Le train est souvent perçu comme un moyen de transport agréable, offrant la possibilité de se détendre tout en admirant des paysages exceptionnels. Mais aux quatre coins de la planète, certains trains mettent à mal cette idée reçue. Vitesse fulgurante, ponts vertigineux, viaducs qui semblent flotter dans les airs : ces voyages ne sont guère propices à la détente. Préparez-vous à une montée d’adrénaline alors que notre équipe vous dévoile les voyages en train les plus terrifiants du monde.
Poursuivez votre lecture pour découvrir le classement des voyages en train les plus effrayants du monde établi par loveEXPLORING…
Adaptation française par Aurore Mettifogo
Le train de Maeklong ne terrorise pas ses passagers, mais il surprend à coup sûr les touristes. Servant à transporter le poisson du golfe de Thaïlande vers l’intérieur des terres, il traverse un marché qui, lui, n’a jamais cédé un centimètre de terrain. À chaque passage, un ballet bien rodé se met en place : les vendeurs replient leurs parasols, déplacent leurs étals et attendent que le train se fraye un chemin avant de reprendre leur activité comme si de rien n’était.
À Hanoï, au Vietnam, la « rue du train » offre un spectacle similaire. Pourtant, elle est souvent interdite au public pour des raisons de sécurité, tandis qu’à Maeklong, la vie du marché suit son cours, imperturbable.
Reliant Golmud à Lhassa à des altitudes vertigineuses, la ligne ferroviaire Qinghai-Tibet détient le record du chemin de fer le plus haut du monde. Seuls dix trains de passagers circulent sur cette voie ferrée, chacun conçu pour affronter des conditions extrêmes. Pour pallier le manque d’oxygène en altitude, les locomotives sont dotées de moteurs turbocompressés, tandis que chaque siège dispose d’un système d’approvisionnement en oxygène. Un médecin est même présent à bord pour veiller au bien-être des passagers.
Le point le plus haut de la ligne, et du monde pour un train, se situe au col de Tanggula, perché à 5 071 mètres d’altitude.
Difficile de ne pas avoir l’impression de flotter dans les airs à bord de ce train insolite. Situé dans l’ouest de l’Allemagne, le train de Wuppertal est suspendu à un monorail aérien et, vu de loin, on pourrait avoir l’impression qu’il se déplace la tête en bas.
Ouverte en 1901, cette ligne dessert 20 arrêts à travers la ville et transporte environ 85 000 passagers par jour. La section traversant la rivière est particulièrement impressionnante.
À première vue, cette ligne de chemin de fer ne semble pas particulièrement effrayante, mis à part quelques ponts en bois fragiles et des tronçons accrochés à flanc de falaise. Pourtant, c’est son histoire qui lui a valu sa sinistre réputation. Surnommée le « chemin de fer de la mort », elle a été construite en 1943 par environ 180 000 travailleurs civils et 60 000 prisonniers de guerre alliés, dont plus de 40 % ont péri sur le chantier.
Son tronçon le plus célèbre, le pont 277, est mieux connu sous le nom de pont sur la rivière Kwaï. De nos jours, seule une portion de la ligne subsiste en Thaïlande, attirant de nombreux touristes curieux de la découvrir à Kanchanaburi.
Également connu sous le nom de Gornergrat Bahn, le chemin de fer du Gornergrat est la plus ancienne ligne ferroviaire électrifiée de Suisse. Aujourd’hui encore, il demeure le plus haut chemin de fer électrique à crémaillère à ciel ouvert d’Europe. Mis en service en 1898, il relie la célèbre station alpine de Zermatt au sommet du Gornergrat.
Si son trajet est relativement court, l’expérience qu’il procure est exceptionnelle. En seulement 33 minutes, le train grimpe à flanc de montagne sur 1 500 mètres, offrant des vues spectaculaires sur des forêts denses, des ravins escarpés et des cascades rugissantes, tout en traversant tunnels, galeries et ponts perchés à des hauteurs vertigineuses.
La ligne Takamori traverse l’une des régions volcaniques les plus actives du Japon, à l’ombre du mont Aso. Le pont Tateno offrait autrefois le frisson ultime du voyage. Mais en 2016, des séismes ont gravement endommagé la ligne, entraînant sa fermeture.
Une section reliant Nakamatsu à Takamori a été rouverte la même année, mais aucun train ne traverse plus le pont.
Le Tren a las Nubes (littéralement « train des nuages ») porte bien son nom. C’est sans conteste le voyage en train le plus emblématique et le plus vertigineux d’Argentine. Au départ de Salta, ce train mythique ne circule qu’une fois par semaine, traversant des champs de tabac, des ranchs, 29 ponts, 21 tunnels et 13 viaducs.
Le point d’orgue de ce périple de 16 heures est le viaduc de La Polvorilla, un impressionnant pont suspendu au-dessus d’un canyon désertique. Ici, le train atteint une altitude de 4 220 mètres, ce qui hisse cette ligne à la sixième place des plus hautes du monde. Mais aujourd’hui, une partie du trajet se fait en bus, réduisant quelque peu la magie du voyage.
Ce train ne traverse ni ponts branlants, ni canyons vertigineux, ni montagnes escarpées, et pourtant, il impose le respect. Il s’agit du maglev de Shanghai, un train à sustentation magnétique comptant parmi les plus rapides au monde.
Se déplaçant à la vitesse fulgurante de 431 km/h, il relie l’aéroport international de Pudong à la station Longyang Road, en périphérie de Pudong. Résultat : les 29 km du trajet sont bouclés en un peu plus de sept minutes.
Ce train transporte les passagers au sommet du mont Pilate en empruntant le chemin de fer à crémaillère le plus raide du monde. Avec une pente qui atteint les 48 %, le trajet peut être angoissant, car on a l’impression que le train risque de basculer à tout instant. Et ce n’est pas la seule raison d’avoir peur.
Accrochée à la montagne, cette voie traverse des tunnels creusés dans la roche débouchant sur d’impressionnantes vues en contrebas. Un conseil : ne regardez pas en bas si vous avez le vertige.
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Le pont de Pamban, qui relie l’île de Rameswaram à Chennai, sur le continent indien, est le premier pont maritime d’Inde. Long de près d’1,4 km, il est tellement étroit qu’on pourrait avoir l’impression que le train glisse sur l’eau. Construit en 1914, il possède également une section à bascule pour laisser passer les bateaux.
Le mauvais temps peut également causer de grosses frayeurs. Non seulement le vent fait trembler les rails et les trains, mais en 1964, un cyclone a provoqué des vagues gigantesques qui ont emporté une rame alors qu’elle traversait le pont.
Cette ligne de chemin de fer est née lors de la ruée vers l’or du Klondike, à la fin du XIXe siècle. Elle avait alors été construite pour transporter les chercheurs d’or de Skagway, en Alaska, vers le Yukon, au Canada. Aujourd’hui, il existe deux excursions permettant de parcourir ce trajet de 177 km à bord de vieux wagons. Au cours du trajet, les passagers peuvent admirer de magnifiques paysages, composés de montagnes, de glaciers, de ravins et de chutes d’eau.
L’excursion Summit de deux heures et demie suit l’itinéraire original jusqu’au sommet du White Pass, à 914 mètres d’altitude, sur une voie parfois à flanc de montagne, ponctuée de tunnels et de ponts en bois branlants.
Souvent décrit comme l’un des plus beaux du monde, ce voyage en train dure un peu moins de deux heures et offre des vues magnifiques sur les paysages magnifiques de Norvège. C’est aussi l’un des chemins de fer sans crémaillère les plus escarpés du monde : le voyage commence au Sognefjord, à Flåm, au niveau de la mer, pour se terminer à la station de montagne de Myrdal, située à 866 mètres d’altitude.
Ses nombreux tunnels, dont un en spirale, et les cascades qui éclaboussent le train ont de quoi vous donner des hauts le cœur.
Mise en service en 1884, la ligne du Georgetown Loop Railroad était alors une véritable prouesse d’ingénierie, attirant des voyageurs du monde entier et devenant l’une des premières attractions touristiques du Colorado.
Traverser les montagnes Rocheuses à bord de ce train mythique est une expérience impressionnante, surtout lorsqu’il avance lentement sur ses quatre ponts suspendus au-dessus de la rivière Clear Creek. Le plus vertigineux d’entre eux, le Devil’s Gate High Bridge, surplombe la rivière à 30 mètres de hauteur, et la lente progression du train ne fait qu’amplifier le frisson du voyage.
Parmi les nombreux chemins de fer de montagne de l’Inde, la ligne reliant Kalka à Shimla se distingue par son tracé spectaculaire. Construite à la fin du XIXᵉ siècle sous le Raj britannique, cette voie à écartement étroit sillonne le nord du pays à travers des paysages majestueux.
Sur ce parcours, le train franchit 864 ponts et 102 tunnels, témoins de l’ingéniosité des ingénieurs de l’époque. À certains endroits, la voie longe la crête des montagnes, dominant des falaises abruptes, tandis que les passagers profitent de vues spectaculaires à l’entrée et à la sortie des tunnels.
Au fil du trajet, le train traverse paisiblement des champs vallonnés et des petits villages, mais à l’approche du viaduc de Gokteik, les choses se compliquent. Construit en 1900, ce pont à tréteaux, alors le plus grand du monde, s’élève à 250 mètres de hauteur et s’étire sur près de 700 mètres. Aujourd’hui encore, il procure des sensations fortes.
Sa structure légèrement courbée oblige le train à ralentir pour le traverser, laissant à ses passagers les plus téméraires le temps d’admirer le paysage vertigineux qui s’étend en contrebas.
Il n’est pas surprenant que le train de Durango à Silverton figure régulièrement parmi les plus beaux voyages en train du monde. Sur 72 km de voie étroite, il traverse à cinq reprises la rivière Animas et s’engouffre dans les canyons sauvages de la forêt nationale de San Juan.
D’immenses portions de voie serpentent le long des falaises abruptes et de la rive de l’Animas, dévoilant un panorama aussi spectaculaire que vertigineux.
Construit par les Britanniques à la fin du XIXᵉ siècle, le réseau ferroviaire du Sri Lanka servait à l’origine au transport du thé et du café destinés à l’exportation. Il n’est donc pas étonnant que ce trajet de sept heures offre un panorama saisissant, composé de plantations luxuriantes, de villages isolés, de collines verdoyantes et de chutes d’eau spectaculaires. Traversant un paysage montagneux, le train reliant Kandy à Ella longe le plus souvent des falaises escarpées et franchit des ponts vertigineux, rendant l’expérience aussi majestueuse qu’impressionnante.
Considéré comme l’un des plus beaux voyages en train au monde, ce périple est inoubliable, mais il réserve aussi quelques moments de frisson. Certains touristes, cherchant à capturer la beauté du paysage, se sont dangereusement penchés par les portes du train et ont été victimes d’accidents, tombant sur les voies, aspirés par le vide ou heurtant des obstacles le long du trajet.
Le train panoramique de Kuranda embarque ses passagers pour un voyage de deux heures à travers l’une des plus anciennes forêts humides du monde. Au départ de Cairns, il dévoile un paysage tropical spectaculaire, mêlant végétation luxuriante, montagnes escarpées, ravins profonds et les majestueuses chutes du Barron.
Et lorsqu’il s’élance sur un viaduc suspendu au-dessus de la canopée, le paysage devient encore plus saisissant, offrant une vue aussi spectaculaire qu’inoubliable.
Ce train relie Jakarta, la capitale indonésienne, à Bandung, la capitale de la province de Java occidental, en un trajet de trois heures à travers des paysages spectaculaires. Tout au long du parcours, les passagers profitent de vues imprenables sur des plantations de thé luxuriantes, de charmantes petites villes et des montagnes majestueuses.
Mais alors que le voyage commence en douceur, l’ambiance devient nettement plus angoissante à l’approche du pont de Cikurutug, une structure impressionnante perchée sur de hauts pylônes. Sans barrières de sécurité, ce passage donne parfois l’illusion que le train flotte au-dessus du vide, un frisson garanti pour les passagers les plus sensibles au vertige.
Reliant la station de Zermatt à celle de Saint-Moritz, le Glacier Express serpente au cœur des Alpes suisses. Cet itinéraire, à la fois pittoresque et vertigineux, traverse des paysages à couper le souffle. Il permet notamment d’admirer le col d’Oberalp, point culminant du trajet, ainsi que le spectaculaire viaduc de Landwasser, un pont à six arches s’élevant à 65 mètres au-dessus du vide et qui s’engouffre directement dans un tunnel creusé à flanc de montagne.
Sur une journée, le train franchit 91 tunnels et 291 ponts, offrant des panoramas grandioses sur des prairies alpines, des lacs de montagne scintillants et d’authentiques chalets suisses.
Comme son nom l’indique, ce train traverse le somptueux parc national de Denali. Véritable emblème de la compagnie Alaska Railroad, le Denali Star relie Anchorage à Fairbanks en douze heures et sur 587 km, faisant halte à Wasilla, Talkeetna et Denali.
Filant à travers rivières et montagnes, il offre des panoramas à couper le souffle, notamment depuis le spectaculaire pont Hurricane Gulch, suspendu à 90,2 mètres de hauteur, une traversée vertigineuse qui ne laisse personne indifférent.
Aussi connu sous le nom de « Norry », ce train en bambou est en réalité une plateforme rudimentaire roulant sur des rails. Né dans les années 1990 lors de l’opération de maintien de la paix de l’ONU, il servait à relier Battambang à la campagne environnante, sur des voies ferrées abandonnées. Malgré leur apparence sommaire, ces engins pouvaient atteindre 50 km/h, offrant un voyage à la fois rapide et impressionnant.
Les voies d’origine de Battambang ont été fermées en 2017 pour laisser place à une nouvelle ligne ferroviaire, mais il est encore possible de vivre cette expérience atypique près du temple de Banan.
Ce train de montagne emprunte le seul chemin de fer à crémaillère d’Inde. Reliant Mettupalayam à Udagamandalam, le Nilgiri Mountain Railway, tel qu’il est appelé localement, est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les panoramas sont à couper le souffle, mais ils se méritent… Avec une pente de 8,33 %, cette ligne est la plus abrupte d’Asie. L’ascension dure 4 heures et 50 minutes, tandis que la descente, plus rapide, abrège le trajet d’une heure et quart.
Empruntant l’une des voies les plus escarpées au monde, ce court mais vertigineux voyage à travers les Andes équatoriennes est aussi spectaculaire que redoutable. La ligne ferroviaire serpente entre Alausí et Sibambe, grimpant vers le sommet imposant de la Nariz del Diablo (« le nez du diable »).
En seulement 11 km, le train franchit près de 600 mètres de dénivelé, passant de 1 799 à 2 299 mètres d’altitude – un véritable exploit d’ingénierie. Si les passagers ne peuvent plus s’asseoir sur le toit des wagons comme autrefois, le frisson de cette ascension périlleuse reste intact.
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