Si les grandes ruées vers l’or du XIXe siècle relèvent désormais de l’histoire, la quête du précieux métal, elle, n’a jamais vraiment cessé. De nos jours, l’orpaillage est devenu un loisir, pratiqué aux quatre coins du monde par des passionnés armés de pelles, de batées ou de détecteurs de métaux.
Envie de tenter votre chance ? Découvrez les destinations les plus prometteuses pour dénicher de l’or encore aujourd’hui. Mais avant de vous lancer, pensez à vérifier les réglementations locales : certaines zones sont protégées ou soumises à des autorisations spécifiques. Les montants mentionnés sont en dollars américains, sauf indication contraire.
Adaptation française par Charline Pelletier
Rye Patch, cette vaste étendue de terre située près des Majuba Mountains, dans l’Etat américain du Nevada, est réputée pour ses impressionnantes pépites d’or nervurées, très prisées des collectionneurs. Pour espérer les trouver, il faut explorer les sols à l’ouest du réservoir en pratiquant l’orpaillage à sec ou en utilisant un détecteur de métaux.
Au Nevada, toute découverte d’or sur un terrain fédéral non revendiqué peut être légalement exploitée. Il suffit d’enregistrer une concession minière pour en devenir propriétaire et conserver ou vendre son butin. Des règles similaires s’appliquent dans d’autres États américains, comme en Californie, au Colorado ou en Alaska.
Héritière d’un passé minier florissant, la Californie abrite de nombreux sites prisés des chercheurs d’or. Jamestown en est un parfait exemple, avec ses excursions qui attirent chaque année passionnés et amateurs.
Ici, chercher de l’or a un prix. Mais cette activité à la fois exigeante et captivante séduit chaque année de nombreux passionnés. L’expérience familiale comprend la location du matériel, une initiation et un créneau de cinq heures pour 160 $ (147 €).
Véritable paradis pour les chercheurs d’or, la rivière Clear Creek est sans conteste le meilleur site du Colorado pour celles et ceux qui ont envie de tenter l’expérience. À l’ouest de Denver, sur le lit de la rivière près d’Arapahoe Bar, l’orpaillage à la batée et le tamisage sont autorisés, tandis qu’il est possible de creuser sur la rive nord.
En remontant d’une quinzaine de kilomètres vers le canyon de Clear Creek, une vaste portion de la rivière est également accessible aux chercheurs d’or. Ici, l’orpaillage à la batée ou à la rampe, et même la drague, sont autorisés. Les chances d’y trouver des pépites sont plus élevées, car la zone se situe en amont du cours d’eau.
En 1928, le nord de la Géorgie a connu une véritable ruée vers l’or et depuis, les chercheurs d’or n’ont eu de cesse de s’y rendre. Pour tenter votre chance, c’est à la Consolidated Gold Mine qu’il faut aller.
La Consolidated Gold Mine est actuellement ouverte et propose des expériences d’orpaillage à partir de 30 $ (environ 29 €).
Au début des années 1900, la découverte de pépites près de la rivière Chena à Fairbanks a déclenché une ruée vers l’or dans la région. Aujourd’hui encore, des quantités impressionnantes de ce métal précieux se cachent dans les cours d’eau glacés de l’Alaska.
À Fairbanks, il est possible d’apprendre l’orpaillage grâce aux cours proposés par différents acteurs du tourisme locaux. L’orpaillage à des fins récréatives est également autorisé dans le cours d’eau plus étroit de Pedro Creek, qui se trouve au nord de la ville.
La ruée vers l’or du Klondike commence en 1896, lorsque de l’or est trouvé dans le cours d’eau de Bonanza Creek (autrefois appelé Rabbit Creek), un affluent de la rivière Klondike. Cette découverte attire alors des centaines de milliers de chercheurs d’or dans cette région reculée du Canada.
L’orpaillage et le lavage à la batée sont autorisés sur le site de la rivière Klondike, ainsi que dans d’autres cours d’eau au Canada, à quelques exceptions près. Si le terrain appartient au gouvernement fédéral ou à des peuples autochtones des Premières Nations, il vous faudra alors obtenir une autorisation avant de partir en exploration.
Le Fraser est le plus long fleuve de Colombie-Britannique. Il est connu pour ses importantes réserves d’or qui attirent de nombreux chercheurs d’or en devenir. Et pour tomber sur une pépite, difficile de trouver mieux dans le comté de Thompson que la rivière Tranquille Creek.
Le fleuve Fraser recèle encore d’importants dépôts d’or, hérités des décennies d’exploitation par les prospecteurs. Ici, les chercheurs d’or ont plus de chances de tomber sur de véritables pépites que sur de simples grains d’or. Il s’agit de l’un des plus grands bassins aurifères du Canada.
L’or est encore bien présent en Nouvelle-Zélande et de nombreux sites sont propices à l’orpaillage. C’est le cas notamment de la rivière Arrow dans la région d’Otago, sur l’île du Sud.
La partie peu profonde de la rivière Arrow, près de la ville d’Arrowtown, est le lieu idéal pour chercher de l’or. L’orpaillage y est autorisé et même encouragé. En effet, plusieurs entreprises locales proposent des batées à la location pour les chercheurs d’or débutants.
Les chercheurs d’or auront peut-être plus de chance en Irlande. L’orpaillage récréatif est autorisé avec du matériel manuel uniquement, mais toute découverte dépassant 20 grains (un peu plus d’un gramme) doit être déclarée. Il vous faudra par ailleurs obtenir une licence pour vendre l’or que vous aurez trouvé.
Située dans les montagnes de Wicklow, en Irlande, la bien nommée Goldmines River (« rivière aux gisements d’or » en français) doit son nom à une pépite d’or découverte en 1796. Ce site renferme des quantités importantes d’or qui attirent de nombreux passionnés.
Le Rhin, l’un des plus grands fleuves d’Europe, prend sa source dans les Alpes suisses et traverse l’Allemagne et les Pays-Bas avant de rejoindre la mer du Nord. Destination prisée des plaisanciers, le fleuve abrite également plusieurs sites d’orpaillage connus.
Dans le village alpin de Disentis, en Suisse, les apprentis chercheurs d’or peuvent participer à des sessions animées par Gold-Gusti, surnommé la « légende suisse de l’orpaillage ». Ces cours organisés tous les jours en été permettent de s’initier à l’art de l’orpaillage. Tout l’équipement est fourni et chaque pépite trouvée peut être conservée. Il est même « garanti » de repartir avec un précieux souvenir.
L’orpaillage dans le Danube remonte à plusieurs millénaires, mais aujourd’hui, ce sont surtout ses affluents qui attirent les chercheurs d’or les plus ambitieux. Parmi eux, la rivière Enns, qui marque la frontière entre la Basse et la Haute-Autriche, est particulièrement prometteuse.
De la ville autrichienne de Steyr (en photo) jusqu’à l’embouchure du Danube, on estime que l’Enns contient en moyenne 0,14 gramme d’or par tonne de gravier. Actuellement, 0,14 gramme d’or équivaut à environ 11 $ (près de 10 €). Ailleurs, cette concentration peut approcher les 2 grammes d’or par tonne de gravier, soit environ 170 $ (162 €).
Située dans le land de Thuringe, la rivière Schwarza, un affluent de la Saale, affiche la plus haute concentration d’or de toutes les rivières d’Allemagne. Elle a été exploitée dès le XIIe siècle, avant que, en 1402, les droits d’exploitation de toute la vallée ne soient accordés au comte de Schwarzbourg.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Selon diverses sources en ligne, n’importe qui peut chercher de l’or dans la Schwarza et conserver son butin. En été, des cours d’initiation à l’orpaillage y sont même organisés.
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