé aucun phénomène anormal dans la région.
Les théories vont pourtant bon train : certains évoquent des forces surnaturelles, d’autres parlent d’interférences électromagnétiques susceptibles de dérégler les instruments de navigation. Mais en réalité, de nombreux navires et avions empruntent chaque jour cette zone très fréquentée… sans rencontrer la moindre difficulté.
En forme de croissant allongé, la fosse des Mariannes est le point le plus profond connu de l’océan. Située dans le Pacifique occidental, à proximité des îles Mariannes et de Guam, elle s’étire sur plus de 2 500 kilomètres.
Son point le plus abyssal, le Challenger Deep, plonge à 10 935 mètres sous le niveau de la mer. Une profondeur vertigineuse que seules trois personnes dans l’histoire ont osé explorer, parmi lesquelles le réalisateur James Cameron, lors d’une expédition en solitaire en 2012.
Ce recoin isolé du Pacifique occidental est plongé dans une obscurité totale, à des profondeurs où la pression est écrasante et la température à peine supérieure à zéro. Grâce à sa géographie extrême, la fosse des Mariannes abrite des écosystèmes uniques, dont une nappe de soufre en fusion, un phénomène naturel observé nulle part ailleurs sur Terre.
Presque inaccessible, cette zone recèle encore de nombreux secrets. Et dans ces abysses où l’humain ne s’aventure qu’exceptionnellement, nul ne sait vraiment ce qui pourrait s’y cacher…
Si vous êtes en mer et voyez un objet, comme un navire, graviter au-dessus l’océan, ne vous inquiétez pas : vous n’êtes pas dans un film fantastique. Il s’agit d’un phénomène météorologique rare appelé mirage froid ou fata morgana. Cette illusion d’optique naturelle se produit sur terre comme sur mer, lorsque de l’air froid rencontre de l’air chaud. Cela provoque une courbure dramatique de la lumière, créant un faux horizon.
Certains estiment qu’un mirage froid serait responsable du naufrage du Titanic. En effet, au moment de sa collision avec l’iceberg, le paquebot avait pénétré dans le courant froid du Labrador, qui se heurtait aux eaux chaudes du Gulf Stream ; dans ces conditions météorologiques particulières, un faux horizon aurait pu altérer la perception du bloc de glace, avec des conséquences dévastatrices. Les mirages froids se produisent souvent en Antarctique, sur les Grands Lacs ainsi que le long des côtes canadiennes et californiennes.
Vestige de guerre ? Vaisseau extraterrestre ? Surnommé l’anomalie de la mer Baltique, un disque en forme de champignon de 60 mètres de large repose à 91 m de fond dans le golfe de Botnie, entre la Suède et la Finlande. Doté de lignes de construction, d’éléments rectangulaires et de fissures remplies d’un mystérieux matériau noir, nul n’a pu déterminer l’origine de cet objet ni expliquer comment il s’est retrouvé ici.
Certains pensent qu’il s’agit de vestiges datant de la Seconde Guerre mondiale ou de la Guerre froide, d’un dépôt datant de l’ère glaciaire ou encore d’une construction réalisée par une civilisation antique. D’autres pensent qu’il s’agit d’un vaisseau spatial extraterrestre. Étonnamment, on rapporte que les équipements électriques rencontrent des dysfonctionnements lorsqu’ils s’en approchent de trop près. Que pourrait bien être cette anomalie, et d’où provient-elle ?
En 1968, quatre sous-marins appartenant à trois pays différents se sont volatilisés. En janvier 1968, le navire israélien INS Dakar faisait route vers son pays d’origine depuis l’Écosse. Il a envoyé un dernier message alors qu’il se trouvait à l’est de la Crète, mais n’est jamais arrivé à destination. L’épave a finalement été découverte en 1991 entre la Crète et Chypre, à presque 3 000 m de profondeur. Les experts pensent que l’INS Dakar a fait naufrage en raison d’une erreur d’origine mécanique ou humaine, ou après avoir été submergé. Des restes de l’épave (en photo) sont désormais exposés au musée de la Marine israélienne à Haïfa, en Israël.
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Le sous-marin français La Minerve a disparu en janvier 1968 lors d’un exercice militaire. L’alerte a été lancée lorsqu’il n’est pas revenu à sa base, à Toulon, le jour suivant son départ. En 2019, des drones sous-marins ont réussi à localiser l’épave, à 45 km des côtes françaises. Bien que le sous-marin ait été réduit en plusieurs morceaux, son nom était toujours visible. Le fait qu’il repose sur un fond marin à faible sédimentation a favorisé sa conservation. On ne sait toujours pas exactement ce qui l’a fait couler en seulement quatre minutes, même si certains évoquent un problème de gouvernail.
En mars 1968, le K-129 quitte sa base de Petropavlovsk, dans l’est de la Russie, pour effectuer une patrouille de routine. Le sous-marin soviétique est équipé de trois missiles nucléaires et compte 83 membres d’équipage à bord lorsqu’une énorme explosion sous-marine est détectée. Une première mission de récupération échoue, mais en août 1968, les États-Unis parviennent à localiser l’épave à 2 414 km au nord-ouest d’Hawaï, à une profondeur de 5 000 mètres. La CIA a gardé l’opération de récupération de 1974 secrète, et les Soviétiques ont soupçonné une action américaine. Ne saurons-nous jamais le fin mot de l’histoire ?
La même année, en mai, le sous-marin nucléaire américain USS Scorpion disparaît alors qu’il rentre à base depuis la Méditerranée. En octobre 1968, sa coque endommagée est finalement retrouvée, comme en témoigne la photo de l’épave ici présente. Aucune annonce officielle n’a jamais été faite, ce qui a alimenté la théorie selon laquelle le sous-marin aurait été la cible d’une attaque soviétique.
Avec plus de 4 000 épaves reposant au fond de ses eaux, le golfe du Mexique constitue un véritable site archéologique sous-marin. En 2019, grâce à la technologie de détection par sonar, un signal a mis en lumière une épave jusqu’alors inconnue. Une transmission vidéo en direct a révélé un navire du XIXe siècle, long de 37 mètres, construit en bois et doublé de cuivre. Vous pouvez admirer une photo de l’épave ici.
On ignore encore beaucoup de choses sur ce navire, notamment son pays d’origine, son équipage, sa mission et la cause de son naufrage. Les seules informations dont disposent les experts sont le numéro 2109, cloué sur le gouvernail, et les objets en métal trouvés à proximité. Étant donné que seule la coque se trouve bien préservée, certains avancent que le navire aurait pris feu avant de couler.
La mer du Diable (ou Manoumi), une étendue d’eau dangereuse empreinte de mythes et de légendes, se trouve au sud du Japon. Au fil des siècles, elle a englouti nombre de vies humaines, de navires, de sous-marins et d’avions. Surnommée le « triangle des Bermudes du Pacifique », elle s’étend entre le Japon, les îles Bonin et une grande partie de la mer des Philippines.
Certains pensent que des phénomènes naturels contribuent à rendre cette mer particulièrement dangereuse. La zone se caractérise notamment par une activité électromagnétique élevée, appelée le « vortex maléfique ». En 1952, un navire de recherche japonais, envoyé pour examiner d’anciens naufrages, y a disparu. Cette tragédie a conduit le gouvernement japonais à qualifier la mer du Diable de zone de navigation trop dangereuse, entraînant l’arrêt définitif des recherches dans la région.
La disparition inexpliquée du SS Waratah, survenue il y a plus d’un siècle, demeure l’un des plus grands mystères marins jamais élucidés. En juillet 1909, ce paquebot a quitté Durban à destination du Cap avant de disparaître au large de la côte orientale de l’Afrique du Sud. Mesurant 152 mètres de long et pesant près de 10 000 tonnes, il transportait 211 passagers. À ce jour, aucune trace du navire n’a été retrouvée.
Une vague scélérate aurait-elle pu faire chavirer le SS Waratah ? La première expédition a été interrompue en raison du mauvais temps. Par la suite, des corps ont été repérés près de l’embouchure de la rivière Mbhashe, renforçant l’idée qu’il s’agissait de passagers du navire. Malgré de multiples recherches par sonar et plongées, le mystère subsiste. L’explorateur Emlyn Brown a d’ailleurs renoncé à poursuivre ses recherches en 2004.
La zone mésopélagique, également appelée zone crépusculaire, se trouve en dessous de la zone épipélagique, entre 200 et 1 000 mètres de profondeur. Dans cette partie de l’océan, la lumière disparaît complètement. Elle abrite une biodiversité exceptionnelle, avec plus de poissons (comme l’effrayante baudroie, visible sur cette photo) que dans toutes les autres zones marines réunies, et demeure l’un des écosystèmes les plus méconnus au monde.
Un article publié en 2014 a révélé que la zone crépusculaire pourrait accueillir dix fois plus de poissons que ce que l’on estimait auparavant. Malgré son caractère capricieux et son accès difficile, cette zone a livré des découvertes surprenantes : des organismes bioluminescents magnifiques et des créatures semblables à des méduses, dont certaines mesuraient jusqu’à 45 mètres de long – dépassant même la taille de la baleine bleue, le plus grand mammifère du monde.
L’upsweep est un son non identifié enregistré pour la première fois en 1991. Il se compose de tonalités prolongées durant plusieurs secondes, rappelant le frottement de branches contre une vitre, tandis que d’autres parties évoquent une alarme ou une sirène d’ambulance. Ce phénomène, entendu de part et d’autre de l’océan Pacifique, semble saisonnier, atteignant son pic au printemps et en automne, sans que les experts ne parviennent à en expliquer la cause.
L’upsweep est le plus souvent capté à proximité de zones volcaniques sous-marines actives, sans que leur rôle dans son origine ne puisse être confirmé. Les volcans sous-marins sont très nombreux : en août 2023, trois d’entre eux ont été découverts au large de la Sicile, et il est probable qu’il en existe encore des milliers à découvrir, étant donné que seulement 20 % des fonds marins ont été cartographiés à ce jour.
Découverte dans les années 1980 près de l’île japonaise de Yonaguni, cette structure rocheuse sous-marine continue d’intriguer les experts. Certains pensent qu’il s’agit d’une pyramide construite par l’homme, certaines pierres semblant avoir été gravées. Il existe d’autres formations à proximité, ce qui suggère qu’elle pourrait faire partie d’une cité ancienne engloutie –peut-être le continent de Mu ou la Lémurie.
Cependant, d’autres chercheurs pensent qu’il s’agit d’une formation naturelle, modelée au fil des siècles par les courants sous-marins. Ceux qui adhèrent à cette théorie pensent que la symétrie de la structure n’est pas aussi marquée que certains le prétendent et qu’elle se compose tout simplement de roches, et non de blocs de pierre agencés qui prouveraient son origine humaine. Ils affirment également que les « gravures » sont en réalité des marques naturelles.
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