Grâce à l'invention révolutionnaire de la photographie, le XIXe siècle a marqué un tournant crucial dans l’histoire en nous offrant pour la première fois la possibilité de capturer fidèlement le monde tel qu'il était. Des images de plus en plus nettes ont documenté les phases clés de l'industrialisation, de la modernisation et de la colonisation, immortalisant les personnes et les lieux qui ont jeté les bases du monde moderne. De ses premiers clichés novateurs à ses célèbres instantanés capturant des moments historiques majeurs, cet article explore l'évolution de la photographie et son rôle central dans le développement du monde.
Des premières photos jamais prises aux clichés emblématiques des moments clés de l’histoire, découvrez ici comment la photographie a évolué – et comment elle a aussi contribué à transformer le monde...
Adaptation française par Naima Moussi
Intitulée Point de vue du Gras, la première photographie au monde a été prise en 1826 (ou peut-être 1827) par Joseph Nicéphore Niépce, un scientifique amateur, inventeur et artiste. Cette image inédite a nécessité un temps d'exposition d'au moins huit heures. Réalisée grâce à la technique pionnière de l'héliographie, cette photographie prise dans la propriété de Niépce dans l'est de la France capture de manière rudimentaire les lignes des bâtiments et des arbres. Elle n’aurait sans doute pas fait le buzz sur Instagram, mais sachez que toutes les photos de plats photogéniques que vous avez partagées doivent quelque chose à cette première photographie historique.
Si elle avait été prise avec un smartphone, cette photo représenterait une rue parisienne animée, pleine de charrettes et de gens. Mais il s'agit ici d'un « daguerréotype », une méthode photographique complexe mise au point par Louis Daguerre, utilisant du cuivre argenté, du mercure chaud et du thiosulfate de sodium, avec des temps d'exposition de 3 à 15 minutes. Les trottoirs semblent déserts, car cette technique ne permettait pas de saisir le mouvement, mais cette photographie demeure la première à immortaliser des personnes pour la postérité. Deux individus présents dans la rue sont restés suffisamment immobiles pour figurer sur le cliché final : un cireur de chaussures et son client, visibles en bas à gauche, totalement inconscients de l'importance historique qu'ils allaient acquérir.
La technologie du daguerréotype a été présentée publiquement à l'Académie des sciences en France en 1839. En l'espace d'un an, ses adeptes avaient traversé la Manche et l'Atlantique pour introduire le procédé dans le monde anglophone. Cette photographie capturée par Monsieur de St Croix lors d'un événement public à Londres se concentre sur la statue équestre de Charles Ier à Charing Cross, le point central à partir duquel sont mesurées toutes les distances depuis la capitale britannique. En y regardant d’un peu plus près, on distingue les silhouettes fantomatiques des Londoniens, figés juste assez longtemps pour laisser une empreinte floue, immortalisée à jamais sous forme de particules de lumière.
Cet austère daguerréotype de John Quincy Adams, sixième président des États-Unis et fils du père fondateur John Adams, est la plus ancienne image conservée d’un président américain. Prise dans un studio de Washington D.C. 14 ans après la fin de son mandat, elle est pourtant postérieure à la première photo d’un président, attribuée au président William Henry Harrison, qui aurait été photographié le jour de son investiture, deux ans plus tôt. L’image de Harrison et son mandat ont tous deux connu un sort tragique : la photographie a été perdue et Harrison est devenu le président ayant exercé le mandat le plus court de l’histoire. Il est en effet décédé au 32e jour de sa présidence.
Cet instantané est parfois considéré comme la toute première « photographie d'actualité », même si on en ignore de nombreux détails, par exemple le nom du photographe, ainsi que les identités de l'homme arrêté et de l'agent procédant à l'arrestation. Nous ne savons pas non plus où la photo a été prise en France, ni le crime présumé de l'individu, ou ce qu'il est advenu de lui. Malgré les taches de grain qui obscurcissent partiellement son visage, l'air arrogant et provocateur du suspect saute aux yeux.
L'année 1848 est surnommée le « Printemps des peuples » en référence à la vague de soulèvements qui déferle sur l'Europe, de Paris à Palerme. En février, le roi de France Louis-Philippe est contraint d'abdiquer, mais en juin, une révolte ouvrière dans la banlieue parisienne se solde par un échec. Cette photo capture le dernier acte de résistance des rebelles : une rue barricadée dans l'est de Paris, qui sera attaquée et démantelée par l'armée le lendemain. Prise par Charles-François Thibault, elle est parfois considérée comme le premier exemple de photojournalisme au monde. Elle a été publiée sous forme de gravure dans le journal L'Illustration.
Le peintre et photographe français Eugène Constant a réalisé une série de photos remarquablement bien exécutées des grands sites de Rome, de la Villa Médicis au Colisée en passant par le Forum romain, au cours de quatre années passées dans la capitale italienne entre 1848 et 1852. Malgré leur qualité technique, ses photos manquent de détails qui permettraient de la dater. Par exemple, le Panthéon, cette merveille d'ingénierie antique restée inchangée depuis 125 après J.-C., semble presque identique aujourd'hui. Ainsi, cette photo vieille d'environ 176 ans pourrait presque être prise aujourd'hui !
Jeune nation, les États-Unis ont vu une grande partie de leur histoire immortalisée en photographies, de la guerre civile à la ruée vers l’or en passant par la construction des chemins de fer. Cette ruée vers l’or débuta en 1848, lorsqu'un précieux gisement fut découvert dans les contreforts de la Sierra Nevada, dans le comté d’El Dorado — un nom particulièrement bien choisi aujourd’hui. Environ 300 000 migrants venus des quatre coins du pays et d'ailleurs ont afflué dans la région, bouleversant les communautés indigènes et contribuant à la naissance de l’État de Californie. Cette photo de 1852 montre des mineurs blancs et chinois travaillant dans un puits à Auburn Ravine, près de l'actuelle Sacramento.
Tirée d'une série réalisée par le photographe britannique Roger Fenton, cette photo de Moscou est l'une des premières à capturer la grandeur de la Russie impériale. À l'époque, le tsar autocrate Nicolas Ier était à la tête de l'Empire russe et environ 40 % de la population occupaient encore la position de serfs, ces paysans attachés à des parcelles de terre et achetés ou vendus avec elles. L'image met en valeur la Moskova, avec les dômes de la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux et les flèches du Kremlin visibles sur la rive droite. L'année suivante, la guerre de Crimée opposera la Russie à la Grande-Bretagne, à la France et à l'Empire ottoman, et Fenton se fera un nom en documentant ce conflit dévastateur.
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Les 360 photographies prises par Roger Fenton pendant la guerre de Crimée en 1855 sont considérées comme la première tentative sérieuse de photographie de guerre de l'histoire. Capturées dans des conditions extrêmement difficiles, ces images ont été réalisées sous le patronage royal et avec le soutien de la marine et du gouvernement britannique. Fenton n'a sans doute pas été autorisé à représenter les scènes de combat, les blessures ou les corps des victimes. Pourtant, ses clichés de groupes d'officiers au visage grave, de vallées jonchées de boulets de canon et de lignes d'artillerie demeurent un sombre rappel des réalités de la guerre. Cette photo montre le camp du 5e Dragoon Guards, un régiment britannique de cavalerie lourde ayant participé à la bataille de Balaklava.
La photographie ayant encore du mal à saisir le mouvement à l'époque, de nombreuses photos de Fenton capturent des soldats britanniques en pose, comme c'est le cas pour ce groupe du 71e régiment des Highlanders. À gauche, un sergent de couleur en uniforme complet, tenant un long fusil, est observé par trois autres officiers vêtus de tartan, leurs sabres bien en vue. La majorité des soldats britanniques morts durant la guerre l'ont été non pas sous les balles, mais de maladies. Les photos de Fenton, ainsi que l'avènement du télégraphe, ont joué un rôle crucial dans la transmission de leur histoire au grand public.
La première photo de l'Australie était un daguerréotype pris au milieu des années 1840, mais la photo de paysage que vous voyez ici, prise en 1858, marque une avancée révolutionnaire. Elle fait partie d'une série de douze images composant un panorama complet de la ligne d'horizon de Sydney, en pleine expansion à l’époque. Réalisées par le photographe suédois Olaf William Blackwood, ces images ont été capturées en déplaçant minutieusement l’appareil photo dans une rotation de 360 degrés. Prises depuis la Government House, à quelques pas de l'actuel Opéra de Sydney, elles montrent des trois-mâts ancrés dans le port de Sydney, encadrés par le paysage urbain tentaculaire de la rive nord. À l'époque, les bagnards britanniques étaient encore expédiés en Australie par bateaux entiers, une pratique qui perdurera encore une dizaine d'années.
Sur cette photo, Blackwood capture Sydney à une échelle plus intimiste avec un cliché remarquablement réussi de la boutique de paniers de Wiley and Son sur Park Street, publié dans le Sydney Morning Herald en août 1858. Un homme, vraisemblablement le propriétaire, se tient à l'extérieur du magasin, défiant le soleil brûlant de Sydney dans un costume trois pièces blanc et un chapeau haut de forme. À ses côtés, une femme vêtue d'une longue robe drapée, probablement son épouse, est assise sur une chaise à l’entrée du magasin.
La photographie est arrivée trop tard pour immortaliser les guerres napoléoniennes puisque Napoléon est mort en exil en 1821. Mais ces conflits étaient encore vivants dans les mémoires. En 1858, une série de portraits, probablement réalisés à Paris, capture la gloire fanée de la Grande Armée en mettant en scène certains de ses derniers vétérans en tenue militaire. Parmi eux se trouve le quartier-maître Fabry du 1er régiment de Hussards, qui arbore fièrement sa médaille de Sainte-Hélène, décernée en 1857 à tous les soldats survivants des campagnes napoléoniennes.
Si le pape reste une figure puissante aujourd’hui, son influence était encore plus marquée au milieu du XIXe siècle. Les 32 ans de règne du pape Pie IX ont constitué le plus long pontificat de l'histoire (à l'exception de celui de Saint Pierre, dont la durée est traditionnellement estimée à 34 ans). Cette image de 1860 illustre l’immense affluence de fidèles venus assister à sa bénédiction, prononcée depuis les marches de la basilique Saint-Pierre au Vatican. Imaginez les distances parcourues à cheval et à charrette pour assister à cet événement sacré !
La guerre de Sécession, ou guerre civile américaine, a été documentée avec une minutie sans précédent. C’est pourquoi elle est parfois considérée comme le premier conflit véritablement photographié. Contrairement aux mises en scène de Roger Fenton qui dépeignent des officiers britanniques au regard solennel, les photographes américains des années 1860 ont révélé des villes détruites, des tranchées sordides et des champs de bataille jonchés de cadavres. Cette photo prise vers 1861 par Mathew Brady montre un exercice d'artillerie près de Fredericksburg. Elle est considérée comme la première image capturant l'armée de l'Union en pleine action. Ce n'est que le début d'une série d'images marquantes.
Nous sommes dans les années 1860, bien avant l'ère des gratte-ciel en verre de Wall Street. Cependant, le quartier affiche déjà une grandeur surpassant celle de nombreux autres quartiers new-yorkais. La récession internationale qui a suivi la crise de 1866 a provoqué un pic de chômage, particulièrement pour les vétérans de la guerre de Sécession qui affluaient dans la ville, mais Wall Street a continué de se développer. Sur la gauche, on distingue les huit colonnes du Federal Hall, l'ancien bureau des douanes de New York construit en 1842, qui continue de se dresser fièrement sur Wall Street aujourd'hui.
Dans les années 1860, le tourisme international de masse n'en est qu'à ses balbutiements, mais la ville balnéaire anglaise de Brighton est à l'apogée de sa splendeur. Ces étranges cabanes sur roues que l'on voit sur cette photo étaient appelées « machines de baignade ». Il s'agissait de vestiaires mobiles tirés par un cheval avec cocher, qui permettaient aux femmes victoriennes de préserver leur pudeur en roulant sur la plage et jusque dans l'eau. La reine Victoria elle-même possédait une machine de baignade à sa résidence de l'île de Wight. À leur apogée, ces « machines » étaient largement répandues en Europe occidentale et en Amérique du Nord.
Le Japon a vécu en quasi-autarcie jusqu'au milieu du XIXe siècle, rendant l'entrée de la technologie moderne dans le pays extrêmement difficile. Pendant des siècles, seuls les Néerlandais ont été autorisés à commercer avec les Japonais, et ce sous des conditions très strictes. Laborieusement réalisée à l’aide d'un daguerréotype importé, la toute première photo du Japon est un portrait de 1857 marqué par de nombreuses imperfections. Prise quelques années plus tard par le médecin hollandais Antoon Bauduin, la photo que vous voyez ici illustre une amélioration notable. Nommé directeur d'un hôpital à Nagasaki en 1862, Bauduin a constitué un impressionnant portfolio de photos de kabuki (théâtre japonais) et de paysans. Ces deux samouraïs à la pose solennelle portent leur double sabre bien visible à la taille.
Bien que cet événement n'ait rien de l'aspect dramatique du Watergate ou de la gravité du discours de Gettysburg, il demeure l'un des moments les plus marquants de l'histoire des États-Unis. En 1869, le dernier rail du tout nouveau chemin de fer transcontinental américain est posé à Promontory, dans l'État de l'Utah, à l'aide d'un clou en or cérémonial, unifiant les lignes de Central Pacific et d'Union Pacific pour la première fois. Cette ligne de 2 858 km représentait un exploit colossal, avec des retombées significatives : la conquête de l'Ouest, le commerce de marchandises à l’échelle industrielle, des tensions raciales latentes et l'émergence d'un tout nouveau sentiment d'identité nationale.
Hong Kong est devenue une colonie britannique en 1841, juste un an avant la fin de la première guerre de l'opium, au moment où la photographie commençait à se faire une place sur la scène internationale. Les premières photos de la Chine sont des daguerréotypes réalisés par le douanier français Jules Itier dans les années 1840, mais les images qui ont survécu sont de qualité médiocre et présentent des sujets limités. Cette photo de 1869 capture en revanche un événement bien plus spectaculaire : l'arrivée du prince Alfred, alors duc d'Édimbourg, dans le port de Hong Kong pour une rare visite royale.
Le photographe britannique John Thomson, qui avait déjà voyagé à travers l'Asie du Sud-Est, était présent à Hong Kong pour immortaliser la visite royale dans le cadre d'un livre commémoratif. Comme en témoigne cette photo, rien n'a été laissé au hasard pour accueillir le jeune prince de 25 ans dans un luxe extravagant ! La rue Bonham Strand était parée de lustres ornés et de gondoles suspendues, chargées d'automates, pour célébrer cet événement.
Après son départ de Hong Kong, Thomson s'est rendu en Chine continentale, où il a capturé une série de photographies de Pékin, offrant un rare aperçu de la Chine impériale à la fin de la dynastie Qing. Cette photo prise depuis les remparts de la ville au début des années 1870 révèle l'une des rues principales de la capitale, qui mène directement au palais impérial. L'image est dominée par le pont des Mendiants, un élégant édifice en marbre blanc, entouré de chemins de terre sillonnés par des charrettes tirées par des chevaux, de maisons à deux étages recouvertes de tuiles et de majestueuses arches de cérémonie.
Cette autre photo de Thomson capture la résidence d'un mandarin à Pékin, un haut fonctionnaire impérial, avec sa cour et son balcon où jouent des enfants en costume traditionnel. Au milieu du XIXe siècle, la Chine entrait dans ce que l'on appelle le « siècle de l'humiliation », une période marquée par des revers militaires, des pertes territoriales et un déclin politique face aux puissances européennes et au Japon. Ce déclin contrastait fortement avec la position dominante occupée par la Chine au cours de longs millénaires.
La photographie a joué un rôle crucial dans la documentation des catastrophes, qu'il s'agisse de guerres, d'incendies, de tremblements de terre ou d'inondations. Cette image, prise après le Grand Incendie de Chicago de 1871, illustre l'ampleur de la dévastation : le centre-ville, quasiment anéanti, est réduit à un amas de décombres. Cet incendie tragique, l'un des plus notoires de l'histoire des États-Unis, a détruit un tiers de la ville, causé la mort de 300 personnes et laissé plus de 90 000 sans abri. La position stratégique de Chicago, au cœur de l'industrie télégraphique naissante, a propulsé cet événement au rang de catastrophe médiatique mondiale.
Non, ce n'est pas un extrait de La Planète des singes ! Cette image impressionnante montre la tête gigantesque de la statue de la Liberté exposée au Champs-de-Mars à Paris avant son transport vers Liberty Island. Ce symbole emblématique entièrement construit en France a été démonté, puis réassemblé aux États-Unis. Les Français ont eu l'occasion d'exposer leur œuvre lors de l'Exposition universelle de 1878 à Paris, un événement destiné à célébrer le redressement de la France après la guerre franco-prussienne de 1870-1871.
Déjà bien établie dans les années 1880, la photographie permet de capturer de nombreux événements et personnages marquants du monde. Cette image met à l'honneur une avancée technologique majeure : la première automobile. Le Benz Patent-Motorwagen, un véhicule à trois roues équipé d’un moteur à explosion, a été conçu par l’ingénieur Carl Benz. Présenté à Mannheim, en Allemagne, ce prototype atteignait une vitesse de pointe d’environ 16 km/h. Comme vous l'avez peut-être deviné, l'œuvre de Benz a donné naissance à une célèbre entreprise de construction automobile.
À la fin du XIXe siècle, la révolution industrielle connaît un essor spectaculaire, avec l’émergence d’usines produisant en masse métaux, textiles et armements. Ces industries alimentent les économies en pleine expansion et les redoutables machines de guerre du début du XXe siècle. Souvent soumis à des journées de travail de 10 à 12 heures dans des conditions dangereuses et pour des salaires de misère, les ouvriers des usines britanniques et américaines subissent les contraintes d'une production de masse. Cette image présente des femmes qui s'affairent sur des métiers à tisser complexes dans une usine de couvertures à Witney, au Royaume-Uni. Les réformes sociales se succéderont au fil du siècle pour améliorer leurs conditions de travail.
Cette photo fascinante capture une visite d'État du prince héritier russe Nicolas Alexandrovitch, futur Nicolas II, le dernier tsar de Russie, au royaume de Siam en 1891. Le prince héritier, assis au premier rang, deuxième place à partir de la gauche, arbore les grands emblèmes de l'État. Cette visite s'inscrit dans une vaste tournée en Asie qui le conduira également en Inde, au Sri Lanka, à Singapour, en Indonésie, en Chine et au Japon. Le Siam, Thaïlande aujourd'hui, est le seul pays d'Asie du Sud-Est à n'avoir jamais été colonisé par les Européens. Le roi Chulalongkorn (Rama V) est assis au milieu du premier rang, tandis que le prince héritier Maha Vajirunhis se trouve à l'extrême gauche. Le jeune prince héritier mourra de la typhoïde quelques années plus tard.
À l’aube du XXe siècle, la photographie est en passe de devenir un média de masse. En 1888, l'entrepreneur américain George Eastman lance l'appareil photo Kodak n° 1, une petite boîte dont le slogan est : « Vous appuyez sur le bouton, nous faisons le reste ». En 1900, il révolutionne à nouveau le marché avec le Kodak Brownie, vendu pour seulement un dollar (environ 33 € aujourd’hui). Sur cette photo prise à la Trans-Mississippi and International Exposition de 1898, une femme regarde à travers l'objectif d'un appareil Kodak, une pose emblématique qui perdurera jusqu'à l'avènement du smartphone.
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