Impossible de rester insensible devant cette petite boule de poils avec son adorable minois et ses pattes toutes duveteuses. On a vraiment envie de la caresser… Oui, mais pas touche ! Le minois cache parfois des dents carnassières et les pattes des griffes bien affutées. Ce genre d’animaux, il y en a partout, à l’autre bout du monde, comme à deux pas de chez vous… Peut-être même que vous partagez votre quotidien avec l’un d’entre eux, sans le savoir. Alors, ouvrez l’œil.
Dans cet article, découvrez, bien en sécurité derrière votre écran, les animaux qui ont la particularité de remplir tous les critères de la mignonnerie, mais qui sont aussi des tueurs nés.
Adaptation française par Lisa Reymonet
Selon le ministère de la Pêche et de la Chasse d’Alaska, l’élan blesse chaque année plus de personnes que l’ours dans l’État. Cet herbivore habituellement paisible est peu enclin à la violence, mais il attaque parfois en cas de stress, de surprise ou pour protéger ses petits. Et si un mâle décide de vous charger, ayez à l’esprit que ce mastodonte de muscles et de bois pesant jusqu’à 725 kg peut se ruer dans votre direction à une vitesse de pointe atteignant les 55 km/h. Contrairement à l’ours, il est préférable de fuir dans cette situation, car l’élan ne vous poursuivrait probablement pas très loin.
Le panda est une créature profondément inadaptée. Il ne se nourrit que d’un seul type d’aliment, est extrêmement maladroit (comme en témoignent de nombreuses vidéos devenues virales sur Internet) et, même pour se reproduire, il doit être materné par les défenseurs de l’environnement. Malgré tout, il reste un ours et, en tant que tel, lorsqu’il est provoqué, il n’hésite pas à mordre et à griffer. Un panda du zoo de Pékin, Gu Gu, a d’ailleurs fait la une des journaux à trois reprises pour avoir attaqué des intrus dans son enclos en leur infligeant de graves blessures aux jambes, ce qui leur a valu un séjour à l’hôpital.
Avec leurs yeux globuleux et leur large sourire, les poissons-globes, à l’état normal, c’est-à-dire lorsqu’ils ne sont pas gonflés, comptent parmi les êtres les plus mignons des récifs coralliens. Mais gare à ceux qui croiseraient leur route quand ils sont énervés ! Tout comme Boule, dans le film de Pixar Le Monde de Nemo, les poissons-globes augmentent de volume en prenant la forme d’une sphère épineuse lorsqu’ils se sentent menacés, et au cas où ce ne serait pas assez dissuasif, ils sont également extrêmement toxiques, et le restent une fois morts. Le poisson-globe est considéré comme un mets délicat dans certaines régions du monde, mais si vous avez le malheur d’en consommer un qui n’est pas préparé correctement, la tétrodotoxine qu’il contient (jusqu’à 1 200 fois plus puissante que le cyanure) se répandra rapidement dans votre organisme.
L’ornithorynque est un animal mystérieux. Vous savez peut-être que c’est le seul mammifère au monde qui, au lieu de mettre bas des petits vivants, pond des œufs. Vous avez aussi peut-être remarqué qu’il a une queue de castor et un bec de canard, et non des dents. Et enfin, vous êtes peut-être au courant qu’il transpire du lait et que sa fourrure est biofluorescente (c’est-à-dire qu’elle émet une lueur lorsqu’elle est exposée aux rayons ultraviolets). Mais ce que vous ignorez sûrement, c’est que l’ornithorynque mâle a des éperons venimeux au niveau des pattes arrière. Certes, la piqûre n’est pas mortelle, mais à moins que vous ne craigniez vraiment pas d’avoir mal (car pour vous donner une idée, la douleur est telle qu’elle ne peut être soulagée par des analgésiques conventionnels), nous vous conseillons d’éviter de croiser son chemin.
Il est sans doute un peu injuste de notre part d’illustrer notre propos avec la photo d’un beau labrador bien toiletté, mais il s’avère que le meilleur ami de l’homme est aussi statistiquement l’un de ses plus grands ennemis. Si vous demandez leur avis aux facteurs, ils vous diront à coup sûr que les chiens ne sont pas toujours les portiers les plus accueillants, mais même eux seraient sans doute surpris d’apprendre cette information : les chiens sont responsables de 25 000 à 59 000 décès humains par an dans le monde (les estimations varient considérablement). Selon l’Organisation mondiale de la santé, ils sont à l’origine de 99 % des cas de transmission de la rage de l’animal à l’humain, et les morsures qu’ils infligent provoquent des dizaines de millions de blessures par an.
Imaginez la scène : vous êtes bloqué au bord d’une rivière dans une savane d’Afrique de l’Est, et vous êtes aux aguets, car vous savez que vous êtes la proie potentielle d’animaux sauvages qui vous observent, tapis derrière une touffe d’herbes ou dissimulés sous la surface de l’eau. De quelle espèce pensez-vous qu’il faudrait le plus vous méfier ? La réponse est… l’hippopotame ! En effet, avec le chien et l’éléphant, il est le mammifère le plus meurtrier du monde, provoquant 500 décès par an. Comment pourrait-on s’en douter ? En plus de toujours esquisser un sourire, il est herbivore : on est loin du cliché de l’animal féroce. Pourtant, étant de nature très territoriale, il n’hésite pas à tendre des embuscades aux intrus en les guettant depuis un point d’eau. Doté d’une morsure redoutable, puisqu’il s’agit de la plus puissante parmi les animaux terrestres, l’hippopotame est également capable de courir rapidement, malgré sa corpulence, ce qui lui permet de rattraper un humain qui essaierait de s’enfuir.
Avec son museau allongé, ses toutes petites oreilles, ses yeux microscopiques et son pelage rayé hirsute, le fourmilier géant a tout de la créature loufoque. Mais lorsqu’il s’énerve, c’est une tout autre affaire… Son langage corporel se fait menaçant : il commence par se dresser sur ses pattes arrière, puis ouvre ses pattes avant, comme pour dire : « Viens te battre, si tu l’oses ! ». C’est le signe qu’il faut partir immédiatement, car les griffes d’un fourmilier géant peuvent faire de sérieux dégâts. Deux décès humains ont d’ailleurs déjà été recensés.
Voici un animal très dangereux dont vous n’avez probablement jamais entendu parler : l’ours lippu. Difficile de s’imaginer que ce mammifère hirsute à la démarche mal assurée peut représenter une quelconque menace. Pourtant, dans certaines régions d’Asie, il est encore plus craint que le tigre. Moins de 20 000 individus vivent encore à l’état sauvage dans les jungles de l’Inde, du Sri Lanka et du Népal, mais ils ont la réputation d’attaquer à l’improviste et tuent des dizaines de personnes chaque année. Une étude récente affirme que cette « agressivité » est en fait un comportement défensif qui s’est construit au fil des siècles de cohabitation avec le tigre, son seul prédateur naturel.
Les phoques apparaissent souvent dans des émissions consacrées à la faune et à la flore comme la série Planète Terre produite par la BBC, mais, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ils n’ont pas toujours le beau rôle. Dans les reportages en Arctique, on est soulagé lorsque d’adorables bébés phoques réussissent à échapper aux attaques des orques et des ours polaires, mais en Antarctique, c’est avec stupeur qu’on découvre les phoques-léopards en véritables prédateurs dévorant les manchots en poussant des cris stridents. Cette espèce de phoque entre rarement en contact avec l’humain, mais, en 2003, un chercheur a été tué lors d’une excursion de snorkeling en Antarctique.
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Le joueur de football américain Tyrann Mathieu est surnommé « the honey badger » (le ratel) en raison de sa férocité sur le terrain et de sa ténacité à toute épreuve. C’est un sobriquet très flatteur, car le ratel a déjà détenu le titre d’animal le plus intrépide dans le Livre Guinness des records. Résistant au venin, il s’attaque à la vipère heurtante et au cobra du Cap. Il charge volontiers les animaux de toute taille, y compris le léopard et le lion, et donc, très certainement, l’humain. Gare à vous si vous veniez à le rencontrer !
Sur Internet, vous avez peut-être déjà lu que chaque année, les vaches tuaient plus de personnes que les requins. Bien que cette affirmation, qui a déjà beaucoup circulé, serve généralement à défendre les requins plutôt qu’à disqualifier les vaches, elle n’en soulève pas moins des questions importantes pour les exploitations agricoles locales. Une vérification des faits a permis de confirmer l’exactitude de l’information : les sources font état de cinq à dix décès par an dus à des attaques de requins contre un nombre à deux chiffres pour les vaches. Il s’agit la plupart du temps de cas dans lesquels des interactions avec des taureaux ont dégénéré, aboutissant au décès des victimes par traumatisme contondant.
Si vous deviez un jour qualifier un serpent de mignon (aussi improbable que cela puisse sembler pour certains), ce serait probablement celui-ci. Avec sa tête minuscule et ses motifs de pierres précieuses, ce petit serpent est l’élégance incarnée. L’ennui, c’est qu’il possède l’un des venins les plus puissants d’Amérique du Nord. Sa ressemblance avec l’inoffensive couleuvre faux-corail est particulièrement problématique, et il n’est pas rare de les confondre. Mais, bonne nouvelle : les serpents corail sont assez timides et ne se montrent pas souvent. De plus, étant donné la taille de leur bouche, leur crochet ne parvient que difficilement à transpercer la couche de vêtements. Enfin, par chance, l’antivenin correspondant est disponible un peu partout, ce qui explique pourquoi on a déploré un seul décès par morsure de serpent corail au cours des cinquante dernières années.
Ce canidé australien pourrait tout à fait passer pour un chien domestiqué, enfin en apparence seulement... La plupart des Australiens savent qu’il faut considérer les dingos comme les animaux sauvages qu’ils sont, mais certains touristes, moins prudents, les nourrissent et prennent des selfies avec eux, ce qui les habitue dangereusement à l’homme. Ce chien sauvage n’attaque que très rarement l’humain, mais il a acquis une réputation inquiétante de tueur potentiel d’enfants. Lors d’une affaire tristement célèbre survenue en 1980, une femme a été condamnée pour infanticide et s’est défendue en affirmant qu’un dingo était à l’origine de la mort de son enfant, ce qui a ainsi popularisé l’expression : « A dingo ate my baby! » (Un dingo a mangé mon bébé !). L’enquête a par la suite révélé qu’un dingo avait bel et bien enlevé le nourrisson.
Nous avons décidé d’inclure à notre liste ce poisson franchement laid à la mine renfrognée, car nous avons trouvé que son expression morose le rendait attachant. Ne serions-nous pas grincheux, nous aussi, si nous passions notre vie à nous cacher au fond de la mer en prétendant être un rocher ? À cela près que le poisson-pierre a décidé de prendre une terrible revanche sur la vie : il est le plus venimeux de tous les poissons de l’océan. Bien qu’il n’attaque pas l’humain, avec son camouflage parfait, il peut être facilement confondu avec du sable. On peut donc ne pas remarquer sa présence et marcher dessus. Or, il possède sur son dos 13 épines chargées de toxines qui peuvent, dans les cas les plus graves de piqûre, entraîner la mort. Pour expliquer le niveau inimaginable de douleur provoquée par une piqûre, une victime a comparé cette sensation à celle d’un os qui serait broyé à coups de marteau pendant une heure.
Vous souvenez-vous de la scène d’Austin Powers dans laquelle un des méchants se fait rouler dessus par un bulldozer alors qu’il aurait largement eu le temps de s’écarter ? Eh bien, le loris lent est un peu le bulldozer de la jungle d’Asie du Sud-Est : il peut potentiellement vous tuer si vous croisez sa route, mais il est suffisamment lent pour que vous puissiez sans problème l’éviter. Avec une vitesse moyenne à peine supérieure à celle d’un paresseux, cette créature à la mine si triste est le seul primate venimeux au monde : une de ses morsures peut s’avérer fatale si elle n’est pas traitée.
Faites une expérience : demandez à une IA de générer l’image d’un animal mignon sans aucune autre instruction. Vous obtiendrez probablement un chat. D’une certaine manière, ce choix est discutable, car votre matou, tout mignon qu’il soit, est également une impitoyable machine à tuer. Et difficile de nier la part sombre en lui ; selon une étude réalisée en 2013, les chats domestiques tueraient jusqu’à 22 milliards de mammifères par an (oui, vous avez bien lu). Et bien sûr, plus le chat est gros, plus il aura tendance à chasser des proies de taille conséquente. Si vous prenez le tigre, par exemple : ce félin qui a plusieurs fois été placé à la tête du classement des animaux les plus appréciés, et dont la population décroit malheureusement au fil du temps, reste tout de même responsable de la mort de 50 à 100 « proies humaines » chaque année.
Bien qu’indéniablement mignon, le lion est aussi notoire pour sa dangerosité. Ne serait-elle pas un peu exagérée ? En effet, les estimations varient, mais la plupart des sources s’accordent à dire que les lions tuent entre 100 et 200 personnes par an. Cela fait beaucoup de victimes, certes, mais c’est toujours moins comparé à certains des autres habitants de la savane africaine (herbivores, au demeurant), comme les éléphants, les hippopotames et les buffles. La réputation de tueur du lion tient sans doute au célèbre fait divers des mangeurs d’hommes de Tsavo survenu en 1898 : deux lions mâles avaient causé la mort de dizaines d’ouvriers de la société kényane des chemins de fer.
Le léopard vient compléter ce trio de grands félins dangereux. De loin la plus petite des trois, mais aussi la plus commune, cette panthère est une adepte de la cohabitation avec l’homme. Aussi n’est-il pas rare de l’apercevoir en train de rôder dans les rues de banlieues indiennes ou népalaises. Les estimations varient, mais son nombre de victimes est certainement inférieur à celui du lion, même si des récits similaires font état de mangeurs d’hommes historiques qui auraient tué des centaines de personnes. Si vous vous posez la question, sachez que les jaguars et les guépards ne représentent, eux aussi, presque aucun danger pour l’être humain. Le jaguar évite son contact, ce qui explique que les attaques sur l’homme soient des cas isolés. Quant au guépard à l’état sauvage, il n’a jamais été incriminé dans ce type d’attaques.
Un être humain adulte moyen pèse l’équivalent de 31 chats à pattes noires. Donc, pas d’inquiétude : le matou ne pourra pas vous dévorer. Toutefois, nous lui accordons une mention spéciale dans cette liste, car malgré son regard à faire fondre toutes les banquises de la planète, le petit félin originaire d’Afrique australe est d’une efficacité redoutable dans sa stratégie de chasse : avec un taux de réussite stupéfiant de 60 % le plaçant en tête du classement des mammifères solitaires selon ce critère, il tue entre 10 et 14 rongeurs, oiseaux et insectes chaque nuit, avant de regagner sa tanière en ne laissant rien paraître sous son air angélique.
Vous vous demandez sûrement pourquoi nous avons inclus le castor dans notre liste. Eh bien, vous ne le savez sans doute pas, mais ce rongeur peut être extrêmement agressif lorsqu’il défend son territoire. En 2013, un pêcheur biélorusse de 60 ans est mort à la suite d’une morsure de castor qui lui avait sectionné une artère au niveau de la jambe. Malheureusement, cet animal étant aussi parfois porteur de la rage, deux cas d’attaques d’animaux enragés sur l’homme ont été enregistrés ces dernières années aux États-Unis : en 2012, une femme de 83 ans en Virginie et en 2013, un chef scout qui nageait dans la rivière Delaware.
Ses adorables yeux globuleux confèrent à cet amphibien une expression étrangement triste. Mais ce qui fait la renommée des dendrobates et qui crée l’émerveillement, c’est leur diversité de couleurs. Toutefois, malgré son air inoffensif, la grenouille fait partie des animaux les plus venimeux au monde : la toxine d’une des sous-espèces de cette famille est d’ailleurs mortelle et pourrait arrêter instantanément le cœur d’un être humain. Bonne nouvelle : à part si vous avez l’intention d’en faire une fricassée, ce que nous vous déconseillons à plusieurs égards, vous devriez être à l’abri de ce genre de déconvenue. Dans tous les cas, nous vous déconseillons de consommer des grenouilles, car la plupart d’entre elles sécrètent des toxines à la surface de leur peau.
Quoi de plus mignon que des parents kangourou qui s’occupent de leurs petits ? Nous ne pouvons pas dire le contraire, c’est une scène émouvante, mais rappelez-vous aussi de cette représentation humoristique du kangourou avec ses gants de boxe. Car oui, les Australiens ne se laissent plus leurrer : ils savent qu’avec leur musculature impressionnante et leurs côtés un peu machos, les kangourous sont des adversaires redoutables. Ces marsupiaux attaquent les humains avec la même véhémence que celle avec laquelle ils se battent entre eux. Ils n’hésitent pas à les mordre, les agripper et leur donner des coups de patte. Donc, un conseil : si vous voyez un kangourou mâle se redresser en vous regardant fixement et en grattant le sol, sauvez-vous sans tarder. Certes, ce type d’attaques n’est que très rarement mortel, mais des décès ont déjà été recensés. En 2022, par exemple, un homme de 77 ans est mort en Australie-Occidentale à la suite de blessures infligées par un kangourou. Bien qu’il s’agisse du premier décès dans l’État en 86 ans, les incidents liés aux kangourous sont en recrudescence. En cause : l’empiètement croissant de leur territoire par l’être humain.
Appartenant à la famille des marsupiaux, le koala a plus de points communs avec ses cousins, le kangourou et l’opossum, qu’avec l’ours. Ses petits yeux ronds pareils à des boutons lui donnent vraiment un air de peluche. On en oublierait presque ses griffes acérées et son caractère un peu imprévisible. Le meilleur conseil que nous pourrions vous donner est de le laisser en paix, car une fois qu’il est dérangé, il peut montrer des signes d’agressivité. En 2022, dans le Queensland, un koala manifestement énervé a renversé une femme qui s’était un peu trop approchée de lui, quelques mois seulement après une attaque similaire subie par un enfant lors d’une promenade dans le bush.
En tant qu’humains, nous avons tendance à trouver beaucoup plus mignons des mammifères à fourrure et à moustaches que des créatures à écailles et à branchies vivant au fin fond de l’océan. Quoi qu’il en soit, l’esthétique du dragon bleu ne peut nous laisser indifférents. Cette limace de mer que l’on retrouve dans les océans Atlantique, Pacifique et Indien, avec ses motifs et ses dégradés de bleu brillant, semble avoir été peinte sur de la céramique. Mais derrière son apparence raffinée se cache une grande toxicité. En effet, le gastéropode stocke dans son organisme les nématocystes urticants des créatures qu’il consomme, et n’hésite pas à les relâcher lorsqu’il se sent menacé.
Avec sa fourrure duveteuse et son groin humide, le sanglier peut sembler plus mignon que son cousin de la basse-cour. Sa propension typiquement porcine à manger tout ce qu’il trouve à se mettre sous la dent lui a permis de peupler les forêts du monde entier qui tirent parti de sa présence pour se régénérer. Cela dit, il ne faut pas oublier qu’un sanglier mâle adulte est plus lourd qu’un humain, et que, par voie de conséquence, une charge peut se révéler mortelle. Un rapport de 2023 a dénombré 172 décès humains dus à des attaques de sangliers entre 2000 et 2019, soit une moyenne de 8,6 décès par an dans 29 pays. Comme dans le cas des requins, il convient de mettre ces chiffres en perspective par rapport au nombre de victimes faites par les bovins. Toutefois, si vous allez faire une promenade dans les bois, restez vigilants !
Avec son épaisse fourrure, ses oreilles miniatures qu’on aurait envie de gratter et les petites billes qui lui servent d’yeux, l’ours polaire ressemble trait pour trait à un gros nounours contre lequel se blottir. Mais de tous les animaux de la liste, c’est sans doute celui dont l’apparence est la plus trompeuse ! Les mâles, plus gros ours du monde, tout en griffes, en dents et en muscles, pèsent jusqu’à 650 kg, et leur nature férocement prédatrice les rend extrêmement dangereux. Si jamais vous croisez la route d’un de ces individus et que vous n’avez ni spray anti-ours ni très gros fusil, vous ne pouvez pas faire grand-chose pour éviter une attaque. Un adage en anglais dit d’ailleurs : « If it’s black fight back, if it’s brown lie down, if it’s white goodnight. » (Si c’est un ours noir, défends-toi, si c’est un ours brun, couche-toi, et si c’est un ours blanc, adieu à toi). En somme, bon courage pour survivre…
Avec ses motifs psychédéliques en forme de cercle bleu-noir sur fond jaune orangé, cette minuscule créature marine est la définition même de la mignonnerie. Elle est si petite que vous pourriez en tenir quatre dans le creux de la main, mais nous vous déconseillons de vous y risquer si vous tenez à la vie, car chaque pieuvre est dotée d’un venin si puissant qu’elle pourrait vous tuer, vous ainsi que 25 autres personnes. Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux montrant des personnes ramassant des pieuvres pour en examiner les motifs brillants, mais ce qu’elles ne savent probablement pas, c’est que ces couleurs sont censées repousser les importuns et non les attirer. Les morsures sont rares, mais quelques cas mortels ont été recensés, et la toxine n’a à ce jour pas d’antidote connu.
Bien sûr que vous ne serez jamais la proie d’un raton laveur, mais cela ne veut pas dire pour autant que vous êtes à l’abri des problèmes. Ce nuisible urbain originaire d’Amérique du Nord élit domicile dans les greniers désaffectés, sous les porches ou se blottit dans les cheminées. S’il est dérangé, il ne se gêne pas pour griffer et mordre. Or, il est porteur d’un certain nombre d’agents pathogènes dont vous avez probablement déjà entendu parler (rage, ascaris) et de plusieurs autres dont vous ignorez sûrement l’existence (leptospirose, giardiase, tularémie) et qui sont transmissibles à l’homme. C’est pourquoi les experts recommandent de ne jamais manipuler un raton laveur ou ses déjections sans protection et sans s’être renseigné au préalable.
Les lézards sont probablement les reptiles les plus « mignons », ce qui, à bien y réfléchir, n’est pas très difficile quand, dans la même catégorie, il y a les serpents et les crocodiles. Avec ses taches d’un orange vif et son léger sourire, le monstre de Gila est une charmante petite créature si l’on arrive à faire abstraction de sa langue fourchue. Mais ne vous y attachez pas trop... Il s’agit en effet du seul lézard venimeux d’Amérique ! En outre, les légendes locales affirment que son haleine est mortelle, qu’il crache du poison et qu’il est capable de faire des sauts de plusieurs mètres de hauteur. Les scientifiques affichent un certain scepticisme face à ces affirmations, mais une chose est sûre : sa morsure est toxique, et la douleur qu’elle provoque intense et tenace.
Ancêtre direct du chien domestique actuel, le loup est un animal qui n’a pas l’air farouche lorsqu’il se sent en confiance. Mais contrairement à de nombreux animaux de cette liste, il est presque trop stigmatisé. L’actualité ne joue pas en sa faveur, les bergers se plaignant très souvent des pertes causées par le prédateur. La culture littéraire ne l’a pas non plus épargné, comme en témoigne l’histoire du Petit Chaperon rouge dans laquelle il est dépeint comme un fieffé tueur. Entre 2002 et 2020, les chercheurs ont recensé dans le monde 26 décès humains liés à des attaques de loup, dont 14 dus à la rage. Nous ne nions pas la dangerosité potentielle du loup, simplement peut-être serait-il temps de nuancer la réputation de bête sanguinaire qui lui colle à la peau.
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